Witch and God (STONE) - Tomes 1 à 3
Witch and God de Liv STONE
Tome 1 : Ella la promise | Tome 2 : L’Enlèvement de Circé | Tome 3 : Insoumise Méroé
Éditions BMR – 2022 – 417 pages, 452 pages, 424 pages
Lecture Audio avec Book Beat (offre d’essai de 3 mois avec Babelio)
Audible – Lu par Charlotte CAMPANA – 2023 – 660 minutes, 784 minutes, 666 minutes
Littérature Adulte | Mythologie Grecque | Contemporain | Fantastique | Romance
Avertissement : [scènes à caractère sexuel]
Tome 1 >
Ella est une jeune sorcière sans dons, enjouée et pétillante, vivant tranquillement dans le monde des humains, où elle suit des cours à l’Université de Springfall. Cette année encore, elle va assister aux côtés de ses deux puissantes sœurs à la fête de la communauté des sorcières. Mais cette édition est particulière : les sorcières et les dieux ont décidé de faire cesser le conflit qui perdure entre eux depuis des décennies. Pour sceller cette paix, ils organisent un mariage entre un représentant de chaque communauté. Ella est outrée d’apprendre que sa sœur Méroé est la sorcière désignée pour cette union, et encore plus lorsque le maître des dieux, Zeus, présente le futur marié : son petit-fils Deimos, dieu de la Terreur. Froid et arrogant, ce dernier a la forme terrible et noire de la nuit. Ella ne peut pas y croire : hors de question que sa sœur épouse l’incarnation même de la Terreur ! Mais Deimos bouleverse les négociations en refusant la fiancée qui lui est imposée. Il désigne lui-même la promise qu’il a choisie : la sorcière sans dons auquel personne ne s’attendait, Ella.
Tome 2 >
Véritable pilier de sa communauté, Circé n’a pas le temps de penser à sa vie sentimentale… et encore moins à Hermès, le dieu des voleurs, aussi insaisissable qu’irrésistible. Qu’importe ce baiser qu’ils ont échangé il y a quelques semaines. Hermès est l’un des Douze, le cercle des dieux les plus puissants de l’Olympe, et un flirt entre eux serait une très mauvaise idée. Mais lorsque la jeune sorcière est prise d’une vive douleur à la poitrine, son âme se détache de son corps et elle assiste, impuissante, à sa propre mort. Stupéfaite, Circé se retrouve face à Hermès, chargé de la guider jusqu’au royaume d’Hadès et de Perséphone. Commence alors un voyage sur le chemin brumeux et sombre des Enfers. Dans ce monde aussi surprenant qu’impitoyable, le dieu est le seul allié de Circé. Cette proximité ne fait que renforcer des sentiments que chacun voudrait garder secrets… en particulier dans un royaume où la loi interdit toute relation entre les vivants et les morts.
Tome 3 >
Face aux menaces de Zeus, les sorcières ont plus que jamais besoin de trouver la baguette de Circé. Mais l’artefact est caché quelque part sur l’île d’Aiaia, la résidence première des sorcières, perdue depuis des milliers d’années. Ce serait leur arme la plus puissante si un conflit venait à éclater. Les sorcières ont misé tous leurs espoirs sur Méroé. Malheureusement pour la jeune sorcière qui remue ciel et terre, l’île reste introuvable. Et du côté de sa vie sentimentale, ce n’est pas mieux. Elle voit ses deux sœurs tomber amoureuses en se demandant pourquoi ce sentiment lui échappe. Mais ses recherches sont mises à mal lorsque Méroé se fait enlever par Zeus puis jeter sans ménagement dans les immenses forges d’Héphaïstos, le dieu du feu et des métaux. Bourru et asocial, Héphaïstos ne veut pas de cette cohabitation forcée, qui contrecarre ses plans. Quant à Méroé, bien que troublée, elle est déterminée à s’enfuir. Mais rester aux côtés de ce dieu imposant aux yeux ambrés pourrait bien être la solution à tous ses problèmes…
Avec Babelio, j’ai pu bénéficier d’une offre découverte de trois mois à Bookbeat, une application pour lire et écouter des livres, et je me suis dit, après avoir parcouru la bibliothèque, que ce serait une bonne idée de me plonger cet été dans la trilogie Witch & God. J’ai entendu parler de cette saga sur la chaîne de Lili Bouquine, et parce que la mythologie grecque me passionne, j’avais super hâte de pouvoir me plonger dedans. Si je n’en suis pas totalement fan, je dois admettre que j’ai passé un bon moment en écoutant la narratrice me conter ces trois premiers opus.
Ce qu’il y a de positif et ce qui m’a agréablement surprise, c’est l’esprit féministe et l’élan de sororité qui règne dans cette histoire. Les déesses et les sorcières vont se liguer et se trouver des alliés pour se libérer d’un Olympien. Je tairais son identité, parce que clairement, il fait un excellent antagoniste. Ainsi, la trame, le fil rouge est passionnant du début à la fin, j’ai appris à comprendre comment l’autrice a réemployé la mythologie grecque pour la placer dans un monde contemporain, j’ai adoré sa manière de réécrire, de détourner certains mythes pour donner de la matière à son univers qui s’avère riche, dense et captivant.
L’antagoniste principal file une frousse incroyable en raison de son statut, de ses plans abjects et de sa personnalité terrifiante. Chacune de ses apparitions est redoutée et je dois dire que c’est avec le troisième tome qu’il est glaçant. Les divinités Olympiennes sont très intéressantes à rencontrer, particulières, certaines sont très chouettes comme Athéna, Héra ou encore Hermès, d’autres sont plus nuancées, les dernières étant infectes ou peu bienveillantes. Quant aux sorcières, j’ai adoré leur manière de fonctionner, de percevoir les choses et surtout, j’ai beaucoup aimé le lien qui se tisse entre les trois sœurs. C’est touchant, avec ce qu’il faut de complicité, d’humour et de sarcasme parfois.
Des trois tomes, mon préféré est le dernier, parce que je le trouve plus abouti, soigné dans son ambiance tendue, plus fourni avec la bataille finale et avec cette lutte contre l’antagoniste majeur. C’est surtout parce que je pense que la relation entre Héphaïstos et Méroé est splendide, et de manière plus générale, le dieu des forges est incroyable – histoire et personnalité sont travaillées et c’est un personnage passionnant. Le rythme de l’histoire, les événements contés, le travail de la romance et même toute cette thématique autour de l’amour, de la famille, des trahisons et des faux-semblants, tout était prenant.
Ensuite, je crois que j’aime énormément Hermès, ce que l’on voit de lui durant le second tome, son évolution, sa manière d’être, tout était fascinant, touchant et agréable. En revanche, je n’accroche pas avec le personnage de Circé, je la trouve trop catégorique, trop brutale également. Méroé était plus intéressante à suivre dans sa quête. Par ailleurs, cet opus était fascinant sur le plan de l’ambiance, puisque nous avons toute l’exploration des Enfers, en revanche, je n’étais pas convaincue par certains choix en matière d’intrigue (notamment la fausse idée d’un triangle amoureux qui n’amène rien).
Le premier tome a l’avantage d’expliquer l’univers, de commencer à tisser le fil rouge, de nous présenter l’immense fresque qui va nous occuper durant les trois tomes. Si j’ai bien aimé Deimos et sa personnalité sarcastique ou encore l’altruisme, la sensibilité d’Ella, j’ai trouvé trop de longueur pour capter pleinement mon attention. J’ai passé plusieurs passages que je trouvais superflu, c’est un reproche que je pourrais faire à l’ensemble de la trilogie, il y avait beaucoup de choses qui pouvaient être raccourcies, les livres papiers font plus de 600 pages.
Les romances sont bien installées, ni trop rapides ni trop lentes, avec différentes manières d’instaurer les couples, le mariage arrangé pour Deimos et Ella, la proximité forcée pour Héphaïstos et Méroé, le côté friends/ennemies to lovers pour Hermès et Circé. Toujours avec consentement et respect des uns des autres, une petite pointe d’humour, de sarcasme sans être humiliant, avec de la confiance et de la complicité au fil des péripéties vécues. Je suis contente de voir que la romance se mêle parfaitement au fil rouge de chaque tome et à la trame des trois opus. Nous sommes dans de la romantasy, mais l’aspect fanasy/fantastique n’est pas un prétexte pour la romance. Enfin, les scènes à caractère sexuel ne sont par rébarbatives, deux à quatre dans des romans de 600 pages, ça va.
Toutefois, si la plume de l’autrice est fine pour décrire les paysages, les émotions, les actions, les personnages, si c’est fluide et agréable à écouter avec la voix de Charlotte Campana, je reste un brin décontenancé par le traitement des scènes 18+. C’est fou d’avoir quelque chose de soigné sans être prise de tête, moderne sans être vulgaire et dès qu’on aborde ces scènes en particulier, tout s’écroule. Mais comme je l’ai dit plus haut, elles sont très peu présentes, donc je pardonne volontiers de m’avoir sorti de l’écoute par ces passages moins travaillés. Et au fond, je garde un bon souvenir de cette trilogie que j’ai bien aimée dans sa globalité, son audace, son ambiance et sa sororité – je suis donc curieuse de pouvoir continuer avec le nouveau cycle, dont ce tome sur Pasiphaé et Phobos.
NB : les couvertures de la version audio me font dire qu'il faut réellement arrêter ce truc de romance = mecs torses/poils… vraiment. Excepté Hermès au centre, je m'interroge sur le réel intérêt, est-ce que ça fait véritablement vendre plus de romans/livres audio ?
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