L'Atelier des sorciers (SHIRAHAMA) - Tomes 8 à 10
L’Atelier des Sorciers de Kamone SHIRAHAMA
Tomes 8, 9 et 10
Éditions Pika – 2021 – 156, 174 et 156 pages – 7 €50
Manga | Seinen | Aventure | Fantasy | Magie | Amitié
Avertissement : [scènes avec de la violence, meurtre et thème de la mort]
Coco a toujours été fascinée par la magie. Hélas, seuls les sorciers peuvent pratiquer cet art et les élus sont choisis dès la naissance. Un jour, Kieffrey, un sorcier, arrive dans le village de la jeune fille. En l’espionnant, Coco comprend alors la véritable nature de la magie et se rappelle d’un livre de magie et d’un encrier qu’elle a acheté à un mystérieux inconnu quand elle était enfant. Elle s’exerce alors en cachette. Mais, dans son ignorance, Coco commet un acte tragique ! Dès lors, elle devient la disciple de Kieffrey et va découvrir un monde dont elle ne soupçonnait pas l’existence !
Quasiment trois ans après ma lecture du tome 7, j’ai longuement hésité entre relire la saga depuis le début ou enfin me décider à lire la suite. J’ai opté pour la seconde solution et si tout n’est pas parfait concernant ma mémoire des noms, des personnages et des révélations, j’ai quand même réussi à me remettre dans cet univers. Et quel plaisir, ça m’avait énormément manqué de ne plus avoir les aventures de Coco, j’ai enchaîné les tomes 8, 9 et 10, et c’était parfait.
Juste ce qu’il faut pour me remettre dedans, juste ce qu’il faut pour avoir cette impression d’avancer dans le récit. Je ne vais pas mentir non plus, le rythme est lent et contemplatif, en dépit de quelques scènes d’actions. De plus, j’ai la sensation que certains éléments vus dans les tomes précédents sont laissés de côté, quand d’autres refont surface. Ce qui confirme cette idée que la mangaka sait très bien ce qu’elle fait et que toute cette lenteur pour exposer personnages, relations et mystères vont trouver du sens au fil du temps.
J’ai aimé ce nouvel arc autour de la fête de la Nuit d’argent, en trois tomes, ce scénario n’est pas fini, mais j’ai adoré découvrir davantage d’éléments sur cet univers de sorcellerie. Sur le lien entre sorciers et non sorciers, entre science et magie, entre politicien et magie, parce que mine de rien, on a quelques petites choses à se mettre sous la dent côté intrigue de cour. J’aime beaucoup l’étoffement des personnages, la complexité et le relief donné à ce monde de sorcellerie et j’adore le fait que cette fête serve de carrefour. On sent qu’un tournant va être franchi avec.
Les personnages sont toujours aussi captivants, j’ai bien aimé le tandem créé par Tarta et Coco, je les aime énormément ces deux-là. Pareil, toute cette histoire autour de Kusas et de Dagda m’a passionnée et touchée. J’adore Olugio, Tetia et Trice sont adorables et très drôles, j’ai parfois du mal avec Agathe, Kieffrey est plus en retrait je trouve, mais quel régal de voir Coco prendre de l’ampleur, voir sa petite part d’ombres et ses doutes prendre forme. La milice est vraiment intrigante, autant que les sages ou le roi insulaire qui font son entrée, avec son fils – deux personnages très mystérieux à mes yeux. Bref, les personnages évoluent petit à petit.
J’ai passé un chouette moment avec ces trois opus, le texte se lit à une vitesse folle, parce que c’est aussi soigné que fluide, hyper agréable à dévorer en un clin d’œil. Fort heureusement, les illustrations freinent cette frénésie, j’aime promener mes yeux sur tous les détails dans les planches : décors, objets et personnages sont d’une grande finesse. J’adore le style graphique de la mangaka, j’aime aussi le design de ses protagonistes et leurs expressions, j’aime sa manière de créer de la tension et de rendre lisible les actions. Je suis impatiente de pouvoir emprunter les suivants pour connaître la suite de cette fête.
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