Contes du monde (ROCARD)

by - 20.6.20


Titre : Contes du monde
Narration et adaptation : Ann ROCARD d’après des contes du monde entier
Illustrations : Aline BUREAU, Laura BOUR, Pierre MORNET, Bertrand BATAILLE, Elène USDIN, Rémi SAILLARD
Lito – 2020
93 pages
16€90



Retrouvez les contes traditionnels du monde entier et voyagez en Inde, au Maroc, au Pérou, en Chine, en Italie, en Australie, en Russie, au Burundi sur les traces de princes et de princesses, d’animaux fabuleux et de mondes féeriques.
Des contes pour partir à la découverte du monde et de son histoire.




Ce fut une très belle expérience de lecture, une parenthèse extraordinaire, réconfortante et rocambolesque, enchantée et parfaite pour voyager sans bouger de chez soi. A peine reçu que j’ai passé mon après-midi à le lire, à scruter les illustrations, à en apprendre davantage sur les contes présentés. Vous savez que j’aime les contes et j’étais très curieuse de découvrir des histoires moins connues, qui changent de Perrault, Andersen et Grimm, qui permettent d’élargir son horizon. Je remercie le site Babelio via leur Masse Critique ainsi que les éditions Lito pour cet envoi, j’en suis très fan.

L’objet est super beau. Tout en hardback, avec un papier de belle qualité – je trouve que l’ensemble donne un côté vintage, ancien et le papier met en valeur les illustrations. La couverture est épaisse et cela permet de jouer avec des éléments en relief, cela renforce l’aspect naturel, en tout cas, j’adore l’esthétique du livre et c’était un coup de coeur rien qu’en le regardant. Par la suite, en regardant le sommaire, j’ai été enchantée. C’est sobre et efficace, chaque conte est présenté avec son illustrateur ou illustratrice, le continent et le pays d’où il est issu, le numéro de la page : au total, ce sont 16 contes que l’ouvrage vous propose ce qui est super cool. Autre bonne surprise, une double page consacrée à une mappe-monde et permettant de situer géographiquement les contes présentés via de petits dessins et des numéros associés aux histoires.

Si l’on reste sur le plan esthétique et plaisir des yeux, il faut que je parle des illustrations. Ils sont six et se sont partagés les diverses histoires, chaque illustrateur possède son style graphique et il est facile de les reconnaître en feuilletant l’ouvrage. Je suis très agréablement surprise, en parcourant rapidement les images, j’avais l’impression que toutes ces illustrations étaient traditionnelles – comprenez crayons de couleur, feutres, pastels, aquarelle, etc. Je n’ai pas eu l’impression de voir des illustrations digitales. C’était intéressant, parce que mine de rien, ça donne au livre un charme certain, des ambiances douces et des couleurs intéressantes, elles peuvent être lumineuses sans jamais être criardes. Si ça trouve, c’est fait au numérique et chapeau pour avoir donné ces grains, ces textures, ce rendu dans les effets. J’ai aimé regarder le coup de crayon, les décors et les objets, les animaux et leurs postures, les compositions étaient super bien faites. J’ai bien aimé la petite référence au style de Gauguin pour une histoire qui se déroule en Micronésie (Océanie) ! Je dois l’admettre que certaines illustrations ont retenues mon attention, comme Aline Bureau, celles du Poisson Arc-en-ciel, de Coyote et Soleil, Le pays des fleurs et le Hérisson rusé.

Toutefois, si les illustrations m’ont tapée dans l’oeil, il faut être franc, c’est aussi parce que les histoires m’ont sincèrement enchantées. Je pourrais vous donner mon avis sur chaque conte, mais cet avis ferait trois kilomètres. J’ai aimé la diversité des pays représentés, j’ai adoré les thématiques abordées dans ces histoires – ce qui donne lieu à des morales et des philosophies très percutantes et bien pensées. Les contes ne sont trop longs ou trop court, l’adaptation d’Ann Rocard est simple, efficace, charmante. J’ai beaucoup aimé sa manière d’écrire, les petites pointes d’humour, la sensibilité pour aborder certains thèmes, c’est vraiment super bien écrit.

Parmi les contes que j’ai adorés, on va trouver une histoire du Burundi : Les yeux brillants. Une formidable histoire avec une héroïne incroyable et forte – sans oublier ces illustrations d’Aline Bureau qui ont des couleurs magnifiques. Le Lac de la grotte nous vient de Chine et m’a beaucoup rappelé Les fées de Perrault. Ce qui est amusant dans le fond, parce que ces histoires ont un petit quelque chose d’universel et d’intemporel, un fond commun. J’ai également eu un coup de coeur pour Le poisson Arc-en-ciel, un conte de Vanuatu (Océanie) et qui est très beau, touchant avec des illustrations tout aussi douces. Le conte marocain Le bûcheron et l’arbre m’a beaucoup fait rire, Les deux Nanook est une histoire touchante. J’ai un coup de coeur pour Le hérisson rusé (Mongolie) que je trouve génial et amusant, pour Le pays des fleurs (Australie) juste féerique et passionnant ainsi que pour Coyote et le Soleil (Etats-Unis). 

Cependant, comme je le disais plus haut, chaque conte mérite sa place sur le podium pour des raisons diverses : le texte, un personnage, une illustration, une morale, une épreuve particulière. Chacun devrait y trouver son compte et apprécier de voyage en compagnie d’humains et d’animaux facétieux, de protagonistes magiques et divins parfois capricieux, avec du charme, de la poésie et de la magie, des tensions et de l’action, de belles morales. J’ai été épatée par ce livre et si les éditions Lito veulent en sortir d’autres sur ce modèle – avec d’autres illustrateurs et d’autres pays, je les achèterai volontiers !


N.B. : J’en profite pour vous recommander les minicontes classique que la maison d’édition fait, j’ai d’ailleurs hâte de les relire pour vous en parler ici.

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