Fleur de Jade (PARK) et Geisha (GOLDEN)
Titre : Fleur de Jade
Auteur : Linda Sue PARK
Flammarion (Chan Ok) — 2011
134 pages
8€90
Auteur : Linda Sue PARK
Flammarion (Chan Ok) — 2011
134 pages
8€90
Résumé :
Fleur de Jade habite dans un somptueux palais d'où elle n'a pas le droit de sortir. Pourtant, son amie Paulownia et elle ne s'ennuient jamais : elles consacrent tout leur temps à faire des farces. Un jour, Paulownia se marie et rejoint la demeure de son époux. Fleur de Jade meurt d'envie de lui rendre visite. Mais, il lui faut enfreindre les règles et s'échapper du palais. Elle est loin de se douter de ce qui l'attend à l'extérieur...
Fleur de Jade habite dans un somptueux palais d'où elle n'a pas le droit de sortir. Pourtant, son amie Paulownia et elle ne s'ennuient jamais : elles consacrent tout leur temps à faire des farces. Un jour, Paulownia se marie et rejoint la demeure de son époux. Fleur de Jade meurt d'envie de lui rendre visite. Mais, il lui faut enfreindre les règles et s'échapper du palais. Elle est loin de se douter de ce qui l'attend à l'extérieur...
Mon avis :
Une magnifique découverte, une belle entrée en matière dans la littérature coréenne. Il est axé jeunesse, mais je lui trouve un côté conte très intéressant. En tout cas, je fus agréablement surprise lors de cette lecture.
L'histoire nous présente la Corée du Sud et ses coutumes à travers le regard d'une petite fille curieuse. Son nom, Fleur de Jade. Elle grandit dans un palais à l'intérieur duquel elle doit rester. Les femmes ne peuvent pas sortir sous peine d'attirer l'opprobre sur sa famille. Notre petite héroïne perd sa cousine, sa seule amie lorsque celle-ci se marie et part vivre dans le palais de son mari. Fleur de Jade rêve alors de quitter ce palais étroit et de retrouver sa cousine. L'intrigue paraît simpliste, je l'accorde, mais le charme du décor, les informations intéressantes et l'attachement que l'on ressent à l'égard de Fleur de Jade nous font passer un excellent moment de lecture.
Ce qui m'a poussée à lire ce roman, c'est simple, sa différence. En effet, on nous parle d'un pays que l'on voit peu en littérature, on y évoque ses traditions, la condition des femmes, la différence entre les activités réservées aux hommes et celles autorisées pour les femmes, l'éducation des enfants. Nous sommes en plus dans une autre époque, au 17e exactement. Ainsi l'Histoire m'intéressait vivement, car on évoque les voyages des étrangers vers la Corée, un pays dit ermite dans ses relations extérieures. En quelques mots, on voyage, l'auteure est coréenne et l'on sent ses connaissances importantes pour la rédaction de cette histoire.
L'esthétique du roman m'a de suite persuadée de prendre le roman. La couverture est splendide, j'adore cet effet estampe, les images correspondent à l'histoire développée. C'est une vraie merveille, mais ce qui est encore plus beau, c'est de voir que les chapitres sont séparés les uns des autres par une page de garde, très jolie et sympathique représentant le porte-bonheur de Jade avec le nom du chapitre. C'est sincèrement un bel objet à prendre en main.
La plume de Linda Sue Park est très jolie, l'enchaînement des mots se fait avec fluidité, c'est agréable à lire, les chapitres sont courts et ils possèdent toujours des éléments pour nous tenir éveillés. Les mots sont à la fois simples, soignés et poétiques, on sent un grand travail dans l'écriture, dans l'enchaînement des événements et dans la qualité des informations données.
Les pensées de Fleur de Jade sont touchantes, on se sent proche d'elle, on comprend ses réactions et l'on prend plaisir à la voir être différente des femmes qu'elle côtoie. C'est une petite fille très adorable et attachante, pleine de vie, de questions, vive d'esprit et curieuse, c'est un réel bonheur de la voir évoluer et comprendre le monde, de la voir heureuse. Et quand elle est triste, nous le sommes également, sa peine nous touche aisément.
Les autres protagonistes sont intéressants, ils apportent tous quelque chose à Fleur de Jade. Sa cousine, Paulownia, est sympathique, on comprend ses actes, même s'ils font de la peine à la petite fille. On ressent toute l'amitié qu'elles ont l'une pour l'autre et ce fut de bons moments de les voir ensemble. J'ai un gros coup de cœur pour le père de Jade et pour son frère Coeur de Tigre, ils ont l'air de vouloir aider Jade, tout en lui donnant des conseils, elle doit faire attention, c'est une femme, pas un homme. Même si leurs attitudes peuvent nous révolter aujourd'hui, il ne faut pas oublier que les coutumes de ce pays à cette époque étaient comme ça. Ils sont néanmoins très sympathiques et j'adore leurs interventions dans le récit. La mère de Jade est bienveillante à l'égard de sa fille, elle l'aide à comprendre où est sa place et comment se comporter en société pour être une bonne épouse. On voit l'amour qu'elle éprouve pour sa fille.
En conclusion, ce fut un coup de cœur pour ce roman différent de tout ce que j'ai pu lire. Il me fait penser à un conte sans en avoir les caractéristiques. En revanche, l'immersion dans la Corée du 17e est réussie, l'auteure sait de quoi elle parle, Linda Sue Park nous offre un récit plein de vie et de beauté ainsi qu'une belle échappée dans la littérature coréenne. La plume est soignée et poétique, l'intrigue simple et belle, les personnages sont touchants et attachants, il y a de la vie, des rêves, de la philosophie. Fleur de Jade ravira tout le monde.
Titre : Geisha
Auteur : Arthur GOLDEN
Le livre de poche — 2000
575 pages
6€95
Résumé :
À neuf ans, dans le Japon d'avant la Seconde Guerre mondiale, Sayuri est vendue par son père, un modeste pêcheur, à une maison de plaisir de Kyoto. Dotée d'extraordinaires yeux bleus, la petite fille comprend vite qu'il faut mettre à profit la chance qui est la sienne. Elle se plie avec docilité à l'initiation difficile qui fera d'elle une vraie geisha. Art de la toilette et de la coiffure, rituel du thé, science du chant, de la danse et de l'amour : Sayuri va peu à peu se hisser au rang des geishas les plus convoitées de la ville. Les riches, les puissants se disputeront ses faveurs. Elle triomphera des pièges que lui tend la haine d'une rivale. Elle rencontrera finalement l'amour... Écrit sous la forme de mémoires, ce récit a la véracité d'un exceptionnel document et le souffle d'un grand roman. Il nous entraîne au cœur d'un univers exotique où se mêlent érotisme et perversité, cruauté et raffinement, séduction et mystère.
Mon avis :
Un livre magnifique, c'est une très belle histoire, une immersion totale dans le Japon et dans le monde méconnu des geishas. C'est un classique sur les deux sujets que je ne peux que vous conseiller de lire s'il vous tente.
Le roman est écrit sous la forme de mémoires. Le professeur Jakob Haarhuis rencontre Sayuri, une grande geisha vivant depuis quelque temps aux États-Unis. De cette rencontre découle une amitié solide. La geisha va alors conter son histoire. Dès lors, le récit est conté du point de vue de Sayuri, elle nous dévoile tous les moments importants, des plus heureux aux plus malheureux tout en nous offrant ses réflexions. C'est vivant, riche, à la fois lent et rythmé, comme un fleuve. On se laisse emporter par les mots de Sayuri, par sa vie et l'on apprend avec elle, on grandit avec elle.
L'histoire est à la fois simple et pourtant, elle est composée de moments variés, chaque chapitre est l'occasion de découvrir un mot typique du vocabulaire des geishas, un art, une journée, une nuit. C'est un roman qui nous ouvre l'esprit, parce que non, les geishas n'étaient pas des prostituées. Elles accompagnent, elles conversent, elles dansent. Cependant, derrière les beaux costumes, le maquillage impeccable et intrigant ou la beauté de leurs chants se cachent de terribles choses. L'argent, le pouvoir, les rivalités. Seuls l'amitié et l'amour semblent offrir à Sayuri une porte de secours. C'est une très belle leçon, une histoire touchante et un voyage merveilleux que nous propose Arthur Golden.
La documentation incroyable qu'il a dû se forger pour en parler avec autant de simplicité. Sayuri représente plusieurs geishas qu'il a rencontrées, ce sont ces femmes qui lui ont dévoilé leurs secrets. La richesse des détails et des mots prouvent que l'auteur a travaillé très dur pour être au plus près de la réalité. La plume est très jolie, soignée, poétique. On se laisse porter par la fluidité des mots, leur variété ; on apprécie les commentaires de Sayuri, ses explications sur les thèmes spécifiques à son monde. C'est très agréable à lire. L'univers s'anime sous nos yeux et l'on prend plaisir à le découvrir, dans tous ses aspects, qu'ils soient positifs ou négatifs. C'est une découverte poignante en quelque sorte.
Les personnages sont humains, différents, facilement identifiables et j'ai passé un très bon moment en leur compagnie. Sayuri est très attachante, elle est intelligente, drôle, sympathique, forte, courageuse, on se prend très vite d'amitié pour elle et l'on aime suivre ses pensées. J'ai énormément d'affection pour Mameha, une geisha vive d'esprit, qui aide Sayuri, elle si bienveillante et gentille, j'aime chacune de ses interventions et son aide est très précieuse. Elle est la seule femme osant se dresser contre Hatsumomo. Cette dernière est absolument égoïste, méchante, imbue de sa personne, ses manigances pour empêcher Sayuri d'être geisha sont révoltantes. Pumpkin m'a surprise, je dois dire que je l'aime bien et pourtant, son manque de fermeté et de personnalité lui fait prendre un mauvais tournant, en plus d'avoir eu Hatsumomo pour sœur (tuteur dans ce cas-là). Les autres protagonistes sont intéressants comme Nobu ou le président, j'ai aussi une pensée pour Tatie et Mère, les deux gérantes de l'okiya de Sayuri... Les personnages de ce roman sont une grande force dans le récit.
En conclusion, je vous conseille cette lecture si vous aimez le Japon ou si vous en êtes curieux. Il y a de longues descriptions nécessaires pour comprendre ce pays, ce monde des geishas ou même Sayuri. Cela en rebutera certains, mais honnêtement, on ne voit pas le temps passer. On aime suivre cette héroïne hors du commun, parce que l'histoire est belle, captivante, les mots employés sont poétiques et soignés, les personnages sont attachants et humains. C'est une très belle promenade, ce sont des mémoires poignantes et je vous recommande également le film, il est magistral au niveau de l'image et du son (en plus de ça, Zhang Ziyi et Michelle Yeoh sont géniales).
Auteur : Arthur GOLDEN
Le livre de poche — 2000
575 pages
6€95
Résumé :
À neuf ans, dans le Japon d'avant la Seconde Guerre mondiale, Sayuri est vendue par son père, un modeste pêcheur, à une maison de plaisir de Kyoto. Dotée d'extraordinaires yeux bleus, la petite fille comprend vite qu'il faut mettre à profit la chance qui est la sienne. Elle se plie avec docilité à l'initiation difficile qui fera d'elle une vraie geisha. Art de la toilette et de la coiffure, rituel du thé, science du chant, de la danse et de l'amour : Sayuri va peu à peu se hisser au rang des geishas les plus convoitées de la ville. Les riches, les puissants se disputeront ses faveurs. Elle triomphera des pièges que lui tend la haine d'une rivale. Elle rencontrera finalement l'amour... Écrit sous la forme de mémoires, ce récit a la véracité d'un exceptionnel document et le souffle d'un grand roman. Il nous entraîne au cœur d'un univers exotique où se mêlent érotisme et perversité, cruauté et raffinement, séduction et mystère.
Mon avis :
Un livre magnifique, c'est une très belle histoire, une immersion totale dans le Japon et dans le monde méconnu des geishas. C'est un classique sur les deux sujets que je ne peux que vous conseiller de lire s'il vous tente.
Le roman est écrit sous la forme de mémoires. Le professeur Jakob Haarhuis rencontre Sayuri, une grande geisha vivant depuis quelque temps aux États-Unis. De cette rencontre découle une amitié solide. La geisha va alors conter son histoire. Dès lors, le récit est conté du point de vue de Sayuri, elle nous dévoile tous les moments importants, des plus heureux aux plus malheureux tout en nous offrant ses réflexions. C'est vivant, riche, à la fois lent et rythmé, comme un fleuve. On se laisse emporter par les mots de Sayuri, par sa vie et l'on apprend avec elle, on grandit avec elle.
L'histoire est à la fois simple et pourtant, elle est composée de moments variés, chaque chapitre est l'occasion de découvrir un mot typique du vocabulaire des geishas, un art, une journée, une nuit. C'est un roman qui nous ouvre l'esprit, parce que non, les geishas n'étaient pas des prostituées. Elles accompagnent, elles conversent, elles dansent. Cependant, derrière les beaux costumes, le maquillage impeccable et intrigant ou la beauté de leurs chants se cachent de terribles choses. L'argent, le pouvoir, les rivalités. Seuls l'amitié et l'amour semblent offrir à Sayuri une porte de secours. C'est une très belle leçon, une histoire touchante et un voyage merveilleux que nous propose Arthur Golden.
La documentation incroyable qu'il a dû se forger pour en parler avec autant de simplicité. Sayuri représente plusieurs geishas qu'il a rencontrées, ce sont ces femmes qui lui ont dévoilé leurs secrets. La richesse des détails et des mots prouvent que l'auteur a travaillé très dur pour être au plus près de la réalité. La plume est très jolie, soignée, poétique. On se laisse porter par la fluidité des mots, leur variété ; on apprécie les commentaires de Sayuri, ses explications sur les thèmes spécifiques à son monde. C'est très agréable à lire. L'univers s'anime sous nos yeux et l'on prend plaisir à le découvrir, dans tous ses aspects, qu'ils soient positifs ou négatifs. C'est une découverte poignante en quelque sorte.
Les personnages sont humains, différents, facilement identifiables et j'ai passé un très bon moment en leur compagnie. Sayuri est très attachante, elle est intelligente, drôle, sympathique, forte, courageuse, on se prend très vite d'amitié pour elle et l'on aime suivre ses pensées. J'ai énormément d'affection pour Mameha, une geisha vive d'esprit, qui aide Sayuri, elle si bienveillante et gentille, j'aime chacune de ses interventions et son aide est très précieuse. Elle est la seule femme osant se dresser contre Hatsumomo. Cette dernière est absolument égoïste, méchante, imbue de sa personne, ses manigances pour empêcher Sayuri d'être geisha sont révoltantes. Pumpkin m'a surprise, je dois dire que je l'aime bien et pourtant, son manque de fermeté et de personnalité lui fait prendre un mauvais tournant, en plus d'avoir eu Hatsumomo pour sœur (tuteur dans ce cas-là). Les autres protagonistes sont intéressants comme Nobu ou le président, j'ai aussi une pensée pour Tatie et Mère, les deux gérantes de l'okiya de Sayuri... Les personnages de ce roman sont une grande force dans le récit.
En conclusion, je vous conseille cette lecture si vous aimez le Japon ou si vous en êtes curieux. Il y a de longues descriptions nécessaires pour comprendre ce pays, ce monde des geishas ou même Sayuri. Cela en rebutera certains, mais honnêtement, on ne voit pas le temps passer. On aime suivre cette héroïne hors du commun, parce que l'histoire est belle, captivante, les mots employés sont poétiques et soignés, les personnages sont attachants et humains. C'est une très belle promenade, ce sont des mémoires poignantes et je vous recommande également le film, il est magistral au niveau de l'image et du son (en plus de ça, Zhang Ziyi et Michelle Yeoh sont géniales).
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