Le carnet de Groku (LAROCHE) + DUFF (KEPLINGER)
Titre : Le carnet de Groku
Auteur : Sophie LAROCHE
Hachette – 2014
320 pages
12€90
Résumé :
Le jour où la photo de mes fesses à commencé à circuler, je n'ai pas pleuré. J'ai noyé ma honte dans le cacao. Deux tablettes de chocolat... Trois, pour être honnête. Puis, l'estomac au bord des lèvres, je me suis approprié cette insulte, cette vérité : « gros cul ». J'ai un tout petit peu bafoué les règles d'orthographe : « groku ». Ca dérange déjà moins, non ? Allez, je lui ai même ajouté une majuscule : Groku. « Je suis Groku », me suis-je répété. Ce même jour, j'ai créé mon blog. J'ai juste balancé en ligne la photo prise à la piscine. Et j'ai ajouté cette présentation minimaliste : « Je m'appelle Groku. » Le lendemain, j'avais déjà des commentaires. Certains sympas. D'autres vaches. Et un très intrigant. Alors j'ai continué à écrire...
Auteur : Sophie LAROCHE
Hachette – 2014
320 pages
12€90
Résumé :
Le jour où la photo de mes fesses à commencé à circuler, je n'ai pas pleuré. J'ai noyé ma honte dans le cacao. Deux tablettes de chocolat... Trois, pour être honnête. Puis, l'estomac au bord des lèvres, je me suis approprié cette insulte, cette vérité : « gros cul ». J'ai un tout petit peu bafoué les règles d'orthographe : « groku ». Ca dérange déjà moins, non ? Allez, je lui ai même ajouté une majuscule : Groku. « Je suis Groku », me suis-je répété. Ce même jour, j'ai créé mon blog. J'ai juste balancé en ligne la photo prise à la piscine. Et j'ai ajouté cette présentation minimaliste : « Je m'appelle Groku. » Le lendemain, j'avais déjà des commentaires. Certains sympas. D'autres vaches. Et un très intrigant. Alors j'ai continué à écrire...
Mon avis :
J'ai commencé cette lecture par curiosité, le titre, le résumé, le sujet qui me touche énormément et parce que les avis lus dessus me donnait envie de faire ma propre idée. Ce fut une bonne lecture, le sujet est bien exposé et même s'il se targue de ne pas parler d'anorexie ou de boulimie, il évoque cela avec un point de vue intéressant.
J'ai peu à peu plongé dans le roman, où l'on voit s'affronter Manon et Groku. Il y a Manon, une jeune fille sympathique et dotée de bonne réflexion sur ce qui l'environne, sensible, un peu têtue, le fait que les autres fassent une fixette sur ses rondeurs l'ont rendue susceptible sur ce sujet. De l'autre, il y a Groku, c'est l'empêcheur de tourner en rond, la petite voix qui vous ramène brutalement sur Terre, peut-être aussi la voix de toutes ces personnes qui l'ont harcelée, qui l'ont raillée. Ces deux entités s'affrontent pour perdre du poids, pour gagner en confiance en soi, pour grandir, pour vivre pleinement sa vie d'adolescente, pour l'amour et l'amitié. Si Manon se sent bien, Groku est là pour la faire replonger.
Et c'est ici qu'intervient le danger. Manon se fait prendre en photo à son insu et voit ses fesses circuler, débute une petite quête de vérité où elle n'en sortira pas indemne. Il y a ce blog qu'elle ouvre, où Kilodrame la contacte et lui livre un secret, celui de son régime, un petit carnet sur lequel elle note le nom des aliments à proscrire. Manon s'y tient, et une fois de plus, la vérité va finir par bousculer sa vie. J'ai apprécié l'histoire, elle n'est pas révolutionnaire, mais elle possède un fort impact. Le rebondissement sur Kilodrame est percutant, personnellement, je n'avais pas envisagé cette option. J'ai compris le danger de cette méthode quand Manon commence à y noter des aliments pourtant essentiels dans l'alimentation.
Il existe une forte teneur psychologie, pas seulement sur la famille, l'amitié ou l'amour, mais aussi sur le rapport au corps. Sur les complexes que nous pouvons avoir parce que certaines personnes ont établi la minceur comme normale, bannissant le surpoids qui fait moche. Manon n'était pas en obésité, ni en obésité morbide, juste en surpoids, mais à cause du regard de sa famille ou des proches à l'école, par manque de tolérance, elle s'est mise en marge. Ce régime, c'est le bien qui fait mal, elle se sent mieux, mais elle vit des événements très pesants en conséquence. Ce roman n'est ni moralisateur ni mélodramatique, c'est pour cela que j'ai apprécié, je me suis vite attachée à Manon, en cause, de nombreux points communs.
Le style d'écriture est simple, fluide, agréable à lire, je l'ai lu en très peu de temps. Les chapitres sont courts, Sophie Laroche use du « je » pour nous rendre encore plus proche de son personnage principal, on passe un bon moment sans tabou, car Manon est franche. Cela peut être agaçant ou considéré comme crû, cependant, elle emploie les mêmes mots avec lesquels on l'attaque, surprenant certes, mais véridique. Normal que les personnes à qui elles demandent des comptes se sentent parfois déboussolés.
Excepté le petit ami de Manon (Thomas) et Manon elle-même, j'ai vu un très beau bal de menteurs et d'hypocrites. À commencer par la « meilleure amie » de Manon, Raphaëlle, sincèrement, une amie pareil, je m'en passerais très volontiers. Elle n'a rien d'une amie loyale, sympathique, drôle et géniale. Je l'ai jugée superficielle et méchante. Kilodrame m'a touchée, même si je lui en veux d'avoir embarqué Manon dans sa crise, c'est dommage, parce qu'elle se révèle intéressante et mystérieuse. Le petit copain de Raphaëlle, Boris, est insupportable, je ne parle même pas de Lisa ou de Justine, deux vraies pestes très mal élevées tout dans l'apparence.
En conclusion, j'ai passé un bon moment avec cette lecture à l'ambiance contemporaine, chick-lit et bien écrite avec ce langage moderne et simple. On suit le récit de Manon, une histoire touchante et forte, sur un sujet pas toujours facile à aborder sans tomber dans le drama ou la facilité. Il n'est pas parfait, il y a de petites longueurs, les personnages ne sont pas tous aussi passionnants que Kilodrame, Manon ou Thomas. Toutefois, je suis restée captivée par ce qui arrive à Manon et à son démon Groku.
J'ai commencé cette lecture par curiosité, le titre, le résumé, le sujet qui me touche énormément et parce que les avis lus dessus me donnait envie de faire ma propre idée. Ce fut une bonne lecture, le sujet est bien exposé et même s'il se targue de ne pas parler d'anorexie ou de boulimie, il évoque cela avec un point de vue intéressant.
J'ai peu à peu plongé dans le roman, où l'on voit s'affronter Manon et Groku. Il y a Manon, une jeune fille sympathique et dotée de bonne réflexion sur ce qui l'environne, sensible, un peu têtue, le fait que les autres fassent une fixette sur ses rondeurs l'ont rendue susceptible sur ce sujet. De l'autre, il y a Groku, c'est l'empêcheur de tourner en rond, la petite voix qui vous ramène brutalement sur Terre, peut-être aussi la voix de toutes ces personnes qui l'ont harcelée, qui l'ont raillée. Ces deux entités s'affrontent pour perdre du poids, pour gagner en confiance en soi, pour grandir, pour vivre pleinement sa vie d'adolescente, pour l'amour et l'amitié. Si Manon se sent bien, Groku est là pour la faire replonger.
Et c'est ici qu'intervient le danger. Manon se fait prendre en photo à son insu et voit ses fesses circuler, débute une petite quête de vérité où elle n'en sortira pas indemne. Il y a ce blog qu'elle ouvre, où Kilodrame la contacte et lui livre un secret, celui de son régime, un petit carnet sur lequel elle note le nom des aliments à proscrire. Manon s'y tient, et une fois de plus, la vérité va finir par bousculer sa vie. J'ai apprécié l'histoire, elle n'est pas révolutionnaire, mais elle possède un fort impact. Le rebondissement sur Kilodrame est percutant, personnellement, je n'avais pas envisagé cette option. J'ai compris le danger de cette méthode quand Manon commence à y noter des aliments pourtant essentiels dans l'alimentation.
Il existe une forte teneur psychologie, pas seulement sur la famille, l'amitié ou l'amour, mais aussi sur le rapport au corps. Sur les complexes que nous pouvons avoir parce que certaines personnes ont établi la minceur comme normale, bannissant le surpoids qui fait moche. Manon n'était pas en obésité, ni en obésité morbide, juste en surpoids, mais à cause du regard de sa famille ou des proches à l'école, par manque de tolérance, elle s'est mise en marge. Ce régime, c'est le bien qui fait mal, elle se sent mieux, mais elle vit des événements très pesants en conséquence. Ce roman n'est ni moralisateur ni mélodramatique, c'est pour cela que j'ai apprécié, je me suis vite attachée à Manon, en cause, de nombreux points communs.
Le style d'écriture est simple, fluide, agréable à lire, je l'ai lu en très peu de temps. Les chapitres sont courts, Sophie Laroche use du « je » pour nous rendre encore plus proche de son personnage principal, on passe un bon moment sans tabou, car Manon est franche. Cela peut être agaçant ou considéré comme crû, cependant, elle emploie les mêmes mots avec lesquels on l'attaque, surprenant certes, mais véridique. Normal que les personnes à qui elles demandent des comptes se sentent parfois déboussolés.
Excepté le petit ami de Manon (Thomas) et Manon elle-même, j'ai vu un très beau bal de menteurs et d'hypocrites. À commencer par la « meilleure amie » de Manon, Raphaëlle, sincèrement, une amie pareil, je m'en passerais très volontiers. Elle n'a rien d'une amie loyale, sympathique, drôle et géniale. Je l'ai jugée superficielle et méchante. Kilodrame m'a touchée, même si je lui en veux d'avoir embarqué Manon dans sa crise, c'est dommage, parce qu'elle se révèle intéressante et mystérieuse. Le petit copain de Raphaëlle, Boris, est insupportable, je ne parle même pas de Lisa ou de Justine, deux vraies pestes très mal élevées tout dans l'apparence.
En conclusion, j'ai passé un bon moment avec cette lecture à l'ambiance contemporaine, chick-lit et bien écrite avec ce langage moderne et simple. On suit le récit de Manon, une histoire touchante et forte, sur un sujet pas toujours facile à aborder sans tomber dans le drama ou la facilité. Il n'est pas parfait, il y a de petites longueurs, les personnages ne sont pas tous aussi passionnants que Kilodrame, Manon ou Thomas. Toutefois, je suis restée captivée par ce qui arrive à Manon et à son démon Groku.
Titre : Duff (Dodue Utile Franchement Fade)
Titre VO : The Duff
Auteur : Kody KEPLINGER
Hachette (Lecture Academy) — 2016
304 pages
15€90
Titre VO : The Duff
Auteur : Kody KEPLINGER
Hachette (Lecture Academy) — 2016
304 pages
15€90
Résumé :
Bianca, dix-sept ans, n'est peut-être pas la fille ni la plus populaire du lycée mais elle a d'autres atouts : deux meilleures copines, un esprit mordant et beaucoup d'humour. Elle est aussi bien trop maligne pour tomber sous le charme du très canon mais très coureur de jupons Wesley Rush. C'est simple, elle le déteste, il est son ennemi juré depuis qu'il la surnomme la DUFF. Bianca décide de sortir de l'ombre : elle va faire la révolution contre les impitoyables règles sociales du lycée ! Ce qu'elle n'avait pas du tout prévu, c'était d'embrasser un jour Wesley...
Mon avis :
Je remercie sincèrement les éditions Hachette pour ce partenariat, ce roman est un petit bijou de philosophie, il fait du bien, il est loin des clichés, il sort des sentiers battus et sait se montrer touchant. Le pitch de base sur la DUFF m'intriguait, le résumé me faisait un peu peur (pas envie de tomber dans des clichés ou du déjà vu) et quelle belle surprise au final.
Les normes, voici un tabou brisé par Bianca. Elle est cataloguée DUFF, qu'à cela ne tienne, elle va tout faire pour user de cette étiquette et la faire valser plus loin. Ce roman parle de la différence, des préjugés qu'on peut avoir sur les autres, Wesley, Bianca ou Vikki en sont les parfaits exemples. Ce roman parle d'amour avec justesse, pour nous faire réfléchir sur le corps, sur le divorce. Ce roman parle d'acceptation de soi et des autres, j'ai été très surprise par sa portée philosophique forte et prenante.
L'amitié et la famille prennent une place importante, le roman cache de très bonnes surprises et des situations très amusantes, ou très tristes. Les familles brisées, qui se détruisent, le courage de dire non, de dire que ça ne va pas, d'être adulte et mature (et de trop prendre sur soi) ; les peines de coeur, les crises de nerfs avec ses amies. Chaque rebondissement du roman le rend unique, singulier et divertissant. L'humour est omniprésent sans être lourd, j'ai suivi volontiers Bianca et ses aventures, j'ai été touchée à de nombreuses reprises.
Une belle histoire qui se veut captivante, forte en émotion, drôle grâce à une héroïne hors du commun. Bianca est tout l'archétype de la jeune adolescente ronde, intelligente, mature et cynique, avec une histoire, avec des formes, avec une personnalité à fort caractère. Bianca est adorable et pénible, Bianca nous ouvre les yeux sur les normes, les étiquettes, les règles sociales établies pour être « normal » en société. Elle a du charme et de l'esprit. J'ai adoré ce personnage et être dans ses pensées du début à la fin. Wesley est l'autre protagoniste fort de ce roman, on apprend à le connaître au fur et à mesure. Il se révèle, ses failles, ses problèmes le rendent différent et attachant. On apprécie son humour et j'aime la relation entre les deux personnages, belle dans son évolution.
Le style de Kody Keplinger me plonge à merveille dans le quotidien. D'ordinaire, je ne suis pas super fan de récits contemporains ou réalistes, ici aucun problème. C'est très vite addictif, bien écrit, avec de bonnes descriptions, un beau rendu des émotions et des dialogues percutants. J'ai apprécié les personnages plus secondaires, ils apportent tous un petit quelque chose au récit, comme les parents de Bianca, très touchants.
En conclusion, DUFF est une belle surprise. Je m'attendais à une lecture divertissante et drôle, je ne suis pas déçue. Cependant, le roman m'a plus d'une fois enthousiasmée par son intelligence, par ses messages, par ses protagonistes. Il est vif et chouette, il aborde des sujets très graves et rien que pour ça, il mérite d'être lu. Il se retrouve direct dans ma liste des inoubliables de l'année, une pause appréciable et de belles philosophies à l'encontre des préjugés.
Bianca, dix-sept ans, n'est peut-être pas la fille ni la plus populaire du lycée mais elle a d'autres atouts : deux meilleures copines, un esprit mordant et beaucoup d'humour. Elle est aussi bien trop maligne pour tomber sous le charme du très canon mais très coureur de jupons Wesley Rush. C'est simple, elle le déteste, il est son ennemi juré depuis qu'il la surnomme la DUFF. Bianca décide de sortir de l'ombre : elle va faire la révolution contre les impitoyables règles sociales du lycée ! Ce qu'elle n'avait pas du tout prévu, c'était d'embrasser un jour Wesley...
Mon avis :
Je remercie sincèrement les éditions Hachette pour ce partenariat, ce roman est un petit bijou de philosophie, il fait du bien, il est loin des clichés, il sort des sentiers battus et sait se montrer touchant. Le pitch de base sur la DUFF m'intriguait, le résumé me faisait un peu peur (pas envie de tomber dans des clichés ou du déjà vu) et quelle belle surprise au final.
Les normes, voici un tabou brisé par Bianca. Elle est cataloguée DUFF, qu'à cela ne tienne, elle va tout faire pour user de cette étiquette et la faire valser plus loin. Ce roman parle de la différence, des préjugés qu'on peut avoir sur les autres, Wesley, Bianca ou Vikki en sont les parfaits exemples. Ce roman parle d'amour avec justesse, pour nous faire réfléchir sur le corps, sur le divorce. Ce roman parle d'acceptation de soi et des autres, j'ai été très surprise par sa portée philosophique forte et prenante.
L'amitié et la famille prennent une place importante, le roman cache de très bonnes surprises et des situations très amusantes, ou très tristes. Les familles brisées, qui se détruisent, le courage de dire non, de dire que ça ne va pas, d'être adulte et mature (et de trop prendre sur soi) ; les peines de coeur, les crises de nerfs avec ses amies. Chaque rebondissement du roman le rend unique, singulier et divertissant. L'humour est omniprésent sans être lourd, j'ai suivi volontiers Bianca et ses aventures, j'ai été touchée à de nombreuses reprises.
Une belle histoire qui se veut captivante, forte en émotion, drôle grâce à une héroïne hors du commun. Bianca est tout l'archétype de la jeune adolescente ronde, intelligente, mature et cynique, avec une histoire, avec des formes, avec une personnalité à fort caractère. Bianca est adorable et pénible, Bianca nous ouvre les yeux sur les normes, les étiquettes, les règles sociales établies pour être « normal » en société. Elle a du charme et de l'esprit. J'ai adoré ce personnage et être dans ses pensées du début à la fin. Wesley est l'autre protagoniste fort de ce roman, on apprend à le connaître au fur et à mesure. Il se révèle, ses failles, ses problèmes le rendent différent et attachant. On apprécie son humour et j'aime la relation entre les deux personnages, belle dans son évolution.
Le style de Kody Keplinger me plonge à merveille dans le quotidien. D'ordinaire, je ne suis pas super fan de récits contemporains ou réalistes, ici aucun problème. C'est très vite addictif, bien écrit, avec de bonnes descriptions, un beau rendu des émotions et des dialogues percutants. J'ai apprécié les personnages plus secondaires, ils apportent tous un petit quelque chose au récit, comme les parents de Bianca, très touchants.
En conclusion, DUFF est une belle surprise. Je m'attendais à une lecture divertissante et drôle, je ne suis pas déçue. Cependant, le roman m'a plus d'une fois enthousiasmée par son intelligence, par ses messages, par ses protagonistes. Il est vif et chouette, il aborde des sujets très graves et rien que pour ça, il mérite d'être lu. Il se retrouve direct dans ma liste des inoubliables de l'année, une pause appréciable et de belles philosophies à l'encontre des préjugés.
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