Titre : Des premières neiges aux perséides

Tome 5

Série : Les carnets de Cerise

Auteur : Joris CHAMBLAIN

Illustrations : Aurélie NEYRET

Soleil — 2017

76 pages

Dernier tome des aventures de cette chère Cerise. Depuis que j'ai découvert au hasard le premier tome, je suis charmée par cette série qui est touchante, craquante et originale sur bien des plans. Ce dernier tome m'a plongé dans la dernière enquête de Cerise et celle qui est la plus importante, celle qui est à l'origine de toutes les autres. J'ai passé un très beau moment avec ce dernier tome, il apporte une conclusion à la hauteur de la série, c'est une nouvelle fois une pause de douceur et d'émotions que nous offre ce duo de choc Joris Chamblain et Aurélie Neyret.

L'histoire est liée aux quatre tomes précédents. Ce tome nous offre la possibilité de comprendre Cerise, de savoir pourquoi elle aime écrire, pourquoi son amitié avec Mme Desjardins est-elle si forte, pourquoi certains sujets sont sensibles, pourquoi elle aime dénicher les secrets et les résoudre des enquêtes, quitte à mentir, quitte à transgresser la confiance qu'on place en elle. C'est une intrigue merveilleuse. Elle m'a permit de plonger dans le passé de Cerise, dans sa relation avec son père et sa mère, de remonter dans le temps et de lever le voile sur tant de questions. C'est une belle intrigue introspective et très bien menée.

L'histoire est bien amenée parce que le scénario est précis, les planches où mère et fille s'écrivent permettent de retourner dans le passé et d'y avancer doucement. Il y a un travail vraiment important dans la mise en scène et cela permet de s'attacher davantage à Cerise, de comprendre sa mère qui jusqu'à présent était une énigme à mes yeux. Si je ne suis toujours pas fan du personnage, je le comprends désormais un peu mieux. Je suis fan du procédé des carnets, j'adore la correspondance entre la mère et la fille. Joris Chamblain a composé un très joli texte, c'est lisible et soigné, touchant et fluide.

Là aussi, la maquette et les illustrations permettent une belle lecture. Les planches de carnet nous plongent dans cet aspect privé, journal intime. Tandis que la bande dessinée permet de mieux appréhender les différents moments clés du passé de Cerise. Les illustrations sont magnifiques, j'adore le coup de crayon d'Aurélie Neyret. Il y a de petits dessins mignons, des illustrations qui font penser à des photos avec des effets de scotch décoratif (masking tape). J'adore le design des personnages, voir le trio tout petit est trop craquant. Les décors sont toujours aussi magnifiques à admirer... c'est un réel ravissement pour les yeux.

Les thèmes abordés dans ce tome ne sont pas facile. J'aime le traitement de la mémoire, depuis le premier tome il est présent et dans celui-ci il est tellement touchant. Il y a la famille, l'amitié, la dépression infantile qui est très émouvante, le deuil et l'absence, la reconstruction, la vie après. C'est très intéressant d'avoir le point de vue de Cerise et celui de sa mère. Les dernières planches sont magnifiques, elles n'ont pas beaucoup de textes, mais sont d'une grande puissance. C'est un final parfait, une belle promesse d'espoir pour l'avenir, un beau message sur le verbe pardonner et clôture avec poésie cette saga. 

Enfin, les protagonistes sont attachants à voir, j'ai beaucoup aimé le père de Cerise, même s'il est loin d'être parfait, il était merveilleux. Annabelle Desjardins reste un personnage que j'apprécie, passionnant et d'une grande douceur, sa relation avec Cerise est très belle. Line et Erica sont géniales, j'ai toujours adoré Line et j'ai enfin appris à apprécier Erica. Les petits nouveaux sont eux aussi adorables à découvrir. Je suis très curieuse de découvrir le spin off sur Cerise et Valentin.

En conclusion, les Carnets de Cerise ce sont de belles émotions à travers des histoires passionnantes toutes liées à la mémoire, à la famille, aux livres et à l'illustration, à l'amour, au passé. Depuis le premier tome jusqu'aux dernières illustrations de celui-ci, Cerise fut une héroïne en or, intelligente et perspicace, pleine de vie et déterminée, passionnante et parfois maladroite avec les sentiments. Dans ce dernier tome, tous les mystères qui l'entourent ont une réponse, une explication à nous fournir. C'est à la fois doux, amer ; charmant et poétique, avec un final délicat et qui donne le sourire. J'ai aimé l'histoire de ce tome, la manière dont elle est écrite, le style d'écriture de Joris Chamblain, les illustrations d'Aurélie Neyret, les personnages, l'atmosphère. Tout est subtil, juste et puissant. C'est une série qui me manquera beaucoup, même si je la relirais avec un grand bonheur.