Classique & 19ème ~ Claude Gueux (HUGO) + Gabriel Lambert, le bagnard de l'Opéra (DUMAS) + Les Révoltés de la Bounty (VERNE)
Titre : Claude Gueux
Auteur : Victor HUGO
GF Flammarion — 2007 — 100 pages — 2€70
Résumé :
Claude Gueux, honnête ouvrier naguère, voleur désormais, était une figure digne et grave. Il avait le front haut, déjà ridé, quoique jeune encore, quelques cheveux gris perdus dans les touffes noires, l'oeil doux, la lèvre dédaigneuse. C'était une belle tête. On va voir ce que la société en a fait. S'inspirant d'un fait divers qui eut lieu à Paris en 1832, et quelques années après Le Dernier Jour d'un condamné, Victor Hugo écrit un nouveau plaidoyer contre la peine de mort. Il dénonce la misère qui frappe les classes laborieuses, l'intransigeance bornée des chefs, et montre l'enchaînement fatal qui conduit les pauvres au crime. Ce n'est pas l'individu qu'il faut condamner, c'est la société qu'il faut réformer. Dans un débat toujours actuel, il prône l'éducation contre la prison.
Auteur : Victor HUGO
GF Flammarion — 2007 — 100 pages — 2€70
Résumé :
Claude Gueux, honnête ouvrier naguère, voleur désormais, était une figure digne et grave. Il avait le front haut, déjà ridé, quoique jeune encore, quelques cheveux gris perdus dans les touffes noires, l'oeil doux, la lèvre dédaigneuse. C'était une belle tête. On va voir ce que la société en a fait. S'inspirant d'un fait divers qui eut lieu à Paris en 1832, et quelques années après Le Dernier Jour d'un condamné, Victor Hugo écrit un nouveau plaidoyer contre la peine de mort. Il dénonce la misère qui frappe les classes laborieuses, l'intransigeance bornée des chefs, et montre l'enchaînement fatal qui conduit les pauvres au crime. Ce n'est pas l'individu qu'il faut condamner, c'est la société qu'il faut réformer. Dans un débat toujours actuel, il prône l'éducation contre la prison.
Mon avis :
Ce roman était dans ma PAL depuis très longtemps. Alors, j'aime bien le style de Victor Hugo, c'est toujours bien écrit, fort et captivant. Et même si cette histoire ne fait qu'à peine 40 pages, j'ai apprécié ce que j'en retiens, une belle leçon sur la peine de mort. C'est le type de livre qui vous fait réfléchir une fois terminé.
Le livre se lit très vite, en une heure, je l'ai fini. J'ai parcouru les annotations et dossiers pédagogiques l'accompagnant afin de me faire une meilleure idée du contexte et du contenu. De connaître la vraie affaire de Claude Gueux ayant inspiré ce récit à Victor Hugo. C'est très instructif et intéressant, cela ajoute un plus à ma lecture. Cette chronique se révèlera courte vu son peu de page, mais je vais tenter de vous présenter les points forts. Parce que vous l'aurez compris, tout est trop court pour vraiment être "à fond" et pourtant, j'aime cette idée que ce récit préfigure un peu les Misérables. Victor Hugo transforme un peu le fait divers pour en faire un roman, afin de parler de l'importance de l'éducation avec une remise en question du système judiciaire et pénal. La morale est en somme importante et on la retrouve dans les Misérables, l'humiliation et la misère rendent fou les hommes.
Ce récit nous parle de la peine de mort. Victor Hugo est connu pour ses idées, pour les débats qu'il parvient à soulever dans tous ses romans ou ses pièces de théâtre. La liberté, pointer du doigt les injustices sociales et la misère, s'opposer à la politique de Napoléon III... de tous ses combats, Victor Hugo a été très virulent sur la peine de mort dont il réclamait l'abolition. Si Claude Gueux sort en 1834, en 1829, il avait déjà évoqué le sujet avec Le dernier jours d'un condamné. Dans le roman, l'auteur nous questionne sur la peine de mort, il nous demande ce qui mérite cette peine, si cela nous rend plus civilisé... toutes les questions éthiques et morales sont marquées et l'auteur n'y apporte pas réellement de réponse. Parce qu'il a la sienne, d'une part, mais parce qu'il tient à ce que nous réfléchissions dessus, par nous même d'autre part.
J'ai beaucoup aimé le plaidoyer de Claude Gueux pour se défendre. Ce personnage est curieux, fascinant, triste et beau ; on s'en sent suffisamment proche pour compatir à sa peine, à cette triste vie. La compassion laisse place à l'interrogation, à la colère, je me suis sentie un peu perdue vis-à-vis de cet homme. Le désespoir le ronge, la perte de son codétenu le plonge dans la rage et toutes ces émotions le poussent à tuer le directeur de la prison. Je comprend sans comprendre, je ne sais pas si je m'exprime correctement. L'accès de violence de Claude Gueux m'a un peu épouvanté, même si la faim et les conditions de vie en prison justifient la folie et la colère. Mais le meurtre ? Je suis partagée sur ce cas et là vient tout le génie de Victor Hugo qui n'a pas choisi le cas le plus simple. Il axe son écriture sur la compassion, mais mon côté rationnel me rattrape, me soufflant qu'il a été un meurtrier. Pour autant répondre au meurtre par un autre meurtre ne m'apparaît pas plus logique. En somme, le débat est lancé et chacun expose ses idées et c'est en ça que j'ai bien aimé la lecture.
En conclusion, j'ai passé un moment trop court avec ce récit pour pleinement l'apprécier. Il m'a manqué un peu de profondeur et d'informations, de suivre au plus près le fait divers qui se suffit à lui-même sans en ajouter plus. Cependant, la plume de Victor Hugo est travaillée et fluide, elle permet de faire réfléchir très vite et j'ai bien aimé ma lecture dans sa globalité.
Ce roman était dans ma PAL depuis très longtemps. Alors, j'aime bien le style de Victor Hugo, c'est toujours bien écrit, fort et captivant. Et même si cette histoire ne fait qu'à peine 40 pages, j'ai apprécié ce que j'en retiens, une belle leçon sur la peine de mort. C'est le type de livre qui vous fait réfléchir une fois terminé.
Le livre se lit très vite, en une heure, je l'ai fini. J'ai parcouru les annotations et dossiers pédagogiques l'accompagnant afin de me faire une meilleure idée du contexte et du contenu. De connaître la vraie affaire de Claude Gueux ayant inspiré ce récit à Victor Hugo. C'est très instructif et intéressant, cela ajoute un plus à ma lecture. Cette chronique se révèlera courte vu son peu de page, mais je vais tenter de vous présenter les points forts. Parce que vous l'aurez compris, tout est trop court pour vraiment être "à fond" et pourtant, j'aime cette idée que ce récit préfigure un peu les Misérables. Victor Hugo transforme un peu le fait divers pour en faire un roman, afin de parler de l'importance de l'éducation avec une remise en question du système judiciaire et pénal. La morale est en somme importante et on la retrouve dans les Misérables, l'humiliation et la misère rendent fou les hommes.
Ce récit nous parle de la peine de mort. Victor Hugo est connu pour ses idées, pour les débats qu'il parvient à soulever dans tous ses romans ou ses pièces de théâtre. La liberté, pointer du doigt les injustices sociales et la misère, s'opposer à la politique de Napoléon III... de tous ses combats, Victor Hugo a été très virulent sur la peine de mort dont il réclamait l'abolition. Si Claude Gueux sort en 1834, en 1829, il avait déjà évoqué le sujet avec Le dernier jours d'un condamné. Dans le roman, l'auteur nous questionne sur la peine de mort, il nous demande ce qui mérite cette peine, si cela nous rend plus civilisé... toutes les questions éthiques et morales sont marquées et l'auteur n'y apporte pas réellement de réponse. Parce qu'il a la sienne, d'une part, mais parce qu'il tient à ce que nous réfléchissions dessus, par nous même d'autre part.
J'ai beaucoup aimé le plaidoyer de Claude Gueux pour se défendre. Ce personnage est curieux, fascinant, triste et beau ; on s'en sent suffisamment proche pour compatir à sa peine, à cette triste vie. La compassion laisse place à l'interrogation, à la colère, je me suis sentie un peu perdue vis-à-vis de cet homme. Le désespoir le ronge, la perte de son codétenu le plonge dans la rage et toutes ces émotions le poussent à tuer le directeur de la prison. Je comprend sans comprendre, je ne sais pas si je m'exprime correctement. L'accès de violence de Claude Gueux m'a un peu épouvanté, même si la faim et les conditions de vie en prison justifient la folie et la colère. Mais le meurtre ? Je suis partagée sur ce cas et là vient tout le génie de Victor Hugo qui n'a pas choisi le cas le plus simple. Il axe son écriture sur la compassion, mais mon côté rationnel me rattrape, me soufflant qu'il a été un meurtrier. Pour autant répondre au meurtre par un autre meurtre ne m'apparaît pas plus logique. En somme, le débat est lancé et chacun expose ses idées et c'est en ça que j'ai bien aimé la lecture.
En conclusion, j'ai passé un moment trop court avec ce récit pour pleinement l'apprécier. Il m'a manqué un peu de profondeur et d'informations, de suivre au plus près le fait divers qui se suffit à lui-même sans en ajouter plus. Cependant, la plume de Victor Hugo est travaillée et fluide, elle permet de faire réfléchir très vite et j'ai bien aimé ma lecture dans sa globalité.
Titre : Gabriel Lambert, le bagnard de l'Opéra
Auteur : Alexandre DUMAS
Librio — 2012 — 143 pages — 2€
Résumé :
Qui est Gabriel Lambert? Dans ce court roman, écrit à la même époque que les Trois Mousquetaires, six narrateurs se relaient pour raconter la vie de ce paysan monté à Paris, devenu homme du monde, puis faux monnayeur, qui finira au bagne de Toulon. Tous les témoignages sont à charge : le héros est un anti-héros, antithèse des figures courageuses qui peuplent les romans de Dumas. Derrière le personnage se cache un certain Henry de Falerne, que l’auteur a connu. Surtout, se cache Dumas lui-même : il y a bien des points communs entre créateur et créature, entre ces deux jeunes provinciaux qui ne supportent pas leur pauvreté et partagent le même talent, celui de l’écriture.
Mon avis :
Comme vous le savez, je suis une grande fan de l'écriture d'Alexandre Dumas, c'est un auteur que j'aime beaucoup, il a une plume très agréable à lire. En essayant de mieux le connaître, je me suis penchée sur le cas de cette petite histoire, Gabriel Lambert, un roman intéressant sans être mon écrit favori de Dumas, il m'a manqué un petit truc pour pleinement être satisfaite.
L'histoire nous présente l'auteur (Alexandre Dumas) reconstituant le passé d'un homme croisé par hasard et dont le visage lui rappelait une affaire à l'Opéra. On change ainsi de point de vue très souvent sans savoir clairement à qui l'on a affaire, c'est déstabilisant au premier abord, je me suis sentie un peu dépassée par ces changements inopinés, même s'ils ont pour but de nous présenter Gabriel Lambert. Un paysan monté à Paris et vivant au-dessus de ses moyens par le mensonge et la couardise, un antihéros pour lequel je ne suis pas parvenue à me prendre d'affection.
L'intrigue est écrite de manière à rentrer dans l'intimité de cet homme, Henry de Falerme. Je l'ai jugé tellement méchant, menteur, manipulateur, égoïste, je ne parviens même pas à le plaindre de ses nombreux malheurs ou a avoir une once de compassion pour lui. Ce qui est dommage, c'était le but du récit et j'en suis restée totalement à côté. J'avais plus d'égard pour ce docteur obligé de le suivre et de le surveiller, ou pour son épouse, la malheureuse qui l'a jetée. Les autres personnages sont intéressants même si on les voit que peu comme Alexandre Dumas ou le père de Gabriel Lambert, un vieil homme très attachant.
La plume de l'auteur est fluide et il sait nous rendre compte des lieux, des émotions sans être ni simpliste ni trop long. Les descriptions sont suffisamment précises pour nous rendre compte de ce qui se passe sous nos yeux, le roman se lit assez facilement, en quelques jours, la variation des points de vue entraînent un bon rythme et l'envie de connaître le passé de ce comte mystérieux se retrouvant au bagne est une motivation importante pour tourner les pages. Les dialogues sont bien écrits, ils renforcent l'idée d'en savoir plus sur la personnalités des personnages rencontrés.
L'époque de Dumas est bien narrée, les mœurs, les coutumes, la fascination pour l'opéra est présente, les lois sur le bagne et les faussaires donnent des informations en plus sur ce XIXe siècle. La plume de Dumas permet de se fondre aisément avec les expressions en usage ces années là. Je n'ai eu aucun mal à comprendre, mais c'est la grande force de cet auteur, sa plume est soignée et lisible.
En conclusion, ce n'est pas mon roman favori d'Alexandre Dumas. L'idée de faire connaissance avec un homme, ses qualités et ses défauts à travers le point de vue de six personnes l'ayant côtoyé apparaît certes intéressant, encore faut-il que l'homme en question soit fascinant à suivre. Henry de Falerme, Gabriel Lambert de son vrai nom, est méprisable, il n'a d'humanité que ses plus bas côtés et rien n'a su me toucher en lui, excepté sa fin. Les personnages l'entourant sont intéressants à suivre, en particulier le docteur l'accompagnant durant plusieurs mois. La plume est fluide et très agréable à lire, mais le récit m'a paru laborieux à cause de cet homme peu recommandable.
Auteur : Alexandre DUMAS
Librio — 2012 — 143 pages — 2€
Résumé :
Qui est Gabriel Lambert? Dans ce court roman, écrit à la même époque que les Trois Mousquetaires, six narrateurs se relaient pour raconter la vie de ce paysan monté à Paris, devenu homme du monde, puis faux monnayeur, qui finira au bagne de Toulon. Tous les témoignages sont à charge : le héros est un anti-héros, antithèse des figures courageuses qui peuplent les romans de Dumas. Derrière le personnage se cache un certain Henry de Falerne, que l’auteur a connu. Surtout, se cache Dumas lui-même : il y a bien des points communs entre créateur et créature, entre ces deux jeunes provinciaux qui ne supportent pas leur pauvreté et partagent le même talent, celui de l’écriture.
Mon avis :
Comme vous le savez, je suis une grande fan de l'écriture d'Alexandre Dumas, c'est un auteur que j'aime beaucoup, il a une plume très agréable à lire. En essayant de mieux le connaître, je me suis penchée sur le cas de cette petite histoire, Gabriel Lambert, un roman intéressant sans être mon écrit favori de Dumas, il m'a manqué un petit truc pour pleinement être satisfaite.
L'histoire nous présente l'auteur (Alexandre Dumas) reconstituant le passé d'un homme croisé par hasard et dont le visage lui rappelait une affaire à l'Opéra. On change ainsi de point de vue très souvent sans savoir clairement à qui l'on a affaire, c'est déstabilisant au premier abord, je me suis sentie un peu dépassée par ces changements inopinés, même s'ils ont pour but de nous présenter Gabriel Lambert. Un paysan monté à Paris et vivant au-dessus de ses moyens par le mensonge et la couardise, un antihéros pour lequel je ne suis pas parvenue à me prendre d'affection.
L'intrigue est écrite de manière à rentrer dans l'intimité de cet homme, Henry de Falerme. Je l'ai jugé tellement méchant, menteur, manipulateur, égoïste, je ne parviens même pas à le plaindre de ses nombreux malheurs ou a avoir une once de compassion pour lui. Ce qui est dommage, c'était le but du récit et j'en suis restée totalement à côté. J'avais plus d'égard pour ce docteur obligé de le suivre et de le surveiller, ou pour son épouse, la malheureuse qui l'a jetée. Les autres personnages sont intéressants même si on les voit que peu comme Alexandre Dumas ou le père de Gabriel Lambert, un vieil homme très attachant.
La plume de l'auteur est fluide et il sait nous rendre compte des lieux, des émotions sans être ni simpliste ni trop long. Les descriptions sont suffisamment précises pour nous rendre compte de ce qui se passe sous nos yeux, le roman se lit assez facilement, en quelques jours, la variation des points de vue entraînent un bon rythme et l'envie de connaître le passé de ce comte mystérieux se retrouvant au bagne est une motivation importante pour tourner les pages. Les dialogues sont bien écrits, ils renforcent l'idée d'en savoir plus sur la personnalités des personnages rencontrés.
L'époque de Dumas est bien narrée, les mœurs, les coutumes, la fascination pour l'opéra est présente, les lois sur le bagne et les faussaires donnent des informations en plus sur ce XIXe siècle. La plume de Dumas permet de se fondre aisément avec les expressions en usage ces années là. Je n'ai eu aucun mal à comprendre, mais c'est la grande force de cet auteur, sa plume est soignée et lisible.
En conclusion, ce n'est pas mon roman favori d'Alexandre Dumas. L'idée de faire connaissance avec un homme, ses qualités et ses défauts à travers le point de vue de six personnes l'ayant côtoyé apparaît certes intéressant, encore faut-il que l'homme en question soit fascinant à suivre. Henry de Falerme, Gabriel Lambert de son vrai nom, est méprisable, il n'a d'humanité que ses plus bas côtés et rien n'a su me toucher en lui, excepté sa fin. Les personnages l'entourant sont intéressants à suivre, en particulier le docteur l'accompagnant durant plusieurs mois. La plume est fluide et très agréable à lire, mais le récit m'a paru laborieux à cause de cet homme peu recommandable.
Titre : Les Révoltés de la Bounty, suivi d'Une île
Auteurs : Jules VERNE et Lord BYRON
Librio — 2012
Auteurs : Jules VERNE et Lord BYRON
Librio — 2012
79 pages — 2€
Résumé :
Décembre 1787. A bord de la Bounty, matelots et officiers s'apprêtent à bouleverser le cours de leurs vies. Menée par Christian Fletcher, le second, la mutinerie éclate. L'équipage abandonne le colérique et cruel capitaine Bligh, et avec lui ceux qui lui ont obéi. Tandis que le révoltés, condamnés à l'exil, retrouvent rapidement les côtes tahitiennes, le capitaine parviendra, malgré la fatigue, la faim et la chaleur, à regagner les terres de l'empire britannique. Alors commence la traque. Mais les mutins ont disparu, et la Bounty ne semble pas avoir laissé une seule trace...
Mon avis :
Deux petites nouvelles d'auteurs très différents, mais qui présentent de bonnes idées. En tout cas, j'ai bien aimé cette immersion maritime, même si elle manque un peu de détails. Je connaissais l'histoire du Bounty grâce au film (avec Mel Gibson et Anthony Hopkins) et j'avais bien apprécié l'intrigue ainsi que ses personnages. Les deux nouvelles sont courtes, elles résument quelques grandes lignes et amorce plutôt l'après-révolte. Tandis que le film, lui, aborde avant la mutinerie.
Les Révoltés de la Bounty : l'intrigue d'une trentaine de pages nous présente les premières minutes de la mutinerie orchestrée par le second du capitaine. Si un chapitre se centre sur les péripéties de Bligh pour regagner la côte britannique, Jules Verne évoque longuement la destinée des révoltés du navire. En somme, j'ai adoré cette idée, je connaissais succinctement ce qui se passé après, mais l'auteur revient plus minutieusement dessus.
C'est une bonne histoire, certes, mais trop courte pour que l'on puisse s'attacher aux protagonistes principaux. Il manque un peu de détails et de tout l'arrière-plan afin de comprendre pourquoi la mutinerie s'est organisée. J'aurais vraiment aimé que l'on revienne sur les raisons des mutins, sur le ressenti de Bligh, histoire de mieux appréhender cette passionnante affaire.
Toutefois, je dois avouer que la plume de Jules Verne est précise, fluide, légèrement intemporelle tant on ne bute pas sur chaque mot. On se laisse guider par l'auteur. J'ai adoré ce court récit qui me pousse à lire davantage du travail de ce grand écrivain.
Une île : je connaissais de nom Lord Byron, mais je ne l'avais jamais lu. Chose faite avec cette nouvelle. Je reconnais que la lecture fut plus fastidieuse, en dépit de la très bonne organisation du récit grâce aux divers chapitres.
L'histoire se centre sur également sur la révolte de la Bounty. Ainsi, l'on ne sent pas dépayser, on a une continuité avec le sujet. Le chant premier nous présente une nouvelle fois la mutinerie, du côté du capitaine Bligh et non des mutins. Cette différence avec Jules Verne m'a permis d'obtenir une vue globale de cet événement. Le chant deuxième m'a perdue, j'avoue n'avoir pas saisi de quel côté Lord Byron était. Est-ce qu'il parlait des mutins ou de Bligh et de ses compagnons d'infortune, je ne sais pas vraiment.
Les chants suivants reprennent autour des mutins, on y évoque Christian, les descendants des révoltés. Là, j'ai clairement apprécié cette partie plus prenante dans les faits annoncés et dans l'évolution de la situation. Le destin des révoltés est triste, il y a une grande place accordée à la réflexion autour de la liberté, du fait que tous ces compagnons sont liés par un crime et non par l'honneur, c'était super intéressant. J'ai beaucoup aimé cette part de philosophie.
Malheureusement, comme pour la nouvelle précédente, j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages. Le livre aurait dû situer le contexte, présenter les raisons de la mutinerie, en développant l'amont, il m'aurait été plus simple d'aborder ces deux nouvelles, les protagonistes seraient moins froids. On n'aurait plus à faire face à des inconnus. On a beau se dire que c'est une histoire vraie, il manque des données pour rendre le tout plus humain. En revanche, la plume est très poétique et soignée, fine et travaillée, Lord Byron possède un bon style.
En conclusion, deux très courtes nouvelles qui se lisent en quelques heures. Si l'on aime l'histoire de la Bounty, on sera ravi de les lire ; les curieux amoureux d'aventure maritime ou passionné par les mutineries trouveront leur bonheur. En attendant de revoir ces deux auteurs dans d'autres travaux, j'ai passé un bon moment en compagnie de Bligh et de Fletcher, on ressent au fil des pages la grande tragédie que fut cette révolte. On y parle d'humanité, de liberté et d'hommes de caractère, j'aurais aimé que les nouvelles soient plus longues, mais clairement, j'apprécie cette traversée.
Résumé :
Décembre 1787. A bord de la Bounty, matelots et officiers s'apprêtent à bouleverser le cours de leurs vies. Menée par Christian Fletcher, le second, la mutinerie éclate. L'équipage abandonne le colérique et cruel capitaine Bligh, et avec lui ceux qui lui ont obéi. Tandis que le révoltés, condamnés à l'exil, retrouvent rapidement les côtes tahitiennes, le capitaine parviendra, malgré la fatigue, la faim et la chaleur, à regagner les terres de l'empire britannique. Alors commence la traque. Mais les mutins ont disparu, et la Bounty ne semble pas avoir laissé une seule trace...
Mon avis :
Deux petites nouvelles d'auteurs très différents, mais qui présentent de bonnes idées. En tout cas, j'ai bien aimé cette immersion maritime, même si elle manque un peu de détails. Je connaissais l'histoire du Bounty grâce au film (avec Mel Gibson et Anthony Hopkins) et j'avais bien apprécié l'intrigue ainsi que ses personnages. Les deux nouvelles sont courtes, elles résument quelques grandes lignes et amorce plutôt l'après-révolte. Tandis que le film, lui, aborde avant la mutinerie.
Les Révoltés de la Bounty : l'intrigue d'une trentaine de pages nous présente les premières minutes de la mutinerie orchestrée par le second du capitaine. Si un chapitre se centre sur les péripéties de Bligh pour regagner la côte britannique, Jules Verne évoque longuement la destinée des révoltés du navire. En somme, j'ai adoré cette idée, je connaissais succinctement ce qui se passé après, mais l'auteur revient plus minutieusement dessus.
C'est une bonne histoire, certes, mais trop courte pour que l'on puisse s'attacher aux protagonistes principaux. Il manque un peu de détails et de tout l'arrière-plan afin de comprendre pourquoi la mutinerie s'est organisée. J'aurais vraiment aimé que l'on revienne sur les raisons des mutins, sur le ressenti de Bligh, histoire de mieux appréhender cette passionnante affaire.
Toutefois, je dois avouer que la plume de Jules Verne est précise, fluide, légèrement intemporelle tant on ne bute pas sur chaque mot. On se laisse guider par l'auteur. J'ai adoré ce court récit qui me pousse à lire davantage du travail de ce grand écrivain.
Une île : je connaissais de nom Lord Byron, mais je ne l'avais jamais lu. Chose faite avec cette nouvelle. Je reconnais que la lecture fut plus fastidieuse, en dépit de la très bonne organisation du récit grâce aux divers chapitres.
L'histoire se centre sur également sur la révolte de la Bounty. Ainsi, l'on ne sent pas dépayser, on a une continuité avec le sujet. Le chant premier nous présente une nouvelle fois la mutinerie, du côté du capitaine Bligh et non des mutins. Cette différence avec Jules Verne m'a permis d'obtenir une vue globale de cet événement. Le chant deuxième m'a perdue, j'avoue n'avoir pas saisi de quel côté Lord Byron était. Est-ce qu'il parlait des mutins ou de Bligh et de ses compagnons d'infortune, je ne sais pas vraiment.
Les chants suivants reprennent autour des mutins, on y évoque Christian, les descendants des révoltés. Là, j'ai clairement apprécié cette partie plus prenante dans les faits annoncés et dans l'évolution de la situation. Le destin des révoltés est triste, il y a une grande place accordée à la réflexion autour de la liberté, du fait que tous ces compagnons sont liés par un crime et non par l'honneur, c'était super intéressant. J'ai beaucoup aimé cette part de philosophie.
Malheureusement, comme pour la nouvelle précédente, j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages. Le livre aurait dû situer le contexte, présenter les raisons de la mutinerie, en développant l'amont, il m'aurait été plus simple d'aborder ces deux nouvelles, les protagonistes seraient moins froids. On n'aurait plus à faire face à des inconnus. On a beau se dire que c'est une histoire vraie, il manque des données pour rendre le tout plus humain. En revanche, la plume est très poétique et soignée, fine et travaillée, Lord Byron possède un bon style.
En conclusion, deux très courtes nouvelles qui se lisent en quelques heures. Si l'on aime l'histoire de la Bounty, on sera ravi de les lire ; les curieux amoureux d'aventure maritime ou passionné par les mutineries trouveront leur bonheur. En attendant de revoir ces deux auteurs dans d'autres travaux, j'ai passé un bon moment en compagnie de Bligh et de Fletcher, on ressent au fil des pages la grande tragédie que fut cette révolte. On y parle d'humanité, de liberté et d'hommes de caractère, j'aurais aimé que les nouvelles soient plus longues, mais clairement, j'apprécie cette traversée.
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