Michel Lafon ~ Le voleur de coeur (ARROUM) + Un homme s'il vous plaît (DESJARDINS)
Titre : Le voleur de coeur
Auteur : Rawia ARROUM
Michel Lafon — 2016
395 pages
15€95
Résumé :
Symphonie est un monde musical. Brutal. Chacun y possède un instrument, donné à la naissance. Arme enchantée mais également véritable partie de soi-même, on la nomme mélo-âme. Avec ces objets, tous les clans rivaux se livrent une guerre sans merci... les instruments de musique hurlent, et des vies s'évaporent. Au milieu de cette cacophonie, Dylan profite d'une vie rêvée de fils cadet de chef de clan, sans responsabilité ni impératif quelconque... Et heureusement, car il cache un secret inavouable : il n'a pas de mélo-âme, aucun pouvoir, et s'il a un instrument, ce dernier n'a rien de magique. Aussi lorsqu'il se retrouve propulsé héritier de son clan et qu'il doit faire ses preuves sur le champ de bataille, il est totalement désemparé.
Mon avis :
Je souhaitais remercier les éditions Michel Lafon et l'équipe de Livraddict pour ce partenariat. J'étais très tentée par les idées de l'auteure apparaissant dans le résumé et la couverture m'intriguait fortement. Elle est très belle et le titre attire l’œil avec la présence de ces cœurs, elle fait un beau clin d'oeil au sujet abordé dans le roman. Malheureusement, je ressors de cette lecture complètement perdue et mitigée.
Je vais commencer par ce qui m'a le plus dérangée pour finir sur les très bons éléments ; parce que là est tout le problème que me pose le roman... c'est qu'il est le parfait assemblage de tout un tas de trucs aussi cool que farfelu ou dérangeant. Le récit possède de bons atouts et ses parts d'ombres, à tel point que je vous recommande de le découvrir pour vous en faire votre propre idée.
L'auteure ne va pas assez loin dans les explications. Elle jette toutes sortes d'idées de révélations, de rebondissements et d'exposition de l'univers, en vrac avec un minimum d'explications, mais restant en surface pour nous frustrer. C'est dommage parce que l'univers est excellent. Rawia Arroum expédie beaucoup d'éléments dans son histoire, l'affaire du viol, les apparitions lugubres de Dylan... on n'a pas réellement le temps de se sentir effrayé ou tendu. Le final est lui aussi assez rapide, même s'il reste explosif.
Deuxième point négatif : Dylan de Hard. Si l'univers et l'intrigue avaient été suffisamment fascinants, j'aurais pu oublier ce personnage principal extraordinaire... dans ce qu'il y a de pire et d'insupportable. Et le fait que l'auteure l'humilie un peu plus à chaque chapitre accentue cette idée que Dylan n'est ni un antihéros et encore moins un héros. Il passe son temps à fuir ses responsabilités, à mentir, à ne rien assumer (ni ce qu'il pense, ce qu'il fait). C'est un pleutre absolu, un faux rebelle prétentieux, il fuit tellement qu'il s'urine dessus à longueur de temps... Tout ce qu'il lui arrive de bien m'indifférait et j'avais hâte que l'antagoniste principal mette un terme à cette histoire. Il n'y a qu'à la fin qu'il semble amorcer un début de réveil, mais trop tard pour s'y attacher véritablement.
Troisième point négatif, l'inégalité de l'intrigue en matière de captation de mon esprit. Les cent premières pages sont laborieuses à cause du caractère de Dylan et de l'univers encore en stade embryonnaire. Dès que Dylan remarque que quelqu'un lui veut du mal, mon attention s'est réveillée. J'ai beaucoup aimé cette seconde partie, très chargée en manipulations et en émotions. J'ai adoré le voyage sur les flots pour les besoins de la guerre. Malheureusement, l'auteure tire tellement sur ses ficelles scénaristiques que j'ai fini avec une troisième partie en demi-teinte. Trop de demi-vérités, de demi-mensonges, d'illusions... à force de chercher le vrai du faux, l'auteure m'a complètement perdue, tout est devenu brouillon et non maîtrisé. C'est dommage, parce qu'à froid, l'histoire se révèle riche et dense, violente et forte, elle a du potentiel.
L'univers comme dit beaucoup plus haut est super ! Chaque être humain possède une mélo-âme relié à un instrument de musique, instrument le plus souvent lié à votre clan. Si votre instrument se brise, vous mourrez. Les clans de Hard, des Cordes, des Ténors... voici une foule d'éléments très intéressants et trop survolés. J'aurais aimé voir une vraie bataille, j'aurais aimé en apprendre plus sur la politique de ce monde, sur les tenants et les aboutissants, plus de rites et de coutumes. Il y avait là de quoi m'émerveiller et me faire rêver autant que m'effrayer. Les mélodies inventées peuvent aussi bien guérir que tuer, voilà autant de concepts et de notions très captivantes. Les références à la musique et à des artistes de notre époque sont très courantes, cela rend le roman plus attractif et permet de découvrir d'autres artistes ou chansons. J'ai apprécié le travail sur les citations et les références, ni trop ni pas assez, juste ce qu'il faut pour apporter un peu plus de poids à l'univers très musical et original du roman.
La plume de l'auteure est aussi un super bon atout pour le récit. J'ai eu une foule d'émotions, même si j'aurais aimé en ressentir davantage ou m'attacher plus longuement à certains personnages. Le style de Rawia Arroum est fluide, il existe une certaine modernité avec un bon soin apporté aux descriptions et aux émotions, à l'action. Je regrette que les personnages aussi intéressants que Shamès, le père de Dylan, Kana ou Luca, Aimée ne soient pas plus mis en avant, car ils se révèlent bien plus fascinants, humains et sympathiques. J'ai été soufflée par le père de Dylan.
En conclusion, cette longue chronique pour tenter de vous faire comprendre mon point de vue, le plus clairement possible. J'ai passé un bon moment de lecture avec de nombreux passages fastidieux, j'en conviens ; toutefois, j'attire votre attention sur le fait que le récit reste soigné, prenant, avec un univers et une histoire très riche. Il y a juste trop d'éléments, trop de rebondissements ou de choses annexes, de brouillard pour capter de A à Z mon attention. La plume de l'auteure est pourtant très jolie et moderne, mais le personnage principal m'a écœurée tout du long. La fin est assez ouverte, elle a le mérite de nous faire réfléchir, j'espère que vous pourrez vous faire votre propre avis sur ce roman.
Auteur : Rawia ARROUM
Michel Lafon — 2016
395 pages
15€95
Résumé :
Symphonie est un monde musical. Brutal. Chacun y possède un instrument, donné à la naissance. Arme enchantée mais également véritable partie de soi-même, on la nomme mélo-âme. Avec ces objets, tous les clans rivaux se livrent une guerre sans merci... les instruments de musique hurlent, et des vies s'évaporent. Au milieu de cette cacophonie, Dylan profite d'une vie rêvée de fils cadet de chef de clan, sans responsabilité ni impératif quelconque... Et heureusement, car il cache un secret inavouable : il n'a pas de mélo-âme, aucun pouvoir, et s'il a un instrument, ce dernier n'a rien de magique. Aussi lorsqu'il se retrouve propulsé héritier de son clan et qu'il doit faire ses preuves sur le champ de bataille, il est totalement désemparé.
Mon avis :
Je souhaitais remercier les éditions Michel Lafon et l'équipe de Livraddict pour ce partenariat. J'étais très tentée par les idées de l'auteure apparaissant dans le résumé et la couverture m'intriguait fortement. Elle est très belle et le titre attire l’œil avec la présence de ces cœurs, elle fait un beau clin d'oeil au sujet abordé dans le roman. Malheureusement, je ressors de cette lecture complètement perdue et mitigée.
Je vais commencer par ce qui m'a le plus dérangée pour finir sur les très bons éléments ; parce que là est tout le problème que me pose le roman... c'est qu'il est le parfait assemblage de tout un tas de trucs aussi cool que farfelu ou dérangeant. Le récit possède de bons atouts et ses parts d'ombres, à tel point que je vous recommande de le découvrir pour vous en faire votre propre idée.
L'auteure ne va pas assez loin dans les explications. Elle jette toutes sortes d'idées de révélations, de rebondissements et d'exposition de l'univers, en vrac avec un minimum d'explications, mais restant en surface pour nous frustrer. C'est dommage parce que l'univers est excellent. Rawia Arroum expédie beaucoup d'éléments dans son histoire, l'affaire du viol, les apparitions lugubres de Dylan... on n'a pas réellement le temps de se sentir effrayé ou tendu. Le final est lui aussi assez rapide, même s'il reste explosif.
Deuxième point négatif : Dylan de Hard. Si l'univers et l'intrigue avaient été suffisamment fascinants, j'aurais pu oublier ce personnage principal extraordinaire... dans ce qu'il y a de pire et d'insupportable. Et le fait que l'auteure l'humilie un peu plus à chaque chapitre accentue cette idée que Dylan n'est ni un antihéros et encore moins un héros. Il passe son temps à fuir ses responsabilités, à mentir, à ne rien assumer (ni ce qu'il pense, ce qu'il fait). C'est un pleutre absolu, un faux rebelle prétentieux, il fuit tellement qu'il s'urine dessus à longueur de temps... Tout ce qu'il lui arrive de bien m'indifférait et j'avais hâte que l'antagoniste principal mette un terme à cette histoire. Il n'y a qu'à la fin qu'il semble amorcer un début de réveil, mais trop tard pour s'y attacher véritablement.
Troisième point négatif, l'inégalité de l'intrigue en matière de captation de mon esprit. Les cent premières pages sont laborieuses à cause du caractère de Dylan et de l'univers encore en stade embryonnaire. Dès que Dylan remarque que quelqu'un lui veut du mal, mon attention s'est réveillée. J'ai beaucoup aimé cette seconde partie, très chargée en manipulations et en émotions. J'ai adoré le voyage sur les flots pour les besoins de la guerre. Malheureusement, l'auteure tire tellement sur ses ficelles scénaristiques que j'ai fini avec une troisième partie en demi-teinte. Trop de demi-vérités, de demi-mensonges, d'illusions... à force de chercher le vrai du faux, l'auteure m'a complètement perdue, tout est devenu brouillon et non maîtrisé. C'est dommage, parce qu'à froid, l'histoire se révèle riche et dense, violente et forte, elle a du potentiel.
L'univers comme dit beaucoup plus haut est super ! Chaque être humain possède une mélo-âme relié à un instrument de musique, instrument le plus souvent lié à votre clan. Si votre instrument se brise, vous mourrez. Les clans de Hard, des Cordes, des Ténors... voici une foule d'éléments très intéressants et trop survolés. J'aurais aimé voir une vraie bataille, j'aurais aimé en apprendre plus sur la politique de ce monde, sur les tenants et les aboutissants, plus de rites et de coutumes. Il y avait là de quoi m'émerveiller et me faire rêver autant que m'effrayer. Les mélodies inventées peuvent aussi bien guérir que tuer, voilà autant de concepts et de notions très captivantes. Les références à la musique et à des artistes de notre époque sont très courantes, cela rend le roman plus attractif et permet de découvrir d'autres artistes ou chansons. J'ai apprécié le travail sur les citations et les références, ni trop ni pas assez, juste ce qu'il faut pour apporter un peu plus de poids à l'univers très musical et original du roman.
La plume de l'auteure est aussi un super bon atout pour le récit. J'ai eu une foule d'émotions, même si j'aurais aimé en ressentir davantage ou m'attacher plus longuement à certains personnages. Le style de Rawia Arroum est fluide, il existe une certaine modernité avec un bon soin apporté aux descriptions et aux émotions, à l'action. Je regrette que les personnages aussi intéressants que Shamès, le père de Dylan, Kana ou Luca, Aimée ne soient pas plus mis en avant, car ils se révèlent bien plus fascinants, humains et sympathiques. J'ai été soufflée par le père de Dylan.
En conclusion, cette longue chronique pour tenter de vous faire comprendre mon point de vue, le plus clairement possible. J'ai passé un bon moment de lecture avec de nombreux passages fastidieux, j'en conviens ; toutefois, j'attire votre attention sur le fait que le récit reste soigné, prenant, avec un univers et une histoire très riche. Il y a juste trop d'éléments, trop de rebondissements ou de choses annexes, de brouillard pour capter de A à Z mon attention. La plume de l'auteure est pourtant très jolie et moderne, mais le personnage principal m'a écœurée tout du long. La fin est assez ouverte, elle a le mérite de nous faire réfléchir, j'espère que vous pourrez vous faire votre propre avis sur ce roman.
Titre : Un homme s'il vous plaît !
Auteur : India DESJARDINS
Michel Lafon – 2015 – 283 pages – 15€95
Résumé :
Jasmine, la vingtaine, célibataire, découvre un matin dans la chronique « In et out » de son magazine préféré que le célibat n’est plus à la mode. Elle se lance alors à la conquête de l’homme idéal. Et les spécimens qu’elle rencontre ne vont pas lui faciliter la tâche…
Yannick : spécialiste du grand huit amoureux. Déclaration enflammée un jour, rupture le lendemain. Jasmine a failli y laisser sa peau (façon de parler) et a contracté une certaine paranoïa depuis.
Thomas : généreux en amitié? radin en amour. Charmant-en-plus-d’être-original-et-terriblement-beau mais atteint d’une légère amourophobie. Pas décidé à être amoureux d'elle, pas décidé à la perdre non plus !
Guillaume : un fantasme au long cours...
Daniel : le maître ès dragues. Le tombeur de tous les tombeurs… Et elle n'a pas fait exception.
Mon avis :
Je remercie les éditions Michel Lafon ainsi que Livraddict pour ce partenariat, ce roman est léger, idéal pour l'été et se détendre, pour se divertir et se changer les idées. Je lui trouve quelques défauts dérangeants, mais globalement, j'ai passé un super bon moment en compagnie de Jasmine.
Je trouve des points communs entre Jasmine et Aurélie Laflamme, l'autre héroïne de l'auteure. Cette manie de s'engouffrer dans la maladresse et d'essayer de s'en tirer la tête haute ou avec humour. Les réflexions pleines de philosophie et de charme, l'humour, la bonne humeur et la folie, Jasmine m'a été bien sympathique sur certains points. En revanche, je lui ai trouvé parfois un grain de mauvaise foi, de méchanceté presque immature qui m'a dérangée, surtout vers la fin, dans la salle de sport par exemple. Elle veut faire du sport sans transpirer et s'agace contre ce pauvre animateur qui lui explique que ce n'est pas possible. Parfois capricieuse aussi, excessive quant à ses réactions sur les décisions de ses amies, j'ai eu plus de mal à m'attacher à elle ou à la comprendre sur quelques points.
L'histoire est très agréable, elle n'a pas d'originalité, mais elle demeure bien mignonne et sympathique à lire. Jasmine est très vite adorable si l'on enlève ses défauts et son obsession pour le prince charmant romantique et parfait, tel qu'elle l'imagine. Sa recherche du petit ami la pousse à grandir et à mûrir, elle ouvre un blog féministe, elle parle dans une chronique télé des magazines et des tendances. C'est cet article sur les In et les Out qui la pousse à trouver coûte que coûte un homme dans sa vie, ses amies casées et très heureuses sont la pour la conseiller. L'intrigue est simple, mais franchement, bien menée et suffisamment intéressante pour me pousser à connaître le fin mot de toute cette affaire. J'avais envie de savoir si Jasmine allait revoir ses critères de sélection, comprendre et évoluer, de voir avec qui elle allait se lancer dans sa vie amoureuse.
J'avoue clairement qu'il existe un léger goût de « tout ça pour ça », la solution est là depuis le départ, et même si Jasmine est aveugle, c'est dommage que l'auteur n'ait pas plus poussé Jasmine à avoir d'autres expériences. Jasmine, elle devient répétitive au bout d'un moment, c'est toujours, je rencontre un mec, j'en ai un auquel je tiens — j'aimerais lui donner sa chance, mais il n'est pas toujours au top — on va au restaurant ou je fais une chronique télé où je pars en live — je reviens à mon choix de base — et si ? L'histoire tourne vite en rond et seules les avancées philosophiques de Jasmine sur sa vie me tiennent en haleine, les événements n'ont plus rien d'intéressant.
L'ambiance est totalement chick-lit, très girly, avec de l'amour, de l'amitié, la famille, le travail, c'est prenant à découvrir tout ce petit monde qui gravite autour de Jasmine. Surtout que l'auteure a un bon style d'écriture, précis, touchant, drôle, l'utilisation du « je » permets de s'attacher rapidement aux pensées et aux sentiments de Jasmine. Le seul bémol à l'écriture, ce sont ces multitudes de parenthèses qui durent dès fois plusieurs lignes et qui cassent le rythme de lecture. À la fin, j'ai même fini par ne plus les lire, tant je ne voulais pas être coupée en plein milieu d'une phrase par une digression de six lignes. Toutefois, je reconnais qu'India Desjardins a beaucoup d'humour et d'imagination pour faire rire, pour rire des défauts des uns et des autres ou pour créer des situations cocasses.
Les autres protagonistes du roman sont fort sympathiques. Isa et Roxanne, les deux amies de Jasmine, sont amusantes, la première est très gentille, la seconde très maternelle, peut-être un poil trop. La famille de Jasmine est bienveillante, même si je la crois un peu folle de raconter sa vie sentimentale à toute sa famille, dans les moindres détails, même si celle-ci est inexistante du fait de son célibat. Les garçons sont totalement stéréotypés, mais ils représentent malheureusement la vérité, de vrais types sur lesquels on peut tomber dans la réalité, je me suis bien amusée avec eux, Guillaume, David, Thomas, ils sont tous bien différents.
En conclusion, j'ai passé un super moment en compagnie de Jasmine, si ma lecture s'est avérée laborieuse, ce n'est rien en comparaison de la bonne humeur et de la détente ressentie. Les défauts sont évidents, mais ils savent se faire tout petit pour ne pas déranger outre mesure la qualité de l'écriture très agréable d'India Desjardins. Cela ne nuit pas non plus à l'histoire sympathique à suivre, avec des personnages hauts en couleur, drôles et attachants. J'ai apprécié cette lecture.
Auteur : India DESJARDINS
Michel Lafon – 2015 – 283 pages – 15€95
Résumé :
Jasmine, la vingtaine, célibataire, découvre un matin dans la chronique « In et out » de son magazine préféré que le célibat n’est plus à la mode. Elle se lance alors à la conquête de l’homme idéal. Et les spécimens qu’elle rencontre ne vont pas lui faciliter la tâche…
Yannick : spécialiste du grand huit amoureux. Déclaration enflammée un jour, rupture le lendemain. Jasmine a failli y laisser sa peau (façon de parler) et a contracté une certaine paranoïa depuis.
Thomas : généreux en amitié? radin en amour. Charmant-en-plus-d’être-original-et-terriblement-beau mais atteint d’une légère amourophobie. Pas décidé à être amoureux d'elle, pas décidé à la perdre non plus !
Guillaume : un fantasme au long cours...
Daniel : le maître ès dragues. Le tombeur de tous les tombeurs… Et elle n'a pas fait exception.
Mon avis :
Je remercie les éditions Michel Lafon ainsi que Livraddict pour ce partenariat, ce roman est léger, idéal pour l'été et se détendre, pour se divertir et se changer les idées. Je lui trouve quelques défauts dérangeants, mais globalement, j'ai passé un super bon moment en compagnie de Jasmine.
Je trouve des points communs entre Jasmine et Aurélie Laflamme, l'autre héroïne de l'auteure. Cette manie de s'engouffrer dans la maladresse et d'essayer de s'en tirer la tête haute ou avec humour. Les réflexions pleines de philosophie et de charme, l'humour, la bonne humeur et la folie, Jasmine m'a été bien sympathique sur certains points. En revanche, je lui ai trouvé parfois un grain de mauvaise foi, de méchanceté presque immature qui m'a dérangée, surtout vers la fin, dans la salle de sport par exemple. Elle veut faire du sport sans transpirer et s'agace contre ce pauvre animateur qui lui explique que ce n'est pas possible. Parfois capricieuse aussi, excessive quant à ses réactions sur les décisions de ses amies, j'ai eu plus de mal à m'attacher à elle ou à la comprendre sur quelques points.
L'histoire est très agréable, elle n'a pas d'originalité, mais elle demeure bien mignonne et sympathique à lire. Jasmine est très vite adorable si l'on enlève ses défauts et son obsession pour le prince charmant romantique et parfait, tel qu'elle l'imagine. Sa recherche du petit ami la pousse à grandir et à mûrir, elle ouvre un blog féministe, elle parle dans une chronique télé des magazines et des tendances. C'est cet article sur les In et les Out qui la pousse à trouver coûte que coûte un homme dans sa vie, ses amies casées et très heureuses sont la pour la conseiller. L'intrigue est simple, mais franchement, bien menée et suffisamment intéressante pour me pousser à connaître le fin mot de toute cette affaire. J'avais envie de savoir si Jasmine allait revoir ses critères de sélection, comprendre et évoluer, de voir avec qui elle allait se lancer dans sa vie amoureuse.
J'avoue clairement qu'il existe un léger goût de « tout ça pour ça », la solution est là depuis le départ, et même si Jasmine est aveugle, c'est dommage que l'auteur n'ait pas plus poussé Jasmine à avoir d'autres expériences. Jasmine, elle devient répétitive au bout d'un moment, c'est toujours, je rencontre un mec, j'en ai un auquel je tiens — j'aimerais lui donner sa chance, mais il n'est pas toujours au top — on va au restaurant ou je fais une chronique télé où je pars en live — je reviens à mon choix de base — et si ? L'histoire tourne vite en rond et seules les avancées philosophiques de Jasmine sur sa vie me tiennent en haleine, les événements n'ont plus rien d'intéressant.
L'ambiance est totalement chick-lit, très girly, avec de l'amour, de l'amitié, la famille, le travail, c'est prenant à découvrir tout ce petit monde qui gravite autour de Jasmine. Surtout que l'auteure a un bon style d'écriture, précis, touchant, drôle, l'utilisation du « je » permets de s'attacher rapidement aux pensées et aux sentiments de Jasmine. Le seul bémol à l'écriture, ce sont ces multitudes de parenthèses qui durent dès fois plusieurs lignes et qui cassent le rythme de lecture. À la fin, j'ai même fini par ne plus les lire, tant je ne voulais pas être coupée en plein milieu d'une phrase par une digression de six lignes. Toutefois, je reconnais qu'India Desjardins a beaucoup d'humour et d'imagination pour faire rire, pour rire des défauts des uns et des autres ou pour créer des situations cocasses.
Les autres protagonistes du roman sont fort sympathiques. Isa et Roxanne, les deux amies de Jasmine, sont amusantes, la première est très gentille, la seconde très maternelle, peut-être un poil trop. La famille de Jasmine est bienveillante, même si je la crois un peu folle de raconter sa vie sentimentale à toute sa famille, dans les moindres détails, même si celle-ci est inexistante du fait de son célibat. Les garçons sont totalement stéréotypés, mais ils représentent malheureusement la vérité, de vrais types sur lesquels on peut tomber dans la réalité, je me suis bien amusée avec eux, Guillaume, David, Thomas, ils sont tous bien différents.
En conclusion, j'ai passé un super moment en compagnie de Jasmine, si ma lecture s'est avérée laborieuse, ce n'est rien en comparaison de la bonne humeur et de la détente ressentie. Les défauts sont évidents, mais ils savent se faire tout petit pour ne pas déranger outre mesure la qualité de l'écriture très agréable d'India Desjardins. Cela ne nuit pas non plus à l'histoire sympathique à suivre, avec des personnages hauts en couleur, drôles et attachants. J'ai apprécié cette lecture.
4 comments
Ma soeur a le 2eme livre dont tu parles et j'avoue qu'il le tente pas mal ! :)
RépondreSupprimerIl est très sympa, facile à lire, sans prise de tête et très marrant, j'espère que tu pourras le lire un de ces jours :)
SupprimerJ'ai déjà vu passer plusieurs fois Le voleur de cœur, il faudra que j'y jette un œil !
RépondreSupprimerIl a de bons avis et il est très intéressant, j'espère que tu auras l'occasion de le découvrir ;)
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