Littérature britannique au 19ème ~ Oscar WILDE, Elizabeth GASKELL et Charles DICKENS
Titre : Un chant de Noël
Titre VO : A Christmas Carol
Auteur : Charles DICKENS
Librio — 2013
95 pages
2€
Titre VO : A Christmas Carol
Auteur : Charles DICKENS
Librio — 2013
95 pages
2€
Résumé :
Le soir de Noël, un vieil homme égoïste et solitaire choisit de passer la soirée seul. Mais les esprits de Noël en ont décidé autrement. L'entraînant tour à tour dans son passé, son présent et son futur, les trois spectres lui montrent ce que sera son avenir s'il persiste à ignorer que le bonheur existe, même dans le quotidien le plus ordinaire.
Le soir de Noël, un vieil homme égoïste et solitaire choisit de passer la soirée seul. Mais les esprits de Noël en ont décidé autrement. L'entraînant tour à tour dans son passé, son présent et son futur, les trois spectres lui montrent ce que sera son avenir s'il persiste à ignorer que le bonheur existe, même dans le quotidien le plus ordinaire.
Mon avis :
Un petit classique très sympa, facile à lire, moderne et drôle, j'ai passé un super moment à le redécouvrir. J'avais vu le film d'animation et une autre adaptation Disney avec Picsou dans le rôle de Scrooge, parce que oui... Il s'agit du Drôle de Noël de Mr. Scrooge que j'ai lu et clairement, j'en ressors très contente. Idéal pour les fêtes de fin d'année.
J'ai adoré redécouvrir la plume de Dickens, ma mémoire garde un bon souvenir d'Oliver Twist, mais j'apprécie de retrouver le côté naturaliste et drôle de l'auteur. Les descriptions sont fluides, les dialogues le sont tout autant, j'ai été frappée par cette facilité déconcertante avec laquelle je suis entrée dans le récit. Il nous offre une belle immersion au coeur de ce Londres victorien, dans la misère et la richesse des habitants qu'elle soit pécuniaire ou morale.
C'est très plaisant de voir les beaux messages que propose le récit. Les esprits des Noëls passé, présent et futur évoquent le temps qui passe, les bonnes choses, les choses simples, l'humilité, la générosité... Beaucoup de valeurs et de défauts dont sont pourvus les hommes et qui trouvent le chemin d'Ebenezer Scrooge, un vieux grincheux égoïste et refusant la machination qu'est Noël. C'est un véritable conte, en raison de cette magie, du côté très festif et des moralités en fin de récit. Et ce conte est juste merveilleux à lire, à relire et à faire connaître, parce qu'il permet de réfléchir, de rire, de frissonner. C'est une lecture fraîche et dotée d'un bel humour, ce qui lui confère un caractère intemporel et moderne.
Il y a peu de chapitres, le conte se présente comme un chant avec cinq couplets. L'histoire nous présente Ebenezer Scrooge, un vieil homme aigrit qui refuse de fêter Noël, il refuse également de se joindre aux festivités organisées par son neveu et de donner de l'argent aux pauvres. Il est égoïste, doté d'une suffisance remarquable et va se retrouver dans les mains d'esprits de Noël très farceur. Entre passé, présent et futur, notre vieil homme va devoir comprendre, voir, entendre et changer avant qu'il ne soit trop tard. L'histoire est simple, linéaire et pourtant, j'ai adoré la manière dont elle est écrite, ce qu'elle renferme. C'est prenant, avec une bonne ambiance entre Noël et fantastique, c'est drôle, c'est sombre. L'histoire a de très bons atouts pour plaire largement.
Les personnages sont intéressants et sympathiques, mais pas assez développés pour s'y attacher. Cela est normal dans un sens puisqu'il s'agit d'un conte, que le roman est court et que le rôle majeur est donné à Scrooge. C'est ce dernier qui est véritablement important et que l'on voit évoluer du début à la fin. Au début, je ne l'aimais pas, c'est un peu normal vu qu'il est assez mauvais et horrible avec les autres. Il passe son temps à être rabat-joie et de mauvaise compagnie. Puis, au fil des pages, il devient attachant, vivant, lumineux et sympa... il change et je l'ai facilement aimé jusqu'à la fin. C'est un très bon protagoniste.
En conclusion, j'ai bien aimé ce conte. Il faut le prendre tel quel et ne pas s'attendre à une histoire complète et complexe. C'est court, frais, drôle ; il remplit sa fonction de conte avec les beaux messages, la magie et l'ambiance très fantastique. C'est très bien écrit, on plonge dans Noël, dans le Londres victorien et l'on touche la misère, la sécheresse de coeur. Scrooge est un personnage fascinant, parce que l'on connaît tous un Scrooge, et le voir aussi touchant rend le récit captivant. Au final, j'ai fini nostalgique avec cette pause agréable, j'en ressors enthousiaste et conquise, espérant lire d'autres récits de Dickens au plus vite.
Un petit classique très sympa, facile à lire, moderne et drôle, j'ai passé un super moment à le redécouvrir. J'avais vu le film d'animation et une autre adaptation Disney avec Picsou dans le rôle de Scrooge, parce que oui... Il s'agit du Drôle de Noël de Mr. Scrooge que j'ai lu et clairement, j'en ressors très contente. Idéal pour les fêtes de fin d'année.
J'ai adoré redécouvrir la plume de Dickens, ma mémoire garde un bon souvenir d'Oliver Twist, mais j'apprécie de retrouver le côté naturaliste et drôle de l'auteur. Les descriptions sont fluides, les dialogues le sont tout autant, j'ai été frappée par cette facilité déconcertante avec laquelle je suis entrée dans le récit. Il nous offre une belle immersion au coeur de ce Londres victorien, dans la misère et la richesse des habitants qu'elle soit pécuniaire ou morale.
C'est très plaisant de voir les beaux messages que propose le récit. Les esprits des Noëls passé, présent et futur évoquent le temps qui passe, les bonnes choses, les choses simples, l'humilité, la générosité... Beaucoup de valeurs et de défauts dont sont pourvus les hommes et qui trouvent le chemin d'Ebenezer Scrooge, un vieux grincheux égoïste et refusant la machination qu'est Noël. C'est un véritable conte, en raison de cette magie, du côté très festif et des moralités en fin de récit. Et ce conte est juste merveilleux à lire, à relire et à faire connaître, parce qu'il permet de réfléchir, de rire, de frissonner. C'est une lecture fraîche et dotée d'un bel humour, ce qui lui confère un caractère intemporel et moderne.
Il y a peu de chapitres, le conte se présente comme un chant avec cinq couplets. L'histoire nous présente Ebenezer Scrooge, un vieil homme aigrit qui refuse de fêter Noël, il refuse également de se joindre aux festivités organisées par son neveu et de donner de l'argent aux pauvres. Il est égoïste, doté d'une suffisance remarquable et va se retrouver dans les mains d'esprits de Noël très farceur. Entre passé, présent et futur, notre vieil homme va devoir comprendre, voir, entendre et changer avant qu'il ne soit trop tard. L'histoire est simple, linéaire et pourtant, j'ai adoré la manière dont elle est écrite, ce qu'elle renferme. C'est prenant, avec une bonne ambiance entre Noël et fantastique, c'est drôle, c'est sombre. L'histoire a de très bons atouts pour plaire largement.
Les personnages sont intéressants et sympathiques, mais pas assez développés pour s'y attacher. Cela est normal dans un sens puisqu'il s'agit d'un conte, que le roman est court et que le rôle majeur est donné à Scrooge. C'est ce dernier qui est véritablement important et que l'on voit évoluer du début à la fin. Au début, je ne l'aimais pas, c'est un peu normal vu qu'il est assez mauvais et horrible avec les autres. Il passe son temps à être rabat-joie et de mauvaise compagnie. Puis, au fil des pages, il devient attachant, vivant, lumineux et sympa... il change et je l'ai facilement aimé jusqu'à la fin. C'est un très bon protagoniste.
En conclusion, j'ai bien aimé ce conte. Il faut le prendre tel quel et ne pas s'attendre à une histoire complète et complexe. C'est court, frais, drôle ; il remplit sa fonction de conte avec les beaux messages, la magie et l'ambiance très fantastique. C'est très bien écrit, on plonge dans Noël, dans le Londres victorien et l'on touche la misère, la sécheresse de coeur. Scrooge est un personnage fascinant, parce que l'on connaît tous un Scrooge, et le voir aussi touchant rend le récit captivant. Au final, j'ai fini nostalgique avec cette pause agréable, j'en ressors enthousiaste et conquise, espérant lire d'autres récits de Dickens au plus vite.
Titre : Nord et Sud
Auteur : Elizabeth GASKELL
Points — 2010
690 pages
8€90
Résumé :
C'est le choc de deux Angleterre que le roman nous invite à découvrir : le Sud, paisible, rural et conservateur, et le Nord, industriel, énergique et âpre. Entre les deux, la figure de l'héroïne, la jeune et belle Margaret Hale. Après un long séjour à Londres chez sa tante, elle regagne le presbytère familial dans un village du sud de l'Angleterre. Peu après son retour, son père renonce à l'Eglise et déracine sa famille pour s'installer dans une ville du Nord. Margaret va devoir s'adapter à une nouvelle vie en découvrant le monde industriel avec ses grèves, sa brutalité et sa cruauté. Sa conscience sociale s'éveille à travers les liens qu'elle tisse avec certains ouvriers des filatures locales, et les rapports difficiles qui l'opposent à leur patron, John Thornton.
Mon avis :
Après avoir visionné l'excellente série de la BBC, je me suis dit qu'il fallait absolument que je me procure le roman dont il est issu. Après lecture, je reste conquise par l'univers, par la plume, par l'histoire et ses personnages. J'adore, c'est un classique de la littérature britannique qu'il faut lire.
Ce qui frappe à la lecture c'est l'immersion totale dans deux univers différents, le monde provincial et les pasteurs ainsi que le monde industriel. L'auteure a su – comme notre Zola – être précise sur le quotidien de ces deux mondes, sur leurs modes de penser ou de parler. Ainsi, il est impossible ne pas porter crédit à ce que nous lisons, j'ai même parfois eu la sensation que l'histoire était vraie, c'est déroutant.
Je vous vois venir. Vous allez me dire, mais c'est écrit en langage du XIX °, avec pleins de mots compliqués sur l'économie, le patronat, le syndicat, les ouvriers, l'industrie, la religion, la campagne... Oui. Cependant, je trouve le roman incroyablement moderne dans son écriture. Je n'aime pas ce qui touche à l'industrie, au patronat et aux ouvriers, et pourtant, je ne me suis pas noyée. Bien sûr, il faut lire ce récit à tête reposée et concentré dessus, mais il est largement compréhensible pour qui veut se donner cette peine. Il est réaliste, aussi bien dans les expressions que dans les relations, j'ai même appris des choses et j'ai revu mon jugement sur l'histoire industrielle. Disons que je la comprends un peu plus maintenant.
La plume de l'auteure rend vraiment bien, on s'imagine si facilement les lieux décrits, les protagonistes et leurs émotions. C'est un style soigné, détaillé et précis qui nous offre ainsi une intrigue forte, une romance passionnante, des relations humaines avec leur haut et leur bas. On peut mettre un certain temps à rentrer dans l'histoire, pour ma part, j'étais à fond dès le début et j'ai aimé ce rythme singulier. Entre le calme de Helstone et l'animation de Milton. Ce rythme correspond aux personnages, il met en valeur l'opposition montrée par Elizabeth Gaskell. Le rythme ne dénature pas la force des émotions comme l'amitié, l'amour, la vie, la mort, la grève, la peur, tout est toujours soigné et travaillé. Je me sentais réellement au milieu de tous ces personnages, à vivre leurs joies et leurs peines et je lirais très volontiers d'autres écrits de l'auteure.
Le choc entre sud et nord entre campagne et industrie est marqué grâce à deux personnages, John Thornton et Margaret Hale. Ces deux protagonistes sont fabuleux. Ils vont rappeler le couple mythique Elizabet Bennet et Fitzwilliam Darcy, de par leurs préjugés et leur orgueil, mais on se laisse prendre. On les regarde vivre, se parler, s'affronter, évoluer, ce sont deux grands personnages de la trempe de ceux qu'on ne peut pas oublier. On peut leur reprocher des choses, mais on les applaudit sur d'autres, ils sont humains, ils ont une personnalité bien affirmée et je les aime beaucoup, avec leurs qualités et leurs défauts. Je dois même dire que suivre leur joute verbale s'avère réjouissant. Ils sont différents l'un de l'autre, on les adore et quelques fois, on les déteste pour telle ou telle phrase prononcée, pour leur orgueil... mais c'est pour ça qu'ils sont très intéressants.
Les autres personnages sont eux aussi intéressants. La famille Hale, le père m'est très sympathique, je le trouve simple et gentil, tout comme Mrs. Hale, à laquelle on se sent d'emblée pris de compassion à son égard. Je me sens plus mitigée à propos de Dixon, la domestique des Hale, elle est dévouée à Mrs. Hale, elle est forte et parfois drôle, mais de temps en temps, son ton m'agaçait un peu. Je n'adhère pas du tout à Fanny Thornton, la sœur de John, elle est frivole, même si son caractère superficiel me fait souvent rire. De même qu'Edith, la cousine de Margaret, j'ai eu du mal avec son personnage même si on le voit peu. En revanche, la mère de Thornton est particulière. Elle est fière, parfois un brin méprisante et hautaine, et pourtant, je ne peux pas la détester, son histoire, sa force de caractère m'impressionne. J'ai une infime tendresse pour les Higgins, Nicholas, Bessy et Mary, lui est ouvrier dans une firme et ses deux filles sont à la maison. Je les adore, ils sont drôles, humains, touchants, attachants, je n'ai jamais pu les détester une seule seconde.
Je vais quand même m'arrêter ici... Je pourrais parler des Lennox, de Mr. Bell, de Frederick et de tant d'autres comme les Boucher, mais la chronique deviendrait trop longue et je perdrais mon but. J'aimerais énormément que ce classique soit plus connu, il le mérite. La plume est magnifique, les personnages attachants, l'intrigue passionnante et maîtrisée, le thème « nord-sud » est très bien exploité et ce réalisme est impressionnant. Quelques longueurs par-ci, par-là ; parfois du mal à saisir toute l'ampleur des discours autour de toutes ces notions industrielles, mais au fond, il est intéressant et prenant. J'ai sincèrement adoré cette lecture et je me plongerais avec joie à lire d'autres livres d'Elizabeth Gaskell.
Auteur : Elizabeth GASKELL
Points — 2010
690 pages
8€90
Résumé :
C'est le choc de deux Angleterre que le roman nous invite à découvrir : le Sud, paisible, rural et conservateur, et le Nord, industriel, énergique et âpre. Entre les deux, la figure de l'héroïne, la jeune et belle Margaret Hale. Après un long séjour à Londres chez sa tante, elle regagne le presbytère familial dans un village du sud de l'Angleterre. Peu après son retour, son père renonce à l'Eglise et déracine sa famille pour s'installer dans une ville du Nord. Margaret va devoir s'adapter à une nouvelle vie en découvrant le monde industriel avec ses grèves, sa brutalité et sa cruauté. Sa conscience sociale s'éveille à travers les liens qu'elle tisse avec certains ouvriers des filatures locales, et les rapports difficiles qui l'opposent à leur patron, John Thornton.
Mon avis :
Après avoir visionné l'excellente série de la BBC, je me suis dit qu'il fallait absolument que je me procure le roman dont il est issu. Après lecture, je reste conquise par l'univers, par la plume, par l'histoire et ses personnages. J'adore, c'est un classique de la littérature britannique qu'il faut lire.
Ce qui frappe à la lecture c'est l'immersion totale dans deux univers différents, le monde provincial et les pasteurs ainsi que le monde industriel. L'auteure a su – comme notre Zola – être précise sur le quotidien de ces deux mondes, sur leurs modes de penser ou de parler. Ainsi, il est impossible ne pas porter crédit à ce que nous lisons, j'ai même parfois eu la sensation que l'histoire était vraie, c'est déroutant.
Je vous vois venir. Vous allez me dire, mais c'est écrit en langage du XIX °, avec pleins de mots compliqués sur l'économie, le patronat, le syndicat, les ouvriers, l'industrie, la religion, la campagne... Oui. Cependant, je trouve le roman incroyablement moderne dans son écriture. Je n'aime pas ce qui touche à l'industrie, au patronat et aux ouvriers, et pourtant, je ne me suis pas noyée. Bien sûr, il faut lire ce récit à tête reposée et concentré dessus, mais il est largement compréhensible pour qui veut se donner cette peine. Il est réaliste, aussi bien dans les expressions que dans les relations, j'ai même appris des choses et j'ai revu mon jugement sur l'histoire industrielle. Disons que je la comprends un peu plus maintenant.
La plume de l'auteure rend vraiment bien, on s'imagine si facilement les lieux décrits, les protagonistes et leurs émotions. C'est un style soigné, détaillé et précis qui nous offre ainsi une intrigue forte, une romance passionnante, des relations humaines avec leur haut et leur bas. On peut mettre un certain temps à rentrer dans l'histoire, pour ma part, j'étais à fond dès le début et j'ai aimé ce rythme singulier. Entre le calme de Helstone et l'animation de Milton. Ce rythme correspond aux personnages, il met en valeur l'opposition montrée par Elizabeth Gaskell. Le rythme ne dénature pas la force des émotions comme l'amitié, l'amour, la vie, la mort, la grève, la peur, tout est toujours soigné et travaillé. Je me sentais réellement au milieu de tous ces personnages, à vivre leurs joies et leurs peines et je lirais très volontiers d'autres écrits de l'auteure.
Le choc entre sud et nord entre campagne et industrie est marqué grâce à deux personnages, John Thornton et Margaret Hale. Ces deux protagonistes sont fabuleux. Ils vont rappeler le couple mythique Elizabet Bennet et Fitzwilliam Darcy, de par leurs préjugés et leur orgueil, mais on se laisse prendre. On les regarde vivre, se parler, s'affronter, évoluer, ce sont deux grands personnages de la trempe de ceux qu'on ne peut pas oublier. On peut leur reprocher des choses, mais on les applaudit sur d'autres, ils sont humains, ils ont une personnalité bien affirmée et je les aime beaucoup, avec leurs qualités et leurs défauts. Je dois même dire que suivre leur joute verbale s'avère réjouissant. Ils sont différents l'un de l'autre, on les adore et quelques fois, on les déteste pour telle ou telle phrase prononcée, pour leur orgueil... mais c'est pour ça qu'ils sont très intéressants.
Les autres personnages sont eux aussi intéressants. La famille Hale, le père m'est très sympathique, je le trouve simple et gentil, tout comme Mrs. Hale, à laquelle on se sent d'emblée pris de compassion à son égard. Je me sens plus mitigée à propos de Dixon, la domestique des Hale, elle est dévouée à Mrs. Hale, elle est forte et parfois drôle, mais de temps en temps, son ton m'agaçait un peu. Je n'adhère pas du tout à Fanny Thornton, la sœur de John, elle est frivole, même si son caractère superficiel me fait souvent rire. De même qu'Edith, la cousine de Margaret, j'ai eu du mal avec son personnage même si on le voit peu. En revanche, la mère de Thornton est particulière. Elle est fière, parfois un brin méprisante et hautaine, et pourtant, je ne peux pas la détester, son histoire, sa force de caractère m'impressionne. J'ai une infime tendresse pour les Higgins, Nicholas, Bessy et Mary, lui est ouvrier dans une firme et ses deux filles sont à la maison. Je les adore, ils sont drôles, humains, touchants, attachants, je n'ai jamais pu les détester une seule seconde.
Je vais quand même m'arrêter ici... Je pourrais parler des Lennox, de Mr. Bell, de Frederick et de tant d'autres comme les Boucher, mais la chronique deviendrait trop longue et je perdrais mon but. J'aimerais énormément que ce classique soit plus connu, il le mérite. La plume est magnifique, les personnages attachants, l'intrigue passionnante et maîtrisée, le thème « nord-sud » est très bien exploité et ce réalisme est impressionnant. Quelques longueurs par-ci, par-là ; parfois du mal à saisir toute l'ampleur des discours autour de toutes ces notions industrielles, mais au fond, il est intéressant et prenant. J'ai sincèrement adoré cette lecture et je me plongerais avec joie à lire d'autres livres d'Elizabeth Gaskell.
Titre : Le fantôme de Canterville
Auteur : Oscar WILDE
Larousse – 2011
125 pages
3€
Auteur : Oscar WILDE
Larousse – 2011
125 pages
3€
Résumé :
Dans Le Fantôme de Canterville, un spectre pourtant roué échoue à effrayer une famille d’Américains matérialistes et rationnels venue s’installer dans une demeure anglaise hantée. Dans Le Modèle millionnaire, un jeune homme charmant et désargenté confond un peu vite le sujet d’un tableau et le modèle qui pose pour lui.
Mon avis :
Deux nouvelles pour un petit prix, il était logique de sauter sur l'occasion pour découvrir la plume de Wilde. Je rêve de lire le Portrait de Dorian Gray et cette lecture me convainc que je dois m'y tenir. Parce que l'écriture de cet auteur est superbe et que ces deux nouvelles sont captivantes, chacune à leur manière.
L'histoire du fantôme de Canterville est géniale, je n'ai pas pu décrocher de ma lecture, en plus les chapitres sont courts et la plume fluide donne encore plus envie de rester accroché à l'intrigue. J'ai également beaucoup ri, Oscar Wilde maîtrise l'humour noir et les situations aussi sombres que drôles. Le manoir Canterville est hanté par l'un de leurs ancêtres, celui-ci est maître dans l'art d'effrayer les résidents et s'en vante ouvertement. Seulement, il n'avait pas prévu que les Canterville cède la demeure aux Otis, une famille américaine qui ne semble pas véritablement croire au fantôme, voire pire ! Ils s'en amusent ! C'en est trop pour le fantôme qui décide de s'affirmer en tant que tel, oubliant que la petite Virginia désire lui apporter son aide.
Cette nouvelle possède une ambiance tellement unique. On sent cette pointe gothique, sombre et angoissante, propre à un récit de fantôme et de paranormal. Toutefois, la noirceur ne s'installe pas, elle laisse de la place pour l'amour, pour l'amitié et le rire. Quelle belle amitié entre le fantôme et Virginia, on est touché par la gentillesse de la petite fille et par les malheurs de l'esprit. On aime cet aspect très 19e dans les mœurs, dans l'architecture, dans les expressions sans pour autant être impossible à comprendre. C'est fou de voir à quel point la plume de Wilde est fluide, agréable, forte, précise. Ce que cette pauvre famille fait subir à ce fantôme est juste très drôle et en même temps, on se sent presque révolté du manque de considération dont elle fait preuve.
La seconde histoire est plus courte, mais tout aussi intéressante. Elle est même plus touchante sans se départir d'une bonne dose d'humour. Le modèle millionnaire, je ne connaissais pas de nom cette nouvelle et ce fut une très belle surprise. L'intrigue nous présente un jeune homme fou amoureux et qui se voit ralenti par le père de sa belle, il ne lui confiera sa main que s'il parvient à réunir une somme d'argent. Somme impensable à réunir pour le moment, alors en rendant visite à un ami peintre, sa vie prend un tournant inattendu.
J'ai beaucoup aimé le thème de la peinture, de l'art en général, thème que l'on retrouve dans le Portrait de Dorian Gray. Ce qui m'a surtout enchantée c'est le quiproquos dont le jeune homme est la victime heureuse. Il confond le sujet du tableau et le modèle, et là, je ne peux rien ajouter de plus au risque de spoiler une très belle leçon de vie, la chute et surtout le rebondissement incroyable. Retenez juste que l'histoire est également très bien écrite, tout comme Le fantôme de Canterville, la plume de Wilde est posée, précise, belle et fluide. Un vrai régal à lire, il est impossible de passer des heures, cachets à la main pour tenter de comprendre. Tout est clair et je trouve même que cette nouvelle possède un petit éclat poétique très appréciable. Le personnage principal est très attachant, ce qui ne gâte rien.
En somme, si vous désirez comme moi, découvrir la plume d'Oscar Wilde, je pense que ces deux courtes nouvelles donnent un bel aperçu du talent de l'auteur. Des protagonistes sympathiques à suivre, des idées intéressantes, des intrigues aussi drôles que fascinantes à lire, des ambiances bien déterminées... Le tout servi par une plume fluide et simple à lire sans être simpliste. Je suis très enthousiasmée par cette lecture et je suis convaincue de me plaire dans l'univers de l'auteur, je serais ravie de lire d'autres ouvrages de Wilde.
Dans Le Fantôme de Canterville, un spectre pourtant roué échoue à effrayer une famille d’Américains matérialistes et rationnels venue s’installer dans une demeure anglaise hantée. Dans Le Modèle millionnaire, un jeune homme charmant et désargenté confond un peu vite le sujet d’un tableau et le modèle qui pose pour lui.
Mon avis :
Deux nouvelles pour un petit prix, il était logique de sauter sur l'occasion pour découvrir la plume de Wilde. Je rêve de lire le Portrait de Dorian Gray et cette lecture me convainc que je dois m'y tenir. Parce que l'écriture de cet auteur est superbe et que ces deux nouvelles sont captivantes, chacune à leur manière.
L'histoire du fantôme de Canterville est géniale, je n'ai pas pu décrocher de ma lecture, en plus les chapitres sont courts et la plume fluide donne encore plus envie de rester accroché à l'intrigue. J'ai également beaucoup ri, Oscar Wilde maîtrise l'humour noir et les situations aussi sombres que drôles. Le manoir Canterville est hanté par l'un de leurs ancêtres, celui-ci est maître dans l'art d'effrayer les résidents et s'en vante ouvertement. Seulement, il n'avait pas prévu que les Canterville cède la demeure aux Otis, une famille américaine qui ne semble pas véritablement croire au fantôme, voire pire ! Ils s'en amusent ! C'en est trop pour le fantôme qui décide de s'affirmer en tant que tel, oubliant que la petite Virginia désire lui apporter son aide.
Cette nouvelle possède une ambiance tellement unique. On sent cette pointe gothique, sombre et angoissante, propre à un récit de fantôme et de paranormal. Toutefois, la noirceur ne s'installe pas, elle laisse de la place pour l'amour, pour l'amitié et le rire. Quelle belle amitié entre le fantôme et Virginia, on est touché par la gentillesse de la petite fille et par les malheurs de l'esprit. On aime cet aspect très 19e dans les mœurs, dans l'architecture, dans les expressions sans pour autant être impossible à comprendre. C'est fou de voir à quel point la plume de Wilde est fluide, agréable, forte, précise. Ce que cette pauvre famille fait subir à ce fantôme est juste très drôle et en même temps, on se sent presque révolté du manque de considération dont elle fait preuve.
La seconde histoire est plus courte, mais tout aussi intéressante. Elle est même plus touchante sans se départir d'une bonne dose d'humour. Le modèle millionnaire, je ne connaissais pas de nom cette nouvelle et ce fut une très belle surprise. L'intrigue nous présente un jeune homme fou amoureux et qui se voit ralenti par le père de sa belle, il ne lui confiera sa main que s'il parvient à réunir une somme d'argent. Somme impensable à réunir pour le moment, alors en rendant visite à un ami peintre, sa vie prend un tournant inattendu.
J'ai beaucoup aimé le thème de la peinture, de l'art en général, thème que l'on retrouve dans le Portrait de Dorian Gray. Ce qui m'a surtout enchantée c'est le quiproquos dont le jeune homme est la victime heureuse. Il confond le sujet du tableau et le modèle, et là, je ne peux rien ajouter de plus au risque de spoiler une très belle leçon de vie, la chute et surtout le rebondissement incroyable. Retenez juste que l'histoire est également très bien écrite, tout comme Le fantôme de Canterville, la plume de Wilde est posée, précise, belle et fluide. Un vrai régal à lire, il est impossible de passer des heures, cachets à la main pour tenter de comprendre. Tout est clair et je trouve même que cette nouvelle possède un petit éclat poétique très appréciable. Le personnage principal est très attachant, ce qui ne gâte rien.
En somme, si vous désirez comme moi, découvrir la plume d'Oscar Wilde, je pense que ces deux courtes nouvelles donnent un bel aperçu du talent de l'auteur. Des protagonistes sympathiques à suivre, des idées intéressantes, des intrigues aussi drôles que fascinantes à lire, des ambiances bien déterminées... Le tout servi par une plume fluide et simple à lire sans être simpliste. Je suis très enthousiasmée par cette lecture et je suis convaincue de me plaire dans l'univers de l'auteur, je serais ravie de lire d'autres ouvrages de Wilde.
3 comments
Ce n'est pas mes genres de lectures habituels, mais merci pour tes chroniques :)
RépondreSupprimerUn chant de Noël fait partie des lectures que je me suis promise de faire d'ici Noël (pour être originale), parce que j'ai lu plein de versions (simplifiées pour enfant quand j'étais petite notamment), vu plein de films, mais jamais la version originelle !
RépondreSupprimerEt Nord et SUd m'intrigue beaucoup. Pour le coup, je ne savais pas que ça avait été asapté en série, et je pense y jeter un oeil rapidement !
C'est vrai qu'on connaît l'histoire d'Un chant de Noël pour les nombreuses adaptations, il est rapide à lire et tout aussi sympathique. Quant à Nord et Sud, la mini-série qui compte 4 épisodes de mémoire (http://www.seriebox.com/serie/north-and-south-uk.html) est très chouette, elle reprend bien l'esprit et l'ambiance du roman.
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