Final Fantasy XV (EISHIMA) ~ The Dawn of the Future

by - 23.5.21


Final Fantasy XV – The dawn of the future – de Jun EISHIMA
À relier à l’univers du jeu vidéo Final Fantasy XV de Square Enix
Mana Books – 2020 – 395 pages
Destin | Guerre | Divinité | Passé | Science-Fantasy



Lutter contre les dieux ou se soumettre au destin ? Voilà la question à laquelle seront confrontés les personnages de The Dawn of the Future.
Sauveur d’un nombre incalculable de vies menacées par le Mal de la planète, Ardyn était destiné à devenir le premier roi du Lucis, mais fut finalement rejeté et exilé.
Alors que l’empire du Niflheim vit son dernier jour, le commandant Aranea Highwind se voit confier la protection d’une jeune fille très spéciale.
L’Oracle Lunafreya est ressuscitée et découvre en sortant de son sommeil de mort que son corps a changé : elle possède à présent un nouveau pouvoir.
Après avoir contemplé l’éternité, Noctis est désormais prêt à affronter son destin en tant que Roi élu.
À travers ces histoires, une aube nouvelle se lève sur Éos.


J’adore Final Fantasy XV, un de mes opus préféré avec le VII-Remake et le VIII, j’étais donc impatiente de découvrir les nouveaux DLC avant d’apprendre leur annulation. Qu’à cela ne tienne puisque Square Enix charge Jun Eishima de reprendre les idées de l’équipe de développement et d’en créer un roman. C’est le roman de l’amertume, parce que vu les idées, ces DLC auraient été de la bombe ! Ce roman est génial et peut-être qu’un jour Square Enix pourra aller au bout des choses avec une édition Ultime du jeu.

J’ai adoré chaque nouvelle, bien sûr le roman n’est pas parfait, bien sûr que j’aurais aimé de petits détails en plus, toutefois, Jun Eishima a su capter l’univers et la personnalité des protagonistes, elle a su composer de belles histoires qui se marient parfaitement bien aux thématiques et à l’ambiance du jeu. J’ai apprécié sa plume très agréable à lire, juste et efficace dans les actions et les scènes de combats, un style très cinématographique pour s’imaginer les lieux, les actions, les émotions. En revanche, ce roman il est destiné aux fans du jeu, à ceux et celles qui y ont joué, car les descriptions des personnages est très sommaire, voire inexistante. Bien que pallier ce souci, le livre fait un résumé de l’histoire très complet et en images ; sans oublier une galerie de portraits, juste avant de débuter le recueil de nouvelles.

La maquette est super chouette, je l’ai dit, mais ces petites pages du début sont très intéressantes pour remettre les choses dans son contexte ou se remémorer des faits importants si le jeu date un peu pour certains. Chaque nouvelle est introduite par une page d’illustration en noir et blanc de très belle qualité, l’ouvrage se termine également sur une belle illustration de ce genre. La couverture et quatrième de couverture forme une seule illustration absolument magnifique avec la très belle ville d’Altissia derrière, la ville inspirée de Venise.

Le texte est très lisible, aéré et comme je l’ai souligné plus haut, le style est fluide, efficace et moderne, de ce fait combiné à mon enthousiasme, la lecture n’a pas duré plusieurs jours ! Dès les premières lignes, j’étais ravie de retrouver cet univers et en fermant le livre je me suis dit que tout était fini et bouclé, quelle tristesse de dire adieu à ce monde incroyable. Pire encore, quelle tristesse de ne pas pouvoir y jouer, parce que les nouvelles envoyaient du lourd, donnant une toute autre vision des choses. De plus, l’ordre des histoires est parfait, j’applaudis l’idée d’avoir commencé avec Ardyn – dont le DLC est sorti, en changeant le final pour relancer notre intérêt et finir sur Noctis, la pierre angulaire de cet univers (comme Sora pour Kingdom Hearts).

L’histoire d’Ardyn reprend dans les grandes lignes son DLC tout en changeant la fin, c’est l’histoire idéale pour débuter le recueil puisque l’on fait appel à ses souvenirs. Ardyn est un antagoniste mémorable, du bon samaritain altruiste et sensible, les événements vont le faire basculer dans l’horreur, l’insensibilité et la folie. La nouvelle nous rapproche du personnage, de sa déchéance, de sa haine pour sa famille et pour les dieux, pour le destin et sa rigidité.

L’histoire d’Aranea nous propose une promenade soutenue dans la capitale du Niflheim, les ennemis de nos héros. Aranea voit la capitale chuter, le Niflheim s’éteindre et être ravagé par les flammes, dans le sang. Un chaos provoqué par la mort de l’Empereur et par la libération des daemons des laboratoires où ils étaient enfermés, sans oublier une machine infernale – celle qui a ravagé Insomnia (les événements du film Kingsglaive). C’est une histoire plus dynamique que la précédente (qui était plus introspective, plus explicative et personnelle). Là, Aranea doit aider la population à fuir, détruire l’arme de diamant, tout en assurant sa propre survie, c’est donc une nouvelle axée sur l’action.

Nous enchaînons avec l’intrigue de Lunafreya Fleuret, l’Oracle et fiancée du prince Noctis. Elle a terminé une partie de son travail en tant qu’Oracle, assassinée, elle sombre dans les eaux et pourtant, était-elle réellement morte ? Lunafreya se réveille dans un monde où la lumière du jour n’existe plus, avec des daemons de partout, un prince absent, perdue et avec un pouvoir offert par le dieu des dieux, Bahamut. Notre Oracle doit apprendre à se repérer, à se faire des alliés – ici la jeune Solara au caractère bien trempé, à comprendre les dieux et trouver sa voie. Ce qui difficile quand toute sa vie est rythmée par les croyances, les prières et offrandes aux dieux, au respect très méticuleux pour ces êtres divins jugés parfaits. C’est une intrigue bien équilibrée entre survie et introspection, entre action et révélations. C’est l’intrigue qui pousse au plus loin les thématiques du jeu, nous offrant de nouvelles informations, changeant à jamais notre perception de certains personnages. C’est probablement l’histoire que j’ai le plus préféré.

Enfin, dernière histoire, celle du prince Noctis. Notre héros si imparfait et tête de mule, et pourtant si malheureux et soucieux des autres, maladroit avec ses sentiments. J’adore son évolution au fil du jeu, mais l’histoire permet davantage d’apprécier l’homme et ses changements. Noctis est désormais au courant grâce au cristal de l’histoire du monde et celui de sa famille, il devient plus modéré, plus sage, plus digne d’être un roi. C’est avec lucidité, courage, foi en l’avenir et la volonté de sauver ceux et celles qu’il aime qu’il se lance à la poursuite de Lunafreya. C’est lui qui va mettre toutes les pièces du puzzle ensemble, va devoir combattre l’impossible et l’impensable pour construire une nouvelle ère, l’aube du futur. C’est une intrigue qui conclue le recueil avec brio, entre combats, retrouvailles touchantes et un final élégant. Probablement ma deuxième histoire préférée pour son côté intensité dramatique et son lot de péripéties épiques.


Crédits images :
Seriebox * Flaticon* Unsplash
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2 comments

  1. A mes yeux FFXV est enterré par Square Enix, vu la catastrophe que ça a représenté dans leur locaux... Maintenant, faut attendre ce qu'ils réservent pour FF XVI !
    Par contre oui, c'est le roman de la frustration o/

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    Réponses
    1. Je me doute bien qu'ils ne sortiront jamais les DLC manquants :/ Mais je me dis que ça aurait pu apporter des trucs en plus, peut-être une relecture du jeu ^^

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