Le terrible seigneur des ténèbres (JONES) - Tome 1
Le terrible seigneur des ténèbres de Diana Wynne JONES
Tome 1
Éditions Ynnis – 2021 – 378 pages – 14 €95
Masse Critique de Babelio
Les Oracles ont parlé : c’est le pauvre sorcier Derk qui sera le Seigneur des ténèbres cette année. À lui de transformer sa ferme en château maléfique et de gérer l’arrivée des voyageurs venus d’un mystérieux univers parallèle : le nôtre. Otages du redoutable businessman M. Chesney et de son démon, les habitants d’un monde fantastique sont contraints d’organiser des circuits touristiques de plus en plus complexes et destructeurs, les réduisant en esclavage. Alors que des accidents font dérailler les circuits et qu’une rébellion travaille dans l’ombre, Derk va devoir redoubler d’ingéniosité pour tenir son rôle et sauver sa famille de chair et de plumes de la terrible menace du malfaisant homme d’affaires…
Je tenais à remercier les éditions Ynnis ainsi que le site Babelio avec leur masse critique pour la découverte de ce titre. J’avais eu un gros coup de coeur pour Le château de Hurle et j’étais très curieuse de découvrir la plume de l’autrice sur d’autres titres. Le pitch de base partait bien, le résumé m’intriguait de fou, malheureusement, j’ai fini par me rendre à l’évidence et j’ai abandonné ma lecture à un peu plus de la moitié.
Ce qui a eu raison de ma patience, c’est la construction du récit, son découpage et donc le rythme de ce premier tome. Cette duologie compte un peu près 700 pages, un tiers d’exposition (présentation des personnages et des lieux, découverte des enjeux), un tiers de préparation des personnages pour les visites touristiques et probablement le reste dans les visites et la fin. Or avec un premier tome d’un peu près 400 pages, c’est trop long, trop lent, trop de détours et de contours.
Présenter les personnages, l’univers, les lieux étaient nécessaires, de même que tout ce qui touchait à la préparation des visites, mais j’aurais aimé quelque chose de plus pétillant, de plus musclé dans la tension. Ici, tout était raplapla, pas toujours captivant et pas assez bien dosé pour maintenir mon attention éveillée. Je ne me suis pas attachée aux personnages en plus. Ce qui est hyper dommage, parce que la plume de l’autrice est merveilleuse, soignée et parfaite dans ce roman qui a des allures de cosy fantasy je trouve.
Parce que l’autrice part d’une idée qui est ultra passionnante : faire en sorte qu’un riche patron pactise avec un démon pour assujettir un monde. Pas en devenant un dirigeant, mais une sorte de gestionnaire afin de transformer ce monde inventé en un terrain de jeux pour des visites touristiques aux allures d’escape game. J’ai trouvé l’idée brillante, car Diana Wynne Jones s’amuse à prendre les clichés de la fantasy et à les tourner en dérision, à opter pour des voies fantaisistes qui donnent au récit un ton humoristique, voire sarcastique très intéressant.
Par ailleurs toute la préparation pour transformer une simple ferme en château maléfique m’a soudainement fait penser à Kaamelott d’Alexandre Astier, car chaque détail doit être pensé pour offrir la meilleure expérience aux touristes, mais comme la famille et le village ont un côté « bande de bras cassés », tout part à vau-l’eau assez rapidement, tout dérape et j’ai bien aimé cette partie. J’aurais aimé qu’elle soit mieux construite, me sentir moins perdue et j’aurais aimé que certains éléments soient mieux amenés ou plus travaillés.
Il y avait de bonnes idées qui se retrouvent traitée en deux-trois lignes là où des passages moins intéressants prennent des pages entières. Et c’est probablement là mon plus gros reproche, le rythme fut compliqué pour moi, j’avais beaucoup de mal à comprendre le pourquoi du comment, et j’avais cette désagréable impression que tout un tas de choses étaient jetés en vrac sans jamais savoir ce qui apporte quelque chose au fil rouge, c’était frustrant.
6 comments
Dommage :/ C'est vrai que l'univers semblait avoir du potentiel.
RépondreSupprimerOui :/ Je suis curieuse de découvrir les autres romans de l'autrice, j'avais quand même surkiffé Le château de Hurle.
SupprimerAh, je vois que tu as également la magnifique illustration de François Place 👀
RépondreSupprimerConcernant ce livre, je t'avoue ne pas le connaître et ne pas avoir envie de le découvrir plus que ça. Je me contente de ton avis 😁
Oui, sublime illustration que j'avais eu pour Olympe de Roquedor, je confirme ^^ Bah autant j'ai adoré le Château de Hurle, autant je suis dubitative sur celui-ci :/ Je comprends ton ressenti dessus ^^
SupprimerCe livre me faisait de l'oeil même si ce n'est pas une de mes priorités. Je ne vais pas lui fermer la porte, mais ton avis me fait réfléchir quand même.
RépondreSupprimerJe pense que je vais me concentrer sur la trilogie des châteaux, dont j'ai surkiffé Le château de Hurle. Bonne découverte si tu as l'occasion de lire cette duologie =)
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