La Passe-miroir (DABOS) ~ Les fiancés de l'hiver + Les disparus du Clairdelune
Titre : Les fiancés de l'Hiver
Auteur : Christelle DABOS
Tome 1
Série : La Passe-miroir
Tome 1
Série : La Passe-miroir
Gallimard Jeunesse —2013
520 pages
520 pages
19 €
Résumé :
Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'Arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel.
Résumé :
Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'Arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel.
Mon avis :
J'avais déjà lu la Passe-miroir lorsqu'il fallait voter pour le concours Gallimard Jeunesse. Cependant, j'étais ravie de le relire en tant que livre papier, c'est un bel objet et l'histoire est absolument merveilleuse. La couverture est magnifique, ce bleu est très joli et cette cité volante est une pure merveille ! Les détails du dessin me rendent admirative du résultat. L'architecture de cette arche est fantastique, me rappelant une forteresse médiévale.
Pour poursuivre cette chronique, je vais évoquer l'intelligence de l'intrigue. Le récit est divisé en deux parties, il n'y a pas de temps morts, à l'image d'Ophélie, nos esprits se posent sur chaque détail et les rebondissements sont nombreux. Les faux-semblants, les non-dits, on les côtoie très souvent durant ce premier tome, on se sent aussi perdu qu'Ophélie. En plus de cela, elle se voit marié à un homme aussi mystérieux que froid, elle doit à se rendre très loin de chez elle, au Pôle. L'histoire est maîtrisée, je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer, c'est un récit empli de thèmes intéressants et bien traités. J'aime cette histoire d'amour totalement improbable, le fait que notre héroïne puisse lire le passé des objets, ce mélange de fantastique avec un soupçon de belle époque... C'est un univers riche et complexe que nous propose l'auteure.
Le style de Christelle Dabos est tout aussi magique que son histoire. La plume est fluide et recherchée, c'est agréable à lire, on se laisse entraîner dans les descriptions. Elles nous immergent dans un monde incroyable, les décors et les objets sont bien décrits, les émotions le sont aussi, les vêtements, l'action, le mystère... Tout est soigné et travaillé. Le meilleur : le style reste simple à la compréhension, on ne bute sur aucun mot, on n'a pas mal à la tête, on ressent de la poésie, un côté féerique dans le choix des mots.
Les protagonistes sont fabuleux, variés et complexes. Les apparences sont souvent trompeuses et on le voit bien en analysant plus en détail chacun des personnages de cette belle fresque. Je ne vais pas le faire, mais retenez que le travail est extraordinaire. Ophélie est inoubliable, elle parle peu, elle ne parle pas très fort, elle est maladroite, mais elle est déroutante. J'avais peur de voir une héroïne faible et naïve, mais la réalité est tout autre. Elle est perspicace, elle possède son petit tempérament, elle est déroutante en somme. Thorn est plus mystérieux, on en apprend sur lui tout au long du tome et pourtant, il reste un arrière-goût d'inachevé, il nous manquera toujours des informations. Au fond, il est tout aussi déroutant qu'Ophélie, malgré sa distance, sa froideur, sa rigidité, je me suis attachée à sa personnalité.
La tante Roseline me fait rire, elle est le chaperon d'Ophélie, elle n'a pas sa langue dans sa poche, c'est un sacré phénomène. Je crois que c'est le même tableau avec la tante de Thorn, Bérénilde. Elle est manipulatrice, c'est une main de fer dans un gant de velours, je me suis surprise à tour à tour l'aimer et la détester. Au final, je la trouve courageuse et forte. Je suis fan de Gaëlle, elle est peu féminine, mais son histoire me touche et je juge son pouvoir génial. Renard est très drôle, c'est un sacré roublard, il a bon fond et je l'aime bien, il est spontané et ça fait du bien dans ce monde hypocrite. Le Chevalier me fait froid dans le dos tout comme le clan des Dragons. La mère Hildegarde me paraît être dotée d'un sacré tempérament et Archibald est totalement loufoque. Ces personnages, on s'y attache très vite, malgré leurs manigances, malgré leurs défauts, on ressent une certaine part d'humanité, excepté quelques personnes, bien entendu.
Il y a tellement de choses à dire sur ce premier opus, mais je préfère me taire, ça serait trop en dire. Il faut absolument retenir que ce roman débute très fort, l'intrigue est complexe, rythmée et passionnante. Les relations entre les personnages évoluent au fil des rebondissements, les Dons magiques des familles sont fortement intéressants. L'univers est riche et soigné, la plume de l'auteure est travaillée et les protagonistes sont attachants. L'héroïne est extraordinaire, il sera bien difficile d'oublier une telle personnalité, insoupçonnable dans un tel corps. Ce tome inaugure une très belle fresque dont j'ai hâte de pouvoir lire la suite. J'avoue, j'ai eu de la chance, j'ai lu la suite sur Plume d'Argent où l'auteure avait mis en ligne ses textes... Toutefois, comme pour les Fiancés de l'hiver, je reste persuadée que je prendrais autant de plaisir à relire les péripéties d'Ophélie comme j'en ai eu à les lire la première fois. Preuve que ce roman se lit et se relit avec joie. Une belle découverte, un très beau coup de cœur que je conseille sans modération !
J'avais déjà lu la Passe-miroir lorsqu'il fallait voter pour le concours Gallimard Jeunesse. Cependant, j'étais ravie de le relire en tant que livre papier, c'est un bel objet et l'histoire est absolument merveilleuse. La couverture est magnifique, ce bleu est très joli et cette cité volante est une pure merveille ! Les détails du dessin me rendent admirative du résultat. L'architecture de cette arche est fantastique, me rappelant une forteresse médiévale.
Pour poursuivre cette chronique, je vais évoquer l'intelligence de l'intrigue. Le récit est divisé en deux parties, il n'y a pas de temps morts, à l'image d'Ophélie, nos esprits se posent sur chaque détail et les rebondissements sont nombreux. Les faux-semblants, les non-dits, on les côtoie très souvent durant ce premier tome, on se sent aussi perdu qu'Ophélie. En plus de cela, elle se voit marié à un homme aussi mystérieux que froid, elle doit à se rendre très loin de chez elle, au Pôle. L'histoire est maîtrisée, je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer, c'est un récit empli de thèmes intéressants et bien traités. J'aime cette histoire d'amour totalement improbable, le fait que notre héroïne puisse lire le passé des objets, ce mélange de fantastique avec un soupçon de belle époque... C'est un univers riche et complexe que nous propose l'auteure.
Le style de Christelle Dabos est tout aussi magique que son histoire. La plume est fluide et recherchée, c'est agréable à lire, on se laisse entraîner dans les descriptions. Elles nous immergent dans un monde incroyable, les décors et les objets sont bien décrits, les émotions le sont aussi, les vêtements, l'action, le mystère... Tout est soigné et travaillé. Le meilleur : le style reste simple à la compréhension, on ne bute sur aucun mot, on n'a pas mal à la tête, on ressent de la poésie, un côté féerique dans le choix des mots.
Les protagonistes sont fabuleux, variés et complexes. Les apparences sont souvent trompeuses et on le voit bien en analysant plus en détail chacun des personnages de cette belle fresque. Je ne vais pas le faire, mais retenez que le travail est extraordinaire. Ophélie est inoubliable, elle parle peu, elle ne parle pas très fort, elle est maladroite, mais elle est déroutante. J'avais peur de voir une héroïne faible et naïve, mais la réalité est tout autre. Elle est perspicace, elle possède son petit tempérament, elle est déroutante en somme. Thorn est plus mystérieux, on en apprend sur lui tout au long du tome et pourtant, il reste un arrière-goût d'inachevé, il nous manquera toujours des informations. Au fond, il est tout aussi déroutant qu'Ophélie, malgré sa distance, sa froideur, sa rigidité, je me suis attachée à sa personnalité.
La tante Roseline me fait rire, elle est le chaperon d'Ophélie, elle n'a pas sa langue dans sa poche, c'est un sacré phénomène. Je crois que c'est le même tableau avec la tante de Thorn, Bérénilde. Elle est manipulatrice, c'est une main de fer dans un gant de velours, je me suis surprise à tour à tour l'aimer et la détester. Au final, je la trouve courageuse et forte. Je suis fan de Gaëlle, elle est peu féminine, mais son histoire me touche et je juge son pouvoir génial. Renard est très drôle, c'est un sacré roublard, il a bon fond et je l'aime bien, il est spontané et ça fait du bien dans ce monde hypocrite. Le Chevalier me fait froid dans le dos tout comme le clan des Dragons. La mère Hildegarde me paraît être dotée d'un sacré tempérament et Archibald est totalement loufoque. Ces personnages, on s'y attache très vite, malgré leurs manigances, malgré leurs défauts, on ressent une certaine part d'humanité, excepté quelques personnes, bien entendu.
Il y a tellement de choses à dire sur ce premier opus, mais je préfère me taire, ça serait trop en dire. Il faut absolument retenir que ce roman débute très fort, l'intrigue est complexe, rythmée et passionnante. Les relations entre les personnages évoluent au fil des rebondissements, les Dons magiques des familles sont fortement intéressants. L'univers est riche et soigné, la plume de l'auteure est travaillée et les protagonistes sont attachants. L'héroïne est extraordinaire, il sera bien difficile d'oublier une telle personnalité, insoupçonnable dans un tel corps. Ce tome inaugure une très belle fresque dont j'ai hâte de pouvoir lire la suite. J'avoue, j'ai eu de la chance, j'ai lu la suite sur Plume d'Argent où l'auteure avait mis en ligne ses textes... Toutefois, comme pour les Fiancés de l'hiver, je reste persuadée que je prendrais autant de plaisir à relire les péripéties d'Ophélie comme j'en ai eu à les lire la première fois. Preuve que ce roman se lit et se relit avec joie. Une belle découverte, un très beau coup de cœur que je conseille sans modération !
Titre : Les disparus du Clairdelune
Auteur : Christelle DABOS
Tome 2
Série : La Passe-miroir
Gallimard Jeunesse — 2015
527 pages
19€
Résumé :
Fraîchement promue vice-conteuse, Ophélie découvre à ses dépens les haines et les complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Dans cette situation toujours plus périlleuse, peut-elle seulement compter sur Thorn, son énigmatique fiancé ? Et que signifient les mystérieuses disparitions de personnalités influentes à la cour ? Sont-elles liées aux secrets qui entourent l'esprit de famille Farouk et son Livre ? Ophélie se retrouve impliquée malgré elle dans une enquête qui l’entraînera au-delà des illusions du Pôle, au cœur d’une redoutable vérité.
Mon avis :
Deux années d'attente à se tenir régulièrement avancée de l'état de ce deuxième tome, mais le jeu en vaut la chandelle ! Deuxième opus des aventures d'Ophélie et de son fiancé Thorn, deuxième coup de cœur et deuxième attente : celle du tome trois. Mais qu'à cela ne tienne, le roman est splendide, aussi bon que le premier, voire encore mieux, car toutes les bases sont posées désormais et que l'évolution pointe son petit nez à l'horizon.
Ophélie se retrouve dans l'entourage du seigneur Farouk, nommée Vice-conteuse elle va devoir divertir l'Esprit de famille tout en affrontant plusieurs soucis. Le premier, c'est son mystérieux fiancé, toujours calme et serein, cachottier surprenant en fin de compte et réservant de belles surprises. Son deuxième souci, c'est la famille qui débarque et Bérénilde, enceinte, sur le point d'accoucher. Le troisième, c'est la Citacielle tout entière. Entre intrigues de cour, disparitions, complots et sabotages, Ophélie surfe sur le rocambolesque avec maladresse et inventivité.
J'ai clairement passé un excellent moment de lecture avec ce deuxième tome, il fourmille de détails précieux dans la compréhension du monde, il est bien rythmé. Le résumé tient toutes ses promesses et le roman nous réserve bien plus de rebondissements et de révélations que je n'en prévoyais. Je suis restée à fond dans cet univers ciselé avec merveille, je retrouve avec plaisir le monde du premier tome avec des approfondissements et des découvertes supplémentaires. Le Livre, les sabliers de la Mère Hildegarde, le Pôle, Dieu et les esprits de famille, il y a toujours un petit quelque chose pour nous maintenir en éveil. Et lorsque l'intrigue autour de ces mystères stagne, nous revenons à une vraie intrigue policière, avec des disparitions, des indices à trouver et à interpréter. Puis, il reste l'inévitable romance singulière flottant entre Thorn et Ophélie.
L'évolution est l'un des principaux atouts de ce roman. L'univers est génial, les personnages le sont tout autant, revenir dessus durant des heures serait rabâcher une évidence. Quelle évolution dans les personnalités de Thorn et d'Ophélie, ils m'ont plus d'une fois surprise ; j'aime cette relation simple et si complexe à la fois. On sent une certaine affection, le grand froid, un rapprochement, une déconvenue, ils sont fascinants à suivre et à voir évoluer. Pas seulement ensemble, mais individuellement, Ophélie gagne en confiance et en force de caractère, elle a très bien compris où elle mettait les pieds et reste maladroite tout en changeant. Il en va de même pour Thorn, une légère impression qui nous fait croire qu'il reste le même tout en savourant une glace brisée, un retournement inattendu. C'est mon protagoniste préféré depuis son apparition et cette place de favori n'est que renforcée avec cet opus.
La plume de Christelle Dabos est merveilleuse, elle donne du corps et des émotions à cet univers soigné, c'est un véritable travail de fourmi pour produire une dentelle fine et extraordinaire. Les descriptions nous immergent totalement, les dialogues sont bien ficelés, on aime la facétie de cher Archibald ou le cynisme affiché de Thorn. L'enquête autour des disparus du Clairdelune est très bien menée, j'étais très loin de trouver le coupable, les faux suspects respectent intégralement leur travail. Les révélations sont toujours de grande envergure, ce qui engendre d'autres questions, mais surtout une grande impatience de découvrir le grand final, le fin mot de toute cette fresque palpitante à suivre. Les autres personnages sont très intéressants, tout aussi bien travaillés que les deux principaux, je pense à Archibald ou à Bérénilde toujours aussi géniaux, à Farouk terrifiant et attachant ou Melchior. Heureuse de retrouver Hildegarde, Renard ou Gaëlle qui sont passionnants, captivée par Cunégonde, les Déchus ou intriguée par le nouveau personnage rencontré en fin de tome.
En conclusion, je passerais des heures à parler de chaque point positif de ce roman. L'écriture est fluide, très soignée, agréable à lire ; l'univers est formidable, travaillé et maîtrisé, il se révèle passionnant à découvrir chapitre après chapitre. Les émotions sont présentes, la romance s'installe, les actions sont prenantes, l'enquête policière et les intrigues de cours sont palpitantes. L'intrigue possède une foule de sous-intrigues très intéressantes et bien menées, ce qui donne lieu à de belles surprises, de bonnes révélations et des rebondissements sympathiques. Christelle Dabos nous emmène avec une aisance qui force le respect, je reste sous le charme de ces protagonistes merveilleux et j'ai hâte de les retrouver dans un troisième tome.
Auteur : Christelle DABOS
Tome 2
Série : La Passe-miroir
Gallimard Jeunesse — 2015
527 pages
19€
Résumé :
Fraîchement promue vice-conteuse, Ophélie découvre à ses dépens les haines et les complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Dans cette situation toujours plus périlleuse, peut-elle seulement compter sur Thorn, son énigmatique fiancé ? Et que signifient les mystérieuses disparitions de personnalités influentes à la cour ? Sont-elles liées aux secrets qui entourent l'esprit de famille Farouk et son Livre ? Ophélie se retrouve impliquée malgré elle dans une enquête qui l’entraînera au-delà des illusions du Pôle, au cœur d’une redoutable vérité.
Mon avis :
Deux années d'attente à se tenir régulièrement avancée de l'état de ce deuxième tome, mais le jeu en vaut la chandelle ! Deuxième opus des aventures d'Ophélie et de son fiancé Thorn, deuxième coup de cœur et deuxième attente : celle du tome trois. Mais qu'à cela ne tienne, le roman est splendide, aussi bon que le premier, voire encore mieux, car toutes les bases sont posées désormais et que l'évolution pointe son petit nez à l'horizon.
Ophélie se retrouve dans l'entourage du seigneur Farouk, nommée Vice-conteuse elle va devoir divertir l'Esprit de famille tout en affrontant plusieurs soucis. Le premier, c'est son mystérieux fiancé, toujours calme et serein, cachottier surprenant en fin de compte et réservant de belles surprises. Son deuxième souci, c'est la famille qui débarque et Bérénilde, enceinte, sur le point d'accoucher. Le troisième, c'est la Citacielle tout entière. Entre intrigues de cour, disparitions, complots et sabotages, Ophélie surfe sur le rocambolesque avec maladresse et inventivité.
J'ai clairement passé un excellent moment de lecture avec ce deuxième tome, il fourmille de détails précieux dans la compréhension du monde, il est bien rythmé. Le résumé tient toutes ses promesses et le roman nous réserve bien plus de rebondissements et de révélations que je n'en prévoyais. Je suis restée à fond dans cet univers ciselé avec merveille, je retrouve avec plaisir le monde du premier tome avec des approfondissements et des découvertes supplémentaires. Le Livre, les sabliers de la Mère Hildegarde, le Pôle, Dieu et les esprits de famille, il y a toujours un petit quelque chose pour nous maintenir en éveil. Et lorsque l'intrigue autour de ces mystères stagne, nous revenons à une vraie intrigue policière, avec des disparitions, des indices à trouver et à interpréter. Puis, il reste l'inévitable romance singulière flottant entre Thorn et Ophélie.
L'évolution est l'un des principaux atouts de ce roman. L'univers est génial, les personnages le sont tout autant, revenir dessus durant des heures serait rabâcher une évidence. Quelle évolution dans les personnalités de Thorn et d'Ophélie, ils m'ont plus d'une fois surprise ; j'aime cette relation simple et si complexe à la fois. On sent une certaine affection, le grand froid, un rapprochement, une déconvenue, ils sont fascinants à suivre et à voir évoluer. Pas seulement ensemble, mais individuellement, Ophélie gagne en confiance et en force de caractère, elle a très bien compris où elle mettait les pieds et reste maladroite tout en changeant. Il en va de même pour Thorn, une légère impression qui nous fait croire qu'il reste le même tout en savourant une glace brisée, un retournement inattendu. C'est mon protagoniste préféré depuis son apparition et cette place de favori n'est que renforcée avec cet opus.
La plume de Christelle Dabos est merveilleuse, elle donne du corps et des émotions à cet univers soigné, c'est un véritable travail de fourmi pour produire une dentelle fine et extraordinaire. Les descriptions nous immergent totalement, les dialogues sont bien ficelés, on aime la facétie de cher Archibald ou le cynisme affiché de Thorn. L'enquête autour des disparus du Clairdelune est très bien menée, j'étais très loin de trouver le coupable, les faux suspects respectent intégralement leur travail. Les révélations sont toujours de grande envergure, ce qui engendre d'autres questions, mais surtout une grande impatience de découvrir le grand final, le fin mot de toute cette fresque palpitante à suivre. Les autres personnages sont très intéressants, tout aussi bien travaillés que les deux principaux, je pense à Archibald ou à Bérénilde toujours aussi géniaux, à Farouk terrifiant et attachant ou Melchior. Heureuse de retrouver Hildegarde, Renard ou Gaëlle qui sont passionnants, captivée par Cunégonde, les Déchus ou intriguée par le nouveau personnage rencontré en fin de tome.
En conclusion, je passerais des heures à parler de chaque point positif de ce roman. L'écriture est fluide, très soignée, agréable à lire ; l'univers est formidable, travaillé et maîtrisé, il se révèle passionnant à découvrir chapitre après chapitre. Les émotions sont présentes, la romance s'installe, les actions sont prenantes, l'enquête policière et les intrigues de cours sont palpitantes. L'intrigue possède une foule de sous-intrigues très intéressantes et bien menées, ce qui donne lieu à de belles surprises, de bonnes révélations et des rebondissements sympathiques. Christelle Dabos nous emmène avec une aisance qui force le respect, je reste sous le charme de ces protagonistes merveilleux et j'ai hâte de les retrouver dans un troisième tome.
1 comments
J'avais bien aimé moi aussi lire ces deux premiers tomes ! :D mais si je me souviens bien le deuxième m'avait plus plu ! :)
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