Le livre de perle (FOMBELLE) + Tant que nous sommes vivants (BONDOUX)
Titre : Tant que nous sommes vivants
Auteur : Anne-Laure BONDOUX
Gallimard Jeunesse – 2014
296 pages
15€
Résumé :
"Nous avions connu des siècles de grandeur, de fortune et de pouvoir. Des temps héroïques où nos usines produisaient à plein régime, et où nos richesses débordaient de nos maisons. Mais un jour, les vents tournèrent, emportant avec eux nos anciennes gloires. Une époque nouvelle commença. Sans rêve, sans désir. Nous ne vivions plus qu'à moitié, lorsque Bo entra, un matin d'hiver, dans la salle des machines." Folle amoureuse de Bo, l'étranger, Hama est contrainte de fuir avec lui. Commence alors pour eux un fabuleux périple à travers des territoires inconnus. Leur amour survivra-t-il à cette épreuve ? Parviendront-ils un jour à trouver leur place dans ce monde ?
Auteur : Anne-Laure BONDOUX
Gallimard Jeunesse – 2014
296 pages
15€
Résumé :
"Nous avions connu des siècles de grandeur, de fortune et de pouvoir. Des temps héroïques où nos usines produisaient à plein régime, et où nos richesses débordaient de nos maisons. Mais un jour, les vents tournèrent, emportant avec eux nos anciennes gloires. Une époque nouvelle commença. Sans rêve, sans désir. Nous ne vivions plus qu'à moitié, lorsque Bo entra, un matin d'hiver, dans la salle des machines." Folle amoureuse de Bo, l'étranger, Hama est contrainte de fuir avec lui. Commence alors pour eux un fabuleux périple à travers des territoires inconnus. Leur amour survivra-t-il à cette épreuve ? Parviendront-ils un jour à trouver leur place dans ce monde ?
Mon avis :
Je remercie vivement les éditions Gallimard Jeunesse pour ce nouveau partenariat dans le cadre de la promo chroniqueurs pour On lit plus fort. Malheureusement, je n'ai pas adhéré, tout au long de ma lecture, je suis restée sur le côté et je n'ai pas (ou peu) compris ce qui m'entourait. C'est dommage, parce que je comprends l'enthousiasme qu'il suscite et c'est vrai qu'il exploite de très bonnes idées. En fait, je suis mitigée sur ce roman.
En lisant la quatrième de couverture, je voyais s'étaler « aventure », « conte moderne », on m'évoquait un grand voyage, un monde particulier... Bref, je m'imaginais le Hobbit, Big Fish de Burton, Alice au pays des merveilles et tout retombe comme un soufflé. L'aventure est inexistante, le conte se fait la malle – sauf dans sa dimension psychologique, philosophique et morale –, le voyage est peu attrayant – quoique bien fait tout de même –, et le monde, il n'y en a pas. En fait si, on voit s'animer un univers, sauf qu'il n'est pas exploité, on ne sait rien dessus, est-on dans le passé, dans le futur, à notre époque, dans un univers parallèle ? Pourquoi ce curieux et intéressant mélange entre réalisme et fantastique. L'Usine et ce qui l'entoure, les personnages sont dotés d'un fort degré de réalité ; cependant, la communauté aux noms de chiffres et l'ombre de Tsell se modifiant étrangement laisse à penser que nous évoluons dans une réalité fantastique. L'univers n'est pas assez fourni pour me captiver, et du coup, bon nombre de faits se retrouvent inexpliqués et inexplicables.
La dimension psychologique, philosophique est très présente et ce qui m'aura le plus enchantée. La plume est très belle, puissante et hypnotique, je l'applaudis. Ce voyage est très métaphorique, il est là pour nous apprendre la vie, l'amour, l'amitié. Le voyage fait office de boucle, les parents empruntent un trajet, les enfants le refont en sens inverse pour comprendre. C'est très captivant de lire toutes ces phrases poétiques. Comme chaque chapitre est intitulé d'après deux termes opposés, comme « le bruit et le silence » ou « la perte et le gain », nous sommes plongés dans d'importantes réflexions qui nous font voyager à l'intérieur de nous-mêmes. En somme, le voyage est assuré, mais de manière philosophique et de ce fait, le conte est lui aussi présent pour la dimension morale. La plume de l'auteure est très belle, fluide, soignée, ça se laisse lire, on se sent bercé par les mots, c'est très joli et enchanteur. Je l'ai lu très rapidement en raison de ce style atypique et beau.
L'histoire nous emmène auprès de Bo et de Hama, deux amoureux fuyant leur village après l'explosion de l'Usine dans laquelle il travaillait. La première partie est consacrée à l'implantation du décor, des protagonistes principaux, de la force de leur amour, c'est un peu long, mais on apprécie ce mélange de calme et de tempête. Dès la deuxième partie et ce jusqu'à la fin (quatrième partie) nous abandonnons le style « il/elle » pour se tourner vers le « je ». Nous ne savons pas vraiment qui parle, même si nous finissons très vite par le comprendre. Dès là, les choses s'accélèrent, le voyage débute, les rencontres aussi, mais ça, je vous laisse le soin de le découvrir. Personnellement, mon intérêt fut piqué par la communauté où iront vivre Hama et Bo, puis par l'histoire de Tsell et Vigg. Excepté ces deux moments, je me suis un peu ennuyée et comme je l'ai dit, trop occupée à comprendre l'univers, je n'ai pas vivre pleinement cette histoire. Et je pense que pour apprécier ce roman, il faut le vivre, s'en imprégner et se laisser aller, malheureusement, je n'y suis pas parvenue. Sinon, l'histoire demeure attachante et sympathique à lire.
Pour terminer la chronique, j'arrive aux personnages. Une fois de plus, je suis mitigée, ou plutôt réservée. Ils sont humains, ni blancs, ni noirs ; ils ont leurs qualités, leurs défauts, ils sont aussi sympathiques que haïssables, mais pour mieux appréhender ce que je viens d'écrire, il vous faudra lire le roman, je gâcherais la surprise en dévoilant tout. Néanmoins, je suis ultra fan de Un, Deux, Sept, Douze, Quatre et les autres, ce sont de très beaux protagonistes, mystérieux, solidaires, bienveillants, ils représentent l'apprentissage de la vie ainsi qu'une compétence particulière comme la forge, le tannage, le tressage de panier, l'agriculture et l'élevage, la chasse. C'est une communauté super intéressante à voir, ils sont géniaux ! Après, j'adore Tsell, je me suis très vite attachée à elle, à sa manière de voir les choses, à son histoire, son don, c'est une petite fille très adorable et courageuse. Bo et Hama sont sympathiques, mais sans plus, j'ai bien aime leur amour, leur voyage intérieur et extérieur, mais leurs défauts les ont rendus agaçants. J'ai bien aimé la Tsarine, Vigg et d'autres, ces protagonistes secondaires sont très captivants et ils apportent réellement un plus à l'histoire.
En conclusion, malgré des points positifs, je reste mitigée sur ce roman, j'en attendais autre chose et surtout j'attendais le grand voyage, l'aventure avec un grand A. Il a déçu mes attentes, mais il n'en demeure pas moins agréable à lire, il plaira certainement à d'autres lecteurs, j'en suis convaincue. Pour ma part, l'absence d'univers et d'explication d'univers m'aura déboussolée ; le conte n'est pas vraiment présent et l'aventure n'est pas assez présente pour rythmée davantage le récit qui reste d'un calme olympien. La dimension psychologique, morale et philosophique, la plume de l'auteure et la communauté aux noms de chiffres, voilà ce que je retiens de très positif et qui m'aura transportée, je suis émerveillée même par ces aspects. Il comporte d'excellents ingrédients, mais je demeure à côté, dommage.
Je remercie vivement les éditions Gallimard Jeunesse pour ce nouveau partenariat dans le cadre de la promo chroniqueurs pour On lit plus fort. Malheureusement, je n'ai pas adhéré, tout au long de ma lecture, je suis restée sur le côté et je n'ai pas (ou peu) compris ce qui m'entourait. C'est dommage, parce que je comprends l'enthousiasme qu'il suscite et c'est vrai qu'il exploite de très bonnes idées. En fait, je suis mitigée sur ce roman.
En lisant la quatrième de couverture, je voyais s'étaler « aventure », « conte moderne », on m'évoquait un grand voyage, un monde particulier... Bref, je m'imaginais le Hobbit, Big Fish de Burton, Alice au pays des merveilles et tout retombe comme un soufflé. L'aventure est inexistante, le conte se fait la malle – sauf dans sa dimension psychologique, philosophique et morale –, le voyage est peu attrayant – quoique bien fait tout de même –, et le monde, il n'y en a pas. En fait si, on voit s'animer un univers, sauf qu'il n'est pas exploité, on ne sait rien dessus, est-on dans le passé, dans le futur, à notre époque, dans un univers parallèle ? Pourquoi ce curieux et intéressant mélange entre réalisme et fantastique. L'Usine et ce qui l'entoure, les personnages sont dotés d'un fort degré de réalité ; cependant, la communauté aux noms de chiffres et l'ombre de Tsell se modifiant étrangement laisse à penser que nous évoluons dans une réalité fantastique. L'univers n'est pas assez fourni pour me captiver, et du coup, bon nombre de faits se retrouvent inexpliqués et inexplicables.
La dimension psychologique, philosophique est très présente et ce qui m'aura le plus enchantée. La plume est très belle, puissante et hypnotique, je l'applaudis. Ce voyage est très métaphorique, il est là pour nous apprendre la vie, l'amour, l'amitié. Le voyage fait office de boucle, les parents empruntent un trajet, les enfants le refont en sens inverse pour comprendre. C'est très captivant de lire toutes ces phrases poétiques. Comme chaque chapitre est intitulé d'après deux termes opposés, comme « le bruit et le silence » ou « la perte et le gain », nous sommes plongés dans d'importantes réflexions qui nous font voyager à l'intérieur de nous-mêmes. En somme, le voyage est assuré, mais de manière philosophique et de ce fait, le conte est lui aussi présent pour la dimension morale. La plume de l'auteure est très belle, fluide, soignée, ça se laisse lire, on se sent bercé par les mots, c'est très joli et enchanteur. Je l'ai lu très rapidement en raison de ce style atypique et beau.
L'histoire nous emmène auprès de Bo et de Hama, deux amoureux fuyant leur village après l'explosion de l'Usine dans laquelle il travaillait. La première partie est consacrée à l'implantation du décor, des protagonistes principaux, de la force de leur amour, c'est un peu long, mais on apprécie ce mélange de calme et de tempête. Dès la deuxième partie et ce jusqu'à la fin (quatrième partie) nous abandonnons le style « il/elle » pour se tourner vers le « je ». Nous ne savons pas vraiment qui parle, même si nous finissons très vite par le comprendre. Dès là, les choses s'accélèrent, le voyage débute, les rencontres aussi, mais ça, je vous laisse le soin de le découvrir. Personnellement, mon intérêt fut piqué par la communauté où iront vivre Hama et Bo, puis par l'histoire de Tsell et Vigg. Excepté ces deux moments, je me suis un peu ennuyée et comme je l'ai dit, trop occupée à comprendre l'univers, je n'ai pas vivre pleinement cette histoire. Et je pense que pour apprécier ce roman, il faut le vivre, s'en imprégner et se laisser aller, malheureusement, je n'y suis pas parvenue. Sinon, l'histoire demeure attachante et sympathique à lire.
Pour terminer la chronique, j'arrive aux personnages. Une fois de plus, je suis mitigée, ou plutôt réservée. Ils sont humains, ni blancs, ni noirs ; ils ont leurs qualités, leurs défauts, ils sont aussi sympathiques que haïssables, mais pour mieux appréhender ce que je viens d'écrire, il vous faudra lire le roman, je gâcherais la surprise en dévoilant tout. Néanmoins, je suis ultra fan de Un, Deux, Sept, Douze, Quatre et les autres, ce sont de très beaux protagonistes, mystérieux, solidaires, bienveillants, ils représentent l'apprentissage de la vie ainsi qu'une compétence particulière comme la forge, le tannage, le tressage de panier, l'agriculture et l'élevage, la chasse. C'est une communauté super intéressante à voir, ils sont géniaux ! Après, j'adore Tsell, je me suis très vite attachée à elle, à sa manière de voir les choses, à son histoire, son don, c'est une petite fille très adorable et courageuse. Bo et Hama sont sympathiques, mais sans plus, j'ai bien aime leur amour, leur voyage intérieur et extérieur, mais leurs défauts les ont rendus agaçants. J'ai bien aimé la Tsarine, Vigg et d'autres, ces protagonistes secondaires sont très captivants et ils apportent réellement un plus à l'histoire.
En conclusion, malgré des points positifs, je reste mitigée sur ce roman, j'en attendais autre chose et surtout j'attendais le grand voyage, l'aventure avec un grand A. Il a déçu mes attentes, mais il n'en demeure pas moins agréable à lire, il plaira certainement à d'autres lecteurs, j'en suis convaincue. Pour ma part, l'absence d'univers et d'explication d'univers m'aura déboussolée ; le conte n'est pas vraiment présent et l'aventure n'est pas assez présente pour rythmée davantage le récit qui reste d'un calme olympien. La dimension psychologique, morale et philosophique, la plume de l'auteure et la communauté aux noms de chiffres, voilà ce que je retiens de très positif et qui m'aura transportée, je suis émerveillée même par ces aspects. Il comporte d'excellents ingrédients, mais je demeure à côté, dommage.
Titre : Le livre de Perle
Auteur : Timothée de Fombelle
Gallimard Jeunesse – 2014
297 pages
Auteur : Timothée de Fombelle
Gallimard Jeunesse – 2014
297 pages
Résumé :
Tombé dans notre monde une nuit d’orage, un homme emprunte le nom de Joshua Perle et commence une vie d’exilé. Cette nouvelle vie fugitive, déchirée par un chagrin d’amour, est aussi une quête mystérieuse. Au fil du siècle, Perle rassemble un trésor pour défaire le sort qui l’a conduit loin de chez lui. Mais ceux qui l’ont banni et le traquent le laisseront-ils trouver le chemin du retour ? Perle a-t-il raison de penser que la fille qu’il aime l’attend toujours là-bas ?
Mon avis :
Je tenais tout d'abord à remercier les éditions Gallimard Jeunesse pour ce partenariat, car ce livre est vraiment une belle histoire, très agréable à lire, avec de sympathiques personnages et de bonnes idées. Il m'a manqué quelque chose pour qu'il soit un véritable coup de cœur, cependant, il est à découvrir et je pense que je me pencherais sur les autres romans de l'auteur.
Le début aura été laborieux. J'avoue avoir été déconcertée par la narration déstructurée du roman, j'aurais préféré plus de fluidité ou de simplicité quitte à complexifier au fil du récit. Toutefois, une fois prise dans l'engrenage, l'histoire s'est révélée très jolie, pleine de poésie et de fantaisie, avec une bonne romance. Très étonnante romance d'ailleurs, elle m'a surprise agréablement je dois dire, loin d'être mielleuse, elle reste forte et originale. Je me suis laissée prendre dans ce voyage entre monde de fantasy et notre monde durant la Seconde Guerre mondiale.
Dans la forme, nous avons quasiment trois histoires en une seule, celle du narrateur « je », celle de Joshua Perle (Ilian) durant 39-45 et celle d'Ilian dans son monde féerique. Alors chaque chapitre a sa magie, elle opère de manière simple et charmante, on se laisse emporter dans ce monde parallèle où la fantasy règne ou dans cette adorable boutique de guimauve, dans une ambiance plus calfeutrée et chaleureuse. Il existe des passerelles entre ces trois histoires, mais c'est abrupt. On change de point de vue sans s'y attendre, on espère la suite et il faut attendre, les changements m'ont souvent laissée dubitative au départ. Je me demandais souvent où j'étais et avec qui, heureusement, l'aspect conte m'a totalement ravie, il y a beaucoup de philosophie et de poésie dans la plume de l'auteur.
Timothée de Fombelle détient vraiment un beau style, idéal pour se changer les idées, car les mots s'enchaînent avec fluidité. On se laisse facilement transporter par les descriptions soignées, nous donnant les clés pour imaginer les lieux ou les émotions du texte. Les dialogues sont bien menés, naturels, c'est une plume forte et prenante que nous offre l'auteur. Elle m'a convaincue de poursuivre le récit en dépit de mes interrogations et de découvrir un beau récit, je pense que je lirais sans aucun doute ses autres romans.
Les personnages sont très attachants. Il y a ce garçon que l'on découvre grâce au « je » et qui sans le vouloir devient important et très sympathique, mystérieux et captivant. J'ai adoré le voir et le revoir plus loin dans l'histoire, parce que je ne m'y attendais pas vraiment. Ensuite, j'ai eu de l'empathie pour ce roi, le père d'Ilian et de Ian, avec son serviteur Fara, j'aurais aimé les voir plus souvent et mieux les connaître. C'est un léger souci du roman, il ne s'attarde pas réellement sur cet autre monde où magie et fées se côtoient. Ian est détestable et pourtant, on ressent sa folie, son mal-être, c'est très étrange ; de même que Taage, un protagoniste bien mystérieux. Olia est adorable, je ressens la même chose pour Ilian, ils sont vraiment beaux et leur histoire est touchante. On partage la quête d'Ilian et l'on espère avec lui, on souhaite le voir réussir. Le couple Perle, Jacques et Esther, est super gentil, j'ai de suite adoré ces deux personnages. Ils sont bien travaillés et ils apportent tous un petit plus au récit.
En conclusion, Timothée de Fombelle nous offre un très beau conte. Les thèmes abordés sont nombreux et bien exploités, j'aurais juste préféré qu'ils soient plus détaillés. Dans l'ensemble, le voyage est réussi, l'alternance entre les deux mondes n'est pas toujours subtile, mais il n'empêche nullement d'apprécier l'histoire à sa juste valeur. Le style de l'auteur est fluide et enchanteur, on se laisse prendre aisément au piège et l'on en ressort conquis, d'autant plus que les protagonistes sont attachants. C'est un roman atypique et féerique qui nous est proposé et je ressors de cette lecture songeuse, intriguée, heureuse... une très belle découverte que je vous recommande.
Tombé dans notre monde une nuit d’orage, un homme emprunte le nom de Joshua Perle et commence une vie d’exilé. Cette nouvelle vie fugitive, déchirée par un chagrin d’amour, est aussi une quête mystérieuse. Au fil du siècle, Perle rassemble un trésor pour défaire le sort qui l’a conduit loin de chez lui. Mais ceux qui l’ont banni et le traquent le laisseront-ils trouver le chemin du retour ? Perle a-t-il raison de penser que la fille qu’il aime l’attend toujours là-bas ?
Mon avis :
Je tenais tout d'abord à remercier les éditions Gallimard Jeunesse pour ce partenariat, car ce livre est vraiment une belle histoire, très agréable à lire, avec de sympathiques personnages et de bonnes idées. Il m'a manqué quelque chose pour qu'il soit un véritable coup de cœur, cependant, il est à découvrir et je pense que je me pencherais sur les autres romans de l'auteur.
Le début aura été laborieux. J'avoue avoir été déconcertée par la narration déstructurée du roman, j'aurais préféré plus de fluidité ou de simplicité quitte à complexifier au fil du récit. Toutefois, une fois prise dans l'engrenage, l'histoire s'est révélée très jolie, pleine de poésie et de fantaisie, avec une bonne romance. Très étonnante romance d'ailleurs, elle m'a surprise agréablement je dois dire, loin d'être mielleuse, elle reste forte et originale. Je me suis laissée prendre dans ce voyage entre monde de fantasy et notre monde durant la Seconde Guerre mondiale.
Dans la forme, nous avons quasiment trois histoires en une seule, celle du narrateur « je », celle de Joshua Perle (Ilian) durant 39-45 et celle d'Ilian dans son monde féerique. Alors chaque chapitre a sa magie, elle opère de manière simple et charmante, on se laisse emporter dans ce monde parallèle où la fantasy règne ou dans cette adorable boutique de guimauve, dans une ambiance plus calfeutrée et chaleureuse. Il existe des passerelles entre ces trois histoires, mais c'est abrupt. On change de point de vue sans s'y attendre, on espère la suite et il faut attendre, les changements m'ont souvent laissée dubitative au départ. Je me demandais souvent où j'étais et avec qui, heureusement, l'aspect conte m'a totalement ravie, il y a beaucoup de philosophie et de poésie dans la plume de l'auteur.
Timothée de Fombelle détient vraiment un beau style, idéal pour se changer les idées, car les mots s'enchaînent avec fluidité. On se laisse facilement transporter par les descriptions soignées, nous donnant les clés pour imaginer les lieux ou les émotions du texte. Les dialogues sont bien menés, naturels, c'est une plume forte et prenante que nous offre l'auteur. Elle m'a convaincue de poursuivre le récit en dépit de mes interrogations et de découvrir un beau récit, je pense que je lirais sans aucun doute ses autres romans.
Les personnages sont très attachants. Il y a ce garçon que l'on découvre grâce au « je » et qui sans le vouloir devient important et très sympathique, mystérieux et captivant. J'ai adoré le voir et le revoir plus loin dans l'histoire, parce que je ne m'y attendais pas vraiment. Ensuite, j'ai eu de l'empathie pour ce roi, le père d'Ilian et de Ian, avec son serviteur Fara, j'aurais aimé les voir plus souvent et mieux les connaître. C'est un léger souci du roman, il ne s'attarde pas réellement sur cet autre monde où magie et fées se côtoient. Ian est détestable et pourtant, on ressent sa folie, son mal-être, c'est très étrange ; de même que Taage, un protagoniste bien mystérieux. Olia est adorable, je ressens la même chose pour Ilian, ils sont vraiment beaux et leur histoire est touchante. On partage la quête d'Ilian et l'on espère avec lui, on souhaite le voir réussir. Le couple Perle, Jacques et Esther, est super gentil, j'ai de suite adoré ces deux personnages. Ils sont bien travaillés et ils apportent tous un petit plus au récit.
En conclusion, Timothée de Fombelle nous offre un très beau conte. Les thèmes abordés sont nombreux et bien exploités, j'aurais juste préféré qu'ils soient plus détaillés. Dans l'ensemble, le voyage est réussi, l'alternance entre les deux mondes n'est pas toujours subtile, mais il n'empêche nullement d'apprécier l'histoire à sa juste valeur. Le style de l'auteur est fluide et enchanteur, on se laisse prendre aisément au piège et l'on en ressort conquis, d'autant plus que les protagonistes sont attachants. C'est un roman atypique et féerique qui nous est proposé et je ressors de cette lecture songeuse, intriguée, heureuse... une très belle découverte que je vous recommande.
1 comments
Aaaaaaaaah.... j'ai envie de relire Le livre de Perle tout d'un coup! <3
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