Endgame (FREY et JOHNSON-SHELTON) ~ L'Appel + La clé du ciel
Titre : L'appel
Auteurs : James Frey et Nils Johnson-Shelton
Tome 1
Série : Endgame
Gallimard Jeunesse – 2014 – 477 pages
Résumé :
Douze civilisations ont été choisies il y a des millénaires. Elles représenteront l'humanité et se battront pour son destin quand Endgame arrivera. Aujourd'hui, douze météorites ont frappé la Terre, portant un message à douze Joueurs. Sarah, Jago, Chiyoko, Kala, Baitsakhan, Maccabee et les autres s'entraînent depuis leur naissance pour ce moment, dans les traditions et les légendes de leurs ancêtres. L'enjeu : sauver leur lignée et le sort de la Terre. Crash aérien, vol de voiture, shuriken, hacking, smartphone, langues oubliées, bombes, philosophies de tous les continents : chacun va suivre son propre chemin selon sa personnalité, se fiant à ses intuitions et déductions, car Endgame n'a ni règles ni limites. Et en dépit des alliances, amours et amitiés qui se créent, il n'y aura qu'un seul vainqueur.
Auteurs : James Frey et Nils Johnson-Shelton
Tome 1
Série : Endgame
Gallimard Jeunesse – 2014 – 477 pages
Résumé :
Douze civilisations ont été choisies il y a des millénaires. Elles représenteront l'humanité et se battront pour son destin quand Endgame arrivera. Aujourd'hui, douze météorites ont frappé la Terre, portant un message à douze Joueurs. Sarah, Jago, Chiyoko, Kala, Baitsakhan, Maccabee et les autres s'entraînent depuis leur naissance pour ce moment, dans les traditions et les légendes de leurs ancêtres. L'enjeu : sauver leur lignée et le sort de la Terre. Crash aérien, vol de voiture, shuriken, hacking, smartphone, langues oubliées, bombes, philosophies de tous les continents : chacun va suivre son propre chemin selon sa personnalité, se fiant à ses intuitions et déductions, car Endgame n'a ni règles ni limites. Et en dépit des alliances, amours et amitiés qui se créent, il n'y aura qu'un seul vainqueur.
Mon avis :
Les premiers mots de cette chronique seront pour les éditions Gallimard Jeunesse, merci pour ce partenariat (On lit plus fort), parce que ce roman de dystopie est juste un beau coup de cœur. Je comprends qu'il puisse diviser autant que subjuguer, il est très spécial dans ses choix et dans son intrigue... Mais c'est un super tome, la série est de suite dans mes séries à continuer par la suite.
L'univers m'a enchantée dès le départ. Ce peuple du Ciel qui semble commander la Terre, on ne sait rien de cette civilisation, mais elle, elle nous connaît, elle s'amuse avec nous. On lui doit Endgame, un jeu morbide et glaçant, où douze Joueurs de différentes lignées ancestrales vont s'affronter pour récupérer trois clés. Des énigmes, de la torture, des alliances, de la manipulation, des courses poursuites, des codes, du vol, des combats... c'est un cocktail explosif que nous livre l'univers d'Endgame.
Violent et sombre, c'est presque effrayant et rebutant. Ici, toutes les façons possibles de mourir dans d'atroces souffrances sont développées, le phénomène de conditionnement de ces enfants nous prouve à quel point la manipulation est dangereuse. Ces Joueurs sont élevés dans le but de tuer, de survivre, de déchiffrer des langues oubliées, de chasser et malheureusement, très peu d'entre eux nous paraissent humains, ils tuent pour ne pas être tués. Il faut oublier la bienséance et la morale quand on ouvre ce livre, la violence et les bas instincts sont de haut niveau. Personnellement, j'ai adoré, je ne cautionne pas ce genre d'attitude, mais dans le contexte, on comprend ces adolescents, on ne peut que les plaindre d'avoir été les jouets du jeu Endgame.
L'intrigue est très rythmée, à chaque chapitre son ou ses personnages clés, un lieu, une action, une révélation, une théorie... Impossible de s'ennuyer. À tour de rôle, ces douze Joueurs se dévoilent, s'affrontent et s'entraident. Ils sont très différents, ils ont eu une vie à la fois semblable et différente, les voici réunis pour un jeu dangereux. L'histoire est très bien menée, je reste encore marquée par le rythme effréné, l'univers dense, l'action présente et par ce très beau final, à couper le souffle. Les derniers chapitres donnent vraiment envie de lire le tome suivant. L'histoire est surtout une belle suite d'énigmes et de codes chiffrés ou de langues anciennes, ce côté-là est bien exploité et m'a beaucoup amusée.
Le récit possède différents points de vue, nous sommes à la troisième personne du singulier et au présent. Non, vous ne rêvez pas, l'histoire est contée avec le présent. Si au début, ça vous dérange, c'est parce que nous ne sommes pas habitués à l'emploi de ce temps pour le récit, trop conditionné par le passé. Néanmoins, pour ce genre d'intrigue, pour ce genre (dystopie), par le fait que ce soit un jeu (Endgame) l'emploi du présent est normal. Je veux dire, ça renforce pleinement le côté malsain des actions contées par l'auteur. On a l'impression qu'Endgame se passe sous nos yeux, aujourd'hui, juste à côté de chez nous et que l'on ne peut rien y faire. Le côté « voyeurisme » est poussé à fond, jusqu'à nous faire sentir mal, à nous faire entrer de force dans le récit et surtout, dans le jeu.
Les phrases sont incisives, elles sont courtes, les chapitres sont courts. Les décors, les émotions, l'action, tout est bien planté, suffisamment pour que l'on puisse imaginer ce qui se déroule sous nos yeux et assez pour qu'on s'imagine les non-dits. Les descriptions, comme les dialogues sont bien construits, James Frey a un style bien lui et il a su me prendre dans ses filets ! C'est addictif, je me suis souvent dit, « tiens, un chapitre de plus et j'arrête », ou « une phrase de plus et j'arrive, promis... ». Et qu'arrive-t-il ? Comme les Joueurs, nous sommes incapables de nous stopper, pris dans cette avalanche de faits et de révélations, parce que la première moitié du récit met le décor en place. On nous présente les personnages, Endgame, on introduit les bouleversements, l'univers. La deuxième partie, c'est cet immense jeu de piste, et puis vient la troisième ou tout se met en place, le doute, la remise en question, les cliffangher.
Pourtant, fait étrange, ce n'est pas comme les autres dystopies que j'ai lu. Dans Hunger Games, on sait que la remise en question du système se fait par Katniss. Dans Legend, c'est June et Day ; dans Divergent, c'est Tris. D'autres les suivront, mais ce sont eux le déclencheur. Là, très clairement, peu sur les Douze semblent vouloir dévier de ce chemin, la remise en doute d'Endgame, elle est légère, on sent le grand lavage de cerveau plus sournois. De ce fait, le tome 1 fini, je suis bien incapable de vous dire si un gagnant final va se montrer, si l'Humanité va être sauvée, si l'un d'entre eux se rebellera contre Endgame – ou en aura le courage... Je suis incapable de voir la suite, la fin, mes seules hypothèses sont plutôt pessimistes. Voilà pourquoi j'attends la suite avec impatience !
Côté personnages, ils sont bien intéressants. Comme je l'ai dit, leur manière d'avoir été conditionné pour jouer est particulière et les rend atypiques. C'est comme s'ils étaient tous des tributs de carrière (pour ceux et celles qui seraient familiers avec Hunger Games). Toutefois, j'ai l'impression que les apparences sont trompeuses, certains me l'ont prouvé et d'autres pourraient nous réserver de belles surprises. Parce que tous les protagonistes ne sont pas logés à la même enseigne, nous les voyons tous, mais certains sont mis en avant. Et c'est là aussi que le tome 2 peut surprendre, surtout que quelques-uns disparaissent déjà parmi nos Joueurs, et là, c'est une belle surprise ! Je savais que c'était « Tuer ou être tué », cependant, j'étais tellement sûre que... vraiment, découvrez-le. Je ne dirais pas grand-chose sur eux, je suis persuadée qu'il vaut mieux les découvrir et apprendre à les connaître plutôt que d'en parler ici pendant des lignes. En plus de ça, ma chronique devient véritablement super longue, mais retenez qu'ils ne nous laissent pas indifférents, qu'ils cachent des surprises (en bien comme en mal) et qu'ils sont aussi humains qu'inhumains. Je sais que ça n'a pas de sens dit comme ça. J'ai beaucoup d'affection pour Ainsling Kopp, Christopher Vanderkamp, Sarah Alopay, Jago Tlaloc, Chiyoko Takeda, Alice et Hilal ou encore Shari. Ils sont spéciaux, on les aime autant qu'on les déteste et j'espère qu'Endgame leur permettra de trouver qui ils sont vraiment.
En conclusion, James Frey nous offre le premier tome d'une dystopie sombre et violente sous l'apparence d'un jeu mondial où l'humanité dépend des Joueurs. Nous voyageons aux quatre coins du globe, l'être humain est au centre des réflexions, les ingrédients présentés sont très bien exploités, il y a même une certaine tension qui rend le récit palpable et prenant. La plume de l'auteur est rapide et nous entraîne dans un tourbillon de codes et de secrets, d'émotions et de combats grâce à des choix osés dans la narration, l'univers, les personnages ou le temps du récit. C'est captivant et je suis très enthousiaste à la sortie de cette lecture, une dystopie détonante et nerveuse dont j'ai hâte de lire la suite qui s'annonce tout aussi explosive si l'on s'en tient aux derniers chapitres. Merci Gallimard Jeunesse, je conseille vraiment ce roman, il est singulier et c'est pour moi un super coup de cœur.
Les premiers mots de cette chronique seront pour les éditions Gallimard Jeunesse, merci pour ce partenariat (On lit plus fort), parce que ce roman de dystopie est juste un beau coup de cœur. Je comprends qu'il puisse diviser autant que subjuguer, il est très spécial dans ses choix et dans son intrigue... Mais c'est un super tome, la série est de suite dans mes séries à continuer par la suite.
L'univers m'a enchantée dès le départ. Ce peuple du Ciel qui semble commander la Terre, on ne sait rien de cette civilisation, mais elle, elle nous connaît, elle s'amuse avec nous. On lui doit Endgame, un jeu morbide et glaçant, où douze Joueurs de différentes lignées ancestrales vont s'affronter pour récupérer trois clés. Des énigmes, de la torture, des alliances, de la manipulation, des courses poursuites, des codes, du vol, des combats... c'est un cocktail explosif que nous livre l'univers d'Endgame.
Violent et sombre, c'est presque effrayant et rebutant. Ici, toutes les façons possibles de mourir dans d'atroces souffrances sont développées, le phénomène de conditionnement de ces enfants nous prouve à quel point la manipulation est dangereuse. Ces Joueurs sont élevés dans le but de tuer, de survivre, de déchiffrer des langues oubliées, de chasser et malheureusement, très peu d'entre eux nous paraissent humains, ils tuent pour ne pas être tués. Il faut oublier la bienséance et la morale quand on ouvre ce livre, la violence et les bas instincts sont de haut niveau. Personnellement, j'ai adoré, je ne cautionne pas ce genre d'attitude, mais dans le contexte, on comprend ces adolescents, on ne peut que les plaindre d'avoir été les jouets du jeu Endgame.
L'intrigue est très rythmée, à chaque chapitre son ou ses personnages clés, un lieu, une action, une révélation, une théorie... Impossible de s'ennuyer. À tour de rôle, ces douze Joueurs se dévoilent, s'affrontent et s'entraident. Ils sont très différents, ils ont eu une vie à la fois semblable et différente, les voici réunis pour un jeu dangereux. L'histoire est très bien menée, je reste encore marquée par le rythme effréné, l'univers dense, l'action présente et par ce très beau final, à couper le souffle. Les derniers chapitres donnent vraiment envie de lire le tome suivant. L'histoire est surtout une belle suite d'énigmes et de codes chiffrés ou de langues anciennes, ce côté-là est bien exploité et m'a beaucoup amusée.
Le récit possède différents points de vue, nous sommes à la troisième personne du singulier et au présent. Non, vous ne rêvez pas, l'histoire est contée avec le présent. Si au début, ça vous dérange, c'est parce que nous ne sommes pas habitués à l'emploi de ce temps pour le récit, trop conditionné par le passé. Néanmoins, pour ce genre d'intrigue, pour ce genre (dystopie), par le fait que ce soit un jeu (Endgame) l'emploi du présent est normal. Je veux dire, ça renforce pleinement le côté malsain des actions contées par l'auteur. On a l'impression qu'Endgame se passe sous nos yeux, aujourd'hui, juste à côté de chez nous et que l'on ne peut rien y faire. Le côté « voyeurisme » est poussé à fond, jusqu'à nous faire sentir mal, à nous faire entrer de force dans le récit et surtout, dans le jeu.
Les phrases sont incisives, elles sont courtes, les chapitres sont courts. Les décors, les émotions, l'action, tout est bien planté, suffisamment pour que l'on puisse imaginer ce qui se déroule sous nos yeux et assez pour qu'on s'imagine les non-dits. Les descriptions, comme les dialogues sont bien construits, James Frey a un style bien lui et il a su me prendre dans ses filets ! C'est addictif, je me suis souvent dit, « tiens, un chapitre de plus et j'arrête », ou « une phrase de plus et j'arrive, promis... ». Et qu'arrive-t-il ? Comme les Joueurs, nous sommes incapables de nous stopper, pris dans cette avalanche de faits et de révélations, parce que la première moitié du récit met le décor en place. On nous présente les personnages, Endgame, on introduit les bouleversements, l'univers. La deuxième partie, c'est cet immense jeu de piste, et puis vient la troisième ou tout se met en place, le doute, la remise en question, les cliffangher.
Pourtant, fait étrange, ce n'est pas comme les autres dystopies que j'ai lu. Dans Hunger Games, on sait que la remise en question du système se fait par Katniss. Dans Legend, c'est June et Day ; dans Divergent, c'est Tris. D'autres les suivront, mais ce sont eux le déclencheur. Là, très clairement, peu sur les Douze semblent vouloir dévier de ce chemin, la remise en doute d'Endgame, elle est légère, on sent le grand lavage de cerveau plus sournois. De ce fait, le tome 1 fini, je suis bien incapable de vous dire si un gagnant final va se montrer, si l'Humanité va être sauvée, si l'un d'entre eux se rebellera contre Endgame – ou en aura le courage... Je suis incapable de voir la suite, la fin, mes seules hypothèses sont plutôt pessimistes. Voilà pourquoi j'attends la suite avec impatience !
Côté personnages, ils sont bien intéressants. Comme je l'ai dit, leur manière d'avoir été conditionné pour jouer est particulière et les rend atypiques. C'est comme s'ils étaient tous des tributs de carrière (pour ceux et celles qui seraient familiers avec Hunger Games). Toutefois, j'ai l'impression que les apparences sont trompeuses, certains me l'ont prouvé et d'autres pourraient nous réserver de belles surprises. Parce que tous les protagonistes ne sont pas logés à la même enseigne, nous les voyons tous, mais certains sont mis en avant. Et c'est là aussi que le tome 2 peut surprendre, surtout que quelques-uns disparaissent déjà parmi nos Joueurs, et là, c'est une belle surprise ! Je savais que c'était « Tuer ou être tué », cependant, j'étais tellement sûre que... vraiment, découvrez-le. Je ne dirais pas grand-chose sur eux, je suis persuadée qu'il vaut mieux les découvrir et apprendre à les connaître plutôt que d'en parler ici pendant des lignes. En plus de ça, ma chronique devient véritablement super longue, mais retenez qu'ils ne nous laissent pas indifférents, qu'ils cachent des surprises (en bien comme en mal) et qu'ils sont aussi humains qu'inhumains. Je sais que ça n'a pas de sens dit comme ça. J'ai beaucoup d'affection pour Ainsling Kopp, Christopher Vanderkamp, Sarah Alopay, Jago Tlaloc, Chiyoko Takeda, Alice et Hilal ou encore Shari. Ils sont spéciaux, on les aime autant qu'on les déteste et j'espère qu'Endgame leur permettra de trouver qui ils sont vraiment.
En conclusion, James Frey nous offre le premier tome d'une dystopie sombre et violente sous l'apparence d'un jeu mondial où l'humanité dépend des Joueurs. Nous voyageons aux quatre coins du globe, l'être humain est au centre des réflexions, les ingrédients présentés sont très bien exploités, il y a même une certaine tension qui rend le récit palpable et prenant. La plume de l'auteur est rapide et nous entraîne dans un tourbillon de codes et de secrets, d'émotions et de combats grâce à des choix osés dans la narration, l'univers, les personnages ou le temps du récit. C'est captivant et je suis très enthousiaste à la sortie de cette lecture, une dystopie détonante et nerveuse dont j'ai hâte de lire la suite qui s'annonce tout aussi explosive si l'on s'en tient aux derniers chapitres. Merci Gallimard Jeunesse, je conseille vraiment ce roman, il est singulier et c'est pour moi un super coup de cœur.
Titre : La clé du ciel
Auteur : James FREY & Nils JOHNSON-SHELTON
Tome 2
Série : Endgame
Gallimard Jeunesse — 2015
543 pages
19€90
Auteur : James FREY & Nils JOHNSON-SHELTON
Tome 2
Série : Endgame
Gallimard Jeunesse — 2015
543 pages
19€90
Résumé :
Il reste neuf joueurs et les règles ont changé. La première clé a été trouvée et le chaos est déclenché. Partout, manifestations pacifiques ou guerres civiles agitent les populations, les médias se déchaînent... Et les Joueurs continuent de Jouer. Jouer, agir, se battre, c'est aussi s'oublier... Tandis que les neuf jeunes héros sillonnent furieusement le globe à la recherche de la deuxième clé, la révolte germe dans leurs esprits.
Mon avis :
Un deuxième tome aussi différent que semblable au premier, il m'a happée et je l'ai lu en peu de temps tant il aura été intéressant et captivant. Endgame prend une nouvelle tournure, les règles changent, l'échéance se rapproche dangereusement ; les personnages se lancent dans une quête acharnée et mortelle, la fin justifie tous les moyens. Ce fut une très bonne lecture et je suis très impatiente de découvrir le prochain tome, il s'annonce encore plus fort et riche en émotions.
L'ambiance. Elle est juste parfaite. Il y a les doutes, la peur, la colère, la haine, les questions ; il existe toujours cette atmosphère lourde et pesante, les Joueurs ne sont plus que neuf, ils doivent dérober la clé de la Terre à Sarah et découvrir où se terre celle du ciel. Il y a la peur de se faire tuer, la vérité sur Endgame est révélée et chacun va tenter de faire justice, pensant qu'en tuant les Joueurs, cela mettra fin à l'inévitable. Il y a la haine et la colère, envers soi, les autres, les Créateurs et leur jeu mortel, survient alors les questions sur le caractère inéluctable du jeu. Certains finissent par douter de la normalité des procédés, et j'ai beaucoup apprécié cette partie remise en question.
J'avais relevé l'originalité du premier tome, le fait que chaque Joueur se lance dans Endgame, même s'ils se posent des interrogations légitimes, ils Jouent. Ils suivent ce pour quoi ils ont été élevés, jouer, tuer, survivre. Ici, ce second opus offre des possibilités d'espoir, de révolte que le premier tome n'offrait pas assez. C'était une bonne idée et j'applaudis ce revers subtil. Subtil, parce qu'il n'est pas encore suffisamment répandu, encore trop de Joueurs s'entêtent dans cette chasse au trésor. À voir si la prise de conscience abordée et clairement exposée par ceux qui la défendent parvient à réveiller tout le monde.
Preuve qu'Endgame n'est pas une dystopie comme les autres, malgré cette légère note positive, l'ambiance demeure violente. Il y a une vraie guerre entre les partisans de la révolte et ceux qui continuent de jouer pour la mort. Je ne donnerais pas les noms, histoire de conserver une partie du suspense, bâtie en partie sur l'évolution des protagonistes, en revanche, ces heurts entre les deux forces donnent un récit rythmé, fort, nerveux et tendu. La violence est une marque de fabrique, d'habitude, la violence gratuite ne me satisfait pas, mais ici, elle prend tout son sens, elle montre à quel point les gens peuvent être violents entre eux. L'enjeu est la survie de sa lignée, mais les Créateurs ont modifiés leurs propres règles et qui peut prétendre connaître l'enjeu final ?
Les Créateurs sont mystérieux, cependant, l'auteur parvient à nous donner plus d'éléments sur quelques lignées, sur le rôle d'Ea. Il construit son univers riche et complexe au fil du récit et les informations développées au cours de ce tome sont jubilatoires. J'ai apprécié en apprendre plus sur cette partie de la mythologie Endgame dont tout restait un poil mystérieux. Néanmoins, toutes mes questions n'ont pas obtenu de réponses et j'attends de pied ferme le prochain, histoire d'en apprendre davantage. Une chose est certaine, ce tome oscille intelligemment entre action et révélation, chaque chapitre — révélant le point de vue d'un ou de plusieurs Joueurs — permet d'accueillir informations et émotions.
J'ai aimé les changements de point de vue, cela nous permet de nous sentir plus proches des Joueurs, ou très éloignés d'eux, selon leurs choix et leurs convictions. Chacun d'eux possède une personnalité, une histoire qui se dévoile peu à peu et certains réservent une bonne surprise. Je suis devenue fan d'Alice, d'Aisling et d'Hilal, leurs chapitres m'ont appris énormément sur le background de l'univers, ils sont plus humains, plus extraordinaires à suivre. Sarah et Jago tentent de survivre, ils ont la Clé de la Terre, ils sont plus vulnérables et j'ai été séduite par leur voyage, par ce qui leur arrive. Il faut dire qu'en grande partie, mon attachement aux personnages provient de la plume fluide, simple et vivante de l'auteur. Le ressenti et les descriptions nous immergent totalement dans l'intrigue, on en oublie presque qu'il s'agit d'une chasse au trésor tant les enjeux et les révélations sont surprenants et captivants. An Liu est un équilibriste exceptionnel, doublé d'un esprit tordu et pourtant génial, une intelligence mal placée certes, mais qui donne lieu à des scènes fascinantes. Je déteste Macabee et Baitsakhan, c'est dit, en revanche, j'ai adoré Shari et sa famille. Les protagonistes secondaires comme Pop ou Renzo (et bien d'autres) apportent une nouveauté dans l'intrigue, ils apportent surtout un plus dans les pensées des personnages principaux.
En conclusion, j'aimerais remercier vivement le groupe Perfecto ainsi que les éditions Gallimard Jeunesse pour ce partenariat. Dès la fin du premier, je désirais avoir le second tome en main, une nouvelle fois, j'ai ressenti la même chose. J'ai hâte de connaître la suite, parce que ce second opus donne une dimension incroyable à l'univers Endgame, il reste violent, mais il y a plus d'explications et surtout, plus d'espoir. La fin est explosive et laisse sur sa faim, cependant, elle est à l'image du roman, violent, tendu, nerveux, bien écrit et coupé au bon moment pour donner suffisamment envie de se jeter sur la suite. Les énigmes, la traque, la peur et les doutes donnent un relief différent aux Joueurs, l'atmosphère est captivante, l'intrigue fascinante, j'ai passé un très bon moment de lecture, cette suite est au top.
1 comments
Contrairement à toi j'avais déteste le premier tome et je n'ai jamais continue la saga ! :)
RépondreSupprimerMais contente que tu ai aimé toi ! :) et hâte d'avoir ton avis final vu que le dernier tome vient de sortir :)