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La citadelle d'Ewylyn


Les enquêtes de Renoir et Monet : Nature Morte de Léonie VILBERT
Masse Critique Babelio
Editions J'ai Lu - 2024 - 224 pages - 15€
Roman | Policier | Adulte | Secrets de famille | Enquête | Monde de la peinture | Huis clos | Vengeance
Avertissement : [meurtres à résoudre, scènes de violences physiques, thématique du chantage et de l’extorsion, présence d’armes et d’alcool, scène de violence sexuelle]
Radar à diversité : [personnages et couples LGBT, personnages racisés]




1862. Le propriétaire désargenté d’un château sarthois invite quelques amis et personnes d’importance à passer les fêtes de Noël dans sa grande propriété. Pour divertir ses convives et leur offrir un cadeau à bas prix, il demande à l’un de ses amis, directeur de l’École des beaux-arts de Paris, de lui envoyer des étudiants pour tirer le portrait de ses hôtes. L’homme lui déniche deux jeunes peintres volontaires et sans le sou : un certain Claude Monet et son copain Pierre-Auguste Renoir. Mais, à la veille de Noël, un meurtre est commis. Les deux amis, qui ont observé les convives de près et ont assisté à leurs conversations, se mettent alors en tête de démasquer l’assassin. Non pas qu’ils aient une âme de détective, mais, au milieu de cette faune bourgeoise solidaire, ils sont les moutons noirs et on ne tarde pas à les soupçonner. Renoir et Monet n’ont pas le choix. En attendant l’arrivée de la police et du procureur qu’on est parti quérir malgré la tempête de neige qui fait rage, ils vont devoir résoudre l’affaire pour se disculper.




Un roman que j’ai reçu dans le cadre d’une masse critique avec le site Babelio de la part des éditions J’ai Lu que je remercie pour ce partenariat. Une intrigue aux allures de cosy mystery, avec un subtil mélange entre époque du 19ᵉ et monde artistique, modernité et genre historique, court et percutant, idéal pour les fêtes de fin d’année. Un régal pour ma part, j’ai passé un bon moment de lecture et je ne sais pas si ce livre est unique ou le premier opus d’une saga, mais si c’est la seconde option, je serais ravie de retrouver les deux peintres pour une nouvelle enquête.

J’ai adoré l’ambiance hivernale que l’autrice nous offre dans ce roman, le côté chaleureux de ce manoir et le réconfort de noël se retrouvent brisé par un meurtre, par une violente tempête de neige et par un froid glacial. C’est suffisamment sombre pour me faire frissonner, sans entrer trop loin dans les détails qui pourraient être choquants. Les scènes de violences sont posées et soignées pour ne pas être dérangeantes ou malsaines – même si l’un des couples m’a mis mal à l’aise dans sa manière de fonctionner.

C’est d’ailleurs un gros atout de ce roman, les personnages. Leur personnalité, leur façon de s’adresser les uns aux autres, d’interagir avec les deux peintres, leur statut social, leur orientation politique et/ou sexuelle, tous ces éléments sont travaillés pour donner des protagonistes variés et offrir un huis clos passionnant. C’est à la fois moderne et ancré dans le 19ᵉ, ils sont humains, avec des secrets à percer, des raisons d’en vouloir à la victime.

Ce qui permet de créer une enquête dynamique où chacun peut être coupable. D’ailleurs le final était très sympathique à lire, tout s’imbrique et le dénouement propose quelque chose de stupéfiant. Tous les secrets dévoilés sont bien composés, j’ai deviné certains points quand d’autres furent une surprise totale. La plume de l’autrice est super agréable, fluide et accessible, délicate sur les descriptions, justes pour l’ambiance, intéressante pour les dialogues.

Évidemment, en moins de 300 pages, il était difficile d’aller dans le détail, de trop en faire dans le développement et de laisser au lecteur le soin de se triturer les méninges plus que de raison – ce qui peut donner l’impression que certains points sortent de derrière un fagot. Cependant, ça ne m’a empêché d’apprécier cette lecture, par son côté mystérieux, son ambiance et ses deux personnages principaux.

Les thématiques abordées sont nombreuses, détaillées ou non, elles permettent de s’ancrer dans l’époque et ses mœurs, dans le monde artistique – celui de Monet et de Renoir – qui, par chance, sont deux peintres que j’aime énormément. Leur duo fonctionne à merveille et c’était un régal de les voir fouiner tout en s’appuyant de leur métier pour résoudre les énigmes. Je disais que les thèmes sont nombreux et offrent une histoire prenante, riche et sans temps morts.


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9.2.25 4 comments

Le terrible seigneur des ténèbres de Diana Wynne JONES
Tome 1
Éditions Ynnis – 2021 – 378 pages – 14 €95
Masse Critique de Babelio



Les Oracles ont parlé : c’est le pauvre sorcier Derk qui sera le Seigneur des ténèbres cette année. À lui de transformer sa ferme en château maléfique et de gérer l’arrivée des voyageurs venus d’un mystérieux univers parallèle : le nôtre. Otages du redoutable businessman M. Chesney et de son démon, les habitants d’un monde fantastique sont contraints d’organiser des circuits touristiques de plus en plus complexes et destructeurs, les réduisant en esclavage. Alors que des accidents font dérailler les circuits et qu’une rébellion travaille dans l’ombre, Derk va devoir redoubler d’ingéniosité pour tenir son rôle et sauver sa famille de chair et de plumes de la terrible menace du malfaisant homme d’affaires…



Je tenais à remercier les éditions Ynnis ainsi que le site Babelio avec leur masse critique pour la découverte de ce titre. J’avais eu un gros coup de coeur pour Le château de Hurle et j’étais très curieuse de découvrir la plume de l’autrice sur d’autres titres. Le pitch de base partait bien, le résumé m’intriguait de fou, malheureusement, j’ai fini par me rendre à l’évidence et j’ai abandonné ma lecture à un peu plus de la moitié.

Ce qui a eu raison de ma patience, c’est la construction du récit, son découpage et donc le rythme de ce premier tome. Cette duologie compte un peu près 700 pages, un tiers d’exposition (présentation des personnages et des lieux, découverte des enjeux), un tiers de préparation des personnages pour les visites touristiques et probablement le reste dans les visites et la fin. Or avec un premier tome d’un peu près 400 pages, c’est trop long, trop lent, trop de détours et de contours.

Présenter les personnages, l’univers, les lieux étaient nécessaires, de même que tout ce qui touchait à la préparation des visites, mais j’aurais aimé quelque chose de plus pétillant, de plus musclé dans la tension. Ici, tout était raplapla, pas toujours captivant et pas assez bien dosé pour maintenir mon attention éveillée. Je ne me suis pas attachée aux personnages en plus. Ce qui est hyper dommage, parce que la plume de l’autrice est merveilleuse, soignée et parfaite dans ce roman qui a des allures de cosy fantasy je trouve.

Parce que l’autrice part d’une idée qui est ultra passionnante : faire en sorte qu’un riche patron pactise avec un démon pour assujettir un monde. Pas en devenant un dirigeant, mais une sorte de gestionnaire afin de transformer ce monde inventé en un terrain de jeux pour des visites touristiques aux allures d’escape game. J’ai trouvé l’idée brillante, car Diana Wynne Jones s’amuse à prendre les clichés de la fantasy et à les tourner en dérision, à opter pour des voies fantaisistes qui donnent au récit un ton humoristique, voire sarcastique très intéressant.

Par ailleurs toute la préparation pour transformer une simple ferme en château maléfique m’a soudainement fait penser à Kaamelott d’Alexandre Astier, car chaque détail doit être pensé pour offrir la meilleure expérience aux touristes, mais comme la famille et le village ont un côté « bande de bras cassés », tout part à vau-l’eau assez rapidement, tout dérape et j’ai bien aimé cette partie. J’aurais aimé qu’elle soit mieux construite, me sentir moins perdue et j’aurais aimé que certains éléments soient mieux amenés ou plus travaillés.

Il y avait de bonnes idées qui se retrouvent traitée en deux-trois lignes là où des passages moins intéressants prennent des pages entières. Et c’est probablement là mon plus gros reproche, le rythme fut compliqué pour moi, j’avais beaucoup de mal à comprendre le pourquoi du comment, et j’avais cette désagréable impression que tout un tas de choses étaient jetés en vrac sans jamais savoir ce qui apporte quelque chose au fil rouge, c’était frustrant.


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29.10.23 6 comments


Mysticland, la légende des cinq reines de Marta ALVAREZ et Laia LOPEZ
Éditions Hachette – 2021 – 253 pages – 15 €90
Jeunesse | Fantasy | Aventure | Sororité | Magical Girl


Comme tous les ans, les créatures fabuleuses de MysticLand se préparent à célébrer le retour de leur roi après sa croisade contre la mystérieuse Malédiction. Mais à la veille du bal marquant son retour, une catastrophe se produit : les habitants du Royaume sont brusquement plongés dans le sommeil. À leur réveil, fées, nymphes, naïades et farfadets ne sont plus en paix. La magie semble complètement déréglée : certains deviennent violents, jusqu’à s’en prendre à la reine et son armée. Le roi, lui, n’est toujours pas revenu. Aurait-il échoué dans sa mission ? Cinq jeunes filles ont inexplicablement échappé au désastre. Pour ne pas risquer d’être désignées coupables de la catastrophe, Nora, Erin, Iris, Hana et Luna s’échappent du palais. Ensemble, elles décident de partir à la recherche du roi et vaincre la Malédiction. Mais comment détruire un sort dont on ignore tout ?


Un roman jeunesse qui m’a séduite sans pour autant être un coup de cœur. J’ai passé un chouette moment de lecture, parce que plus jeune, j’aurais adoré lire ce livre. En partie parce qu’il me rappelle un peu ce que je ressentais en lisant les aventures des WITCH, en regardant Sailor Moon ou d’autres magical girl. C’est hyper frais et pétillant, avec ce qu’il faut pour frissonner un peu, rire énormément, avec une grande place laissée à la sororité.

J’ai aimé le mélange entre aventure magique, secrets de famille à percer, malédiction à lever, pouvoirs magiques à dompter et amitié à construire. Le roman est court, ce qui permet d’avoir un rythme soutenu, de jolies péripéties et des révélations finales – qui même si elles n’ont pas été méga surprenantes pour moi – sont de tout de même fracassantes pour le public visé. J’ai adoré l’ambiance du récit et la manière dont il a été exploité, ni trop peu ni pas assez, c’est équilibré entre explications, découvertes et actions.

C’était un régal de se promener dans cet univers coloré et charmant, j’ai aimé les soldats marionnettes, ce monde fait de fées, naïades et de farfadets, avec de petites références à notre monde ou à l’univers des contes en général. La plume de Marta Alvarez est très agréable à lire, jolie et efficace, cela permet de voir très rapidement les personnages, de s’imaginer les lieux. Les illustrations de Laia Lopez sont superbes, j’aime beaucoup son coup de crayon, les couleurs sont magnifiques – il suffit de voir la couverture pour s’en rendre compte. Elles sont souvent en pleine page, parfois en format bande dessinée – avec ou sans bulles pour le texte, elles ne mangent pas le récit d’ailleurs. Je regrette presque de ne pas en voir davantage côté nombre.

Enfin, comme toute bande de copines depuis Sailor Moon en passant par Magical Dorémi ou encore les Winx, les WITCH, chaque fille possède son histoire, sa personnalité et ses pouvoirs. Certaines sont extraverties, d’autres plus discrètes, certaines sont débrouillardes et autonomes, d’autres préfèrent les actions groupées, certaines sont curieuses d’autres plus maladroites… J’ai beaucoup aimé ce qui les différencie et ce qui les rassemble, le groupe se construit au fil des épreuves, des vérités découvertes et des mensonges percés, elles sont très sympathiques à connaître et leur alchimie fonctionne de fou.



Wondergame de Jennifer BELL
Albin Michel (Collection Wiz) – 2023 – 360 pages – 15 €90
Masse Critique Babelio de mai 2023
Aventure | Fantastique | Littérature jeunesse | Jeu | Énigmes | Histoire | Amitié
Radar à diversité : [famille homoparentale, personnages de culture afro-américaine et asiatique]


En portant secours à un chien coincé dans une maison sur le point d’exploser, Arthur, Ren et Cecily traversent un portail magique et sont projetés dans un jeu de réalité virtuelle futuriste, le Wondergame. Ils courent désormais un grave danger : s’ils ne parviennent pas à rentrer chez eux avant que se soient écoulées cinquante-deux heures, ils disparaîtront à jamais. Pas une minute à perdre : la course contre la montre a déjà commencé…


J’ai passé un bon moment en compagnie de ce roman d’aventure entre science-fiction et fantastique, je remercie sincèrement les éditions Albin Michel ainsi que le site Babelio pour cette très belle découverte. D’autant plus que l’autrice est à l’origine de la saga Les extraordinaires qui me tentent depuis hyper longtemps, donc forcément, j’étais impatiente de découvrir son style d’écriture.

C’est une aventure qui plaira sans aucun doute aux jeunes lecteurs et préado, parce que c’est truffé de péripéties et d’action, impossible de s’ennuyer tant il y a à voir, à faire et à découvrir. Il est indéniable que pour un lecteur plus adulte – comme moi – si j’ai passé un chouette moment, il reste des couacs et des éléments sur lesquels je ne peux que pinailler. En effet, l’histoire est simple et efficace, l’autrice n’exploite donc pas tout son univers, tous ses personnages et toutes ses thématiques de manière fouillée, précise et à 200 %. Ce qui donne une intrigue chargée en rebondissements et en révélations, qui fonctionne de fou si l’on en faisait une adaptation, mais qui peut rester légère et manquer de profondeur.

En revanche, les thématiques abordées sont nombreuses et très joliment travaillée, on évoque la liberté et l’humanité devant la technologie très futuriste de Wondergame. On parle quand même des dérives du pouvoir et de l’argent, de famille et d’amitié, de dépassement de soi et d’acceptation de soi, j’ai tout de même apprécié nos trois jeunes personnages, leur évolution et la construction de leur trio. C’était très beau de voir cette amitié prendre forme, de dépasser les clichés et appréhension pour vivre une aventure hors du commun.

L’univers construit par Jennifer Bell est merveilleux, à tel point que je suis limite triste de ne pas avoir eu plus d’histoire, plus d’éléments et plus de pages pour m’y promener. Wondergame est un jeu entre réalité virtuelle et escape-game qui permet de voyager de monde en monde, et où chacun d’entre eux est pensé autour d’une figure historique très précise comme Newton, Cléopâtre, Alexandre le Grand… ça va de l’antiquité aux figures les plus récentes, c’est super bien fait et c’est un plaisir de suivre Arthur, Cecily et Ren à travers leurs aventures.

L’histoire est bien ficelée, même simple et sans réelles surprises, je me suis surprise à être à fond dedans, à vouloir connaître la suite, quel royaume découvert, quelle figure historique ils allaient rencontrer. C’est très addictif et agréable à lire grâce à la plume de Jennifer Bell qui est très sympathique à suivre, bien faite en matière de description et d’ambiance, avec une bonne dose d’humour qui passe nickel ! Mon âme d’enfant s’est totalement régalé avec ce roman qui me donne méga envie de lire la trilogie Les Extraordinaires maintenant.



La clé des champs d’Audrey FAULOT
Éditions Folio Junior (poche), Gallimard Jeunesse (grand format) – 2023 – 352 pages – 8 €
Vol | Famille | Enquête | École | Choix
Avertissement : [scène de harcèlement moral et physique]


Si vous lisez ces lignes, vous faites probablement partie des honnêtes gens – les Marchandeurs. Moi, Robine Larcin, 13 ans, je viens d’une célèbre lignée de cambrioleurs et de brigands en tout genre. Mais pour tout vous avouer, je suis une voleuse pathétique, la honte de la famille ! Mes parents ont décidé de m’envoyer à l’école des voleurs, redoutable pensionnat qui se fait fort de remettre dans le mauvais chemin les enfants comme moi.


Un roman qui m’intriguait depuis sa sortie en grand format, puisqu’il était issu du même concours qui m’a permis de découvrir Les mystères de Larispem et La Passe-Miroir. Je suis ravie d’avoir pu le lire en achetant sa version poche, c’est un roman junior que les enfants et préado dès 10 ans vont adorer ! J’ai passé un chouette moment avec cette histoire et j’espère bien lire un jour d’autres récits inventés par Audrey Faulot.

J’aime énormément la mythologie que l’autrice a inventé. C’est malin, astucieux, drôle, des prénoms au code d’honneur, tout part du point de vue des voleurs, des grandes légendes du vol comme Robin des Bois, Arsène Lupin. J’ai adoré la manière dont l’autrice a travaillé son univers pour le rendre cohérent, merveilleux à découvrir, drôle et bien pensé, c’est sans conteste un gros coup de cœur.

Ensuite, la plume d’Audrey Faulot est super agréable à lire, soignée et précise, loin d’être indigeste parce qu’elle sait jongler avec les mots pour donner des émotions, du rire, le petit truc en plus pour frissonner légèrement à la limite du fantastique. Elle sait planter le décor de cette école aux allures de pensionnats pour voleurs récalcitrants, elle a su maîtriser son enquête autour de la clé des champs, de sa symbolique en la rattachant aux thématiques exploitées tout au long du roman.

J’ai beaucoup aimé les sujets abordés autour de la famille, des choix que l’on peut et que l’on doit faire, de la différence et de l’acceptation de soi, de la liberté d’être qui l’on veut, d’emprunter la route qui nous est propre et non celle que nos parents veulent. C’était hyper intelligent et bien amené, et même si tout le récit n’est pas parfait en raison de quelques facilités ou rapidités, j’ai passé un chouette moment à suivre Robin dans son enquête.

C’est un polar intéressant pour le public visé, à la limite du cosy mystery où l’on suit une pléiade de personnages décalés et pétillant, parfois inquiétant, mais tous reliés à la passion du vol. Ce qui donne toujours des dialogues déjantés, des situations rocambolesques, des péripéties trépidantes au côté d’une héroïne très attachante. Robine Larcin me rappelle Enola Holmes (Les enquêtes d’Enola Holmes de Nancy Springer) et Cordelia Chapelier (La maison chapelier de Tamzin Merchant), pour l’humour, la perspicacité, la témérité, la sensibilité qu’elle développe tout au long du récit. Elle n’est pas sans défaut, elle ne nous montre pas toujours son meilleur côté, mais elle sait se remettre en question, se faire pardonner et avancer, en restant gaffeuse et pleine de ressources.


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Six couronnes écarlates d’Elizabeth LIM
Tome 1 de la saga Six couronnes écarlates
Éditions Rageot – 2023 – 555 pages – 18 €90
Légendes asiatiques | Famille | Malédiction | Complots | Quête | Magie | Dragons
Masse Critique Babelio d’avril 2023
Avertissement : [roman évoquant le deuil et la mort, scènes de violences physiques et verbales]
Radar à diversité : [roman autour de la culture et des légendes asiatiques]



Une magie ancestrale et interdite coule dans les veines de Shiori, la plus jeune des sept enfants de l’empereur de Kiata. Lorsqu’elle découvre que sa belle-mère, Raikama, la Reine sans nom, possède sa propre magie noire, cette dernière lui lance un sortilège : elle transforme ses six frères en grues et l’avertit que pour chaque mot qu’elle prononcera, l’un de ses frères mourra. Exilée et sans voix, Shiori va devoir se battre pour briser le sort et sauver son royaume d’une terrible conspiration. Pour cela, elle pourra peut-être compter sur le mystérieux garçon à qui elle était fiancée et qu’elle a rejeté sans même le rencontrer…



Au-delà de sa couverture absolument sublime, j’étais très intriguée par le résumé et par le fait qu’il me rappelle un conte des frères Grimm que j’aime énormément Les six cygnes. Je remercie donc les éditions Rageot ainsi que le site Babelio pour cette découverte, c’est un gros coup de cœur pour ma part et je suis désormais impatiente de découvrir la suite des aventures de Shiori.

L’histoire nous transporte au cœur d’un univers fascinant à base de culture et légendes asiatiques, le tout saupoudré de fantasy avec la magie et les dragons, tout en installant de sombres affaires de famille, de secrets et de complots, un léger soupçon de romance. J’ai beaucoup aimé ce mélange d’atmosphère et de rythme qui m’a séduite d’entrée de jeu jusqu’aux dernières lignes. Il y a des scènes d’actions et de révélations intenses, des enjeux dramatiques prenants qui côtoient des instants de calme, des scènes de tranches de vie et de jeux innocents, le tout accompagné de bonne nourriture.

Shiori voit sa vie être bousculée à jamais dès qu’elle découvre le secret de sa belle-mère, elle qui pensait être la seule à devoir cacher sa magie et à s’offusquer de son mariage arrangé, doit dorénavant se battre pour survivre loin de tous, cachée et sans jamais prononcer le moindre mot ou révéler son identité. Elle perd son statut, ses privilèges, son confort pour un voyage dangereux, croisant trahisons, mensonges et complots. Elle va devoir sauver ses frères du terrible sort qui les a transformé en grues tout en découvrant la vérité sur son royaume, ses origines ou sur les dragons et la magie.

Ce fut une lecture passionnante, il se passe toujours quelque chose pour faire avancer le récit, faire réfléchir le lecteur ou nous pousser dans des fausses pistes, il y a de quoi nous émerveiller et nous terroriser, il y a ce rythme maîtrisé entre action et contemplation. L’autrice sait quand elle doit explorer son univers, nous l’expliquer, elle a parfaitement su jongler entre les détails et son fil rouge sans jamais me perdre. J’ai aimé le fait que les personnages évoluent avec les événements, j’ai apprécié voir les relations se construire ou se défaire.

Mine de rien, les 500 pages sont passées très vite et j’ai pris plaisir à découvrir ce monde dense, et cette histoire captivante. D’autant plus que les chapitres ne sont trop longs ou trop courts et que la plume d’Elizabeth Lim est parfaite pour son récit. Tout est soigné, les descriptions sont jolies et m’ont totalement plongée dans les émotions et les paysages ; les dialogues sont efficaces et permettent de comprendre les personnages et leur relation. Les scènes de magie ou d’action sont bien travaillées, j’ai été séduite par cette plume soignée, élégante et agréable à lire.

Shiori est notre héroïne principale et à l’image de tous les personnages rencontrés, ils ne sont ni tout beau ni tout mauvais, et cet élément a rendu ma lecture encore plus prenante. Shiori peut paraître fière et insouciante, menteuse et malicieuse, trop curieuse et entêtée, elle sait pour autant être loyale à sa famille, sensible et raisonnable, patiente et débrouillarde. J’ai appris à apprécier petit à petit ce personnage déconcertant aux premiers abords. J’ai surtout beaucoup aimé ce qui la relie à Kiki, son papillon origami auquel elle a donné vie avec sa magie, et qui a des allures de Jiminy Cricket. Kiki était par ailleurs adorable et attachante.

Quant aux autres personnages, ils sont très intéressants. Les frères de Shiori ont chacun leur personnalité et leur rôle à jouer au sein du royaume, la belle-mère de Shiori est extraordinaire – j’ai adoré sa personnalité et son histoire – quel personnage inoubliable je trouve. J’ai eu beaucoup d’affection pour Takkan et sa petite sœur Megari, ils étaient merveilleux et si adorables, Takkan est même un gros coup de cœur. J’ai bien aimé Seryu, je le trouve fascinant, drôle et impertinent, je trouve qu’on en sait pas trop sur lui et sur son monde, néanmoins, le peu que l’on voit le rend intéressant. Les derniers personnages, je vous laisse le soin de les découvrir tant ils sont passionnants à voir et il me tarde d’en retrouver certains au prochain tome.


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Kaléidoscope de Brian SELZNICK
Editions Bayard Jeunesse – 2023 – 208 pages – 16 €90
Livre reçu dans le cadre d’une Masse Critique de Babelio
Jeunesse | Aventure | Fantastique | Amitié
Avertissement : [ce livre traite du deuil]


POSE L’OEIL SUR CE KALÉIDOSCOPE. VAS-Y, N’AIE PAS PEUR. Tu y apercevras peut-être un garçon. Il s’appelle James. Les gens pensent que James a disparu. Mais ils se trompent. Si tu regardes dans ces fragments d’images, tu constateras qu’il est bien là. C’est un géant. C’est un chevalier. C’est un camarade de classe. C’est James, bien vivant dans chacune de ses aventures. Est-ce que tu le vois, toi aussi ?



Je remercie les éditions Bayard Jeunesse ainsi que le site Babelio pour cette expérience de lecture. Parce que très clairement, le livre est atypique et très différent de ce que j’avais découvert de l’auteur avec Hugo Cabret – qui était déjà un régal en soi. J’ai passé un très bon moment de lecture et j’ai aimé le lire, le relire pour comprendre les liens, les thèmes, il a plusieurs niveaux de lectures et il plaira autant aux petits qu’aux grands lecteurs.

C’est typiquement le genre de livre qu’il va falloir expérimenter, donc il peut aussi bien plaire que déplaire, il a ce petit côté nébuleux, cette construction qui le rend unique. Il mêle plusieurs genres, différentes ambiances et je me suis surprise à relire certains chapitres, à trouver les fils rouges, les thèmes récurrents, c’est un livre que j’ai aimé lire tranquillement et que j’ai aimé travailler, arpenter les recoins.

Le roman traite d’une amitié, celle du narrateur avec son ami James. Et cette amitié va être explorée de part en part, voguant sur des instants de jeux et de complicités, la rencontre, l’avenir et le futur, le réel et l’imaginaire. En somme, nous avons un ensemble d’histoires qui donnent l’aspect d’un recueil de nouvelles, sauf que le fil rouge est si fort, qu’il s’agit d’un récit avec un début et une fin. Chaque histoire nous offre une nouvelle version du narrateur et de James, de leur amitié, avec un cadre différent, une temporalité autre, mais avec des liens bien marqués qui se retrouvent sur plusieurs fragments et qui donnent une sorte de continuité.

J’ai beaucoup aimé la construction du récit : avec trois parties bien distinctes (matin, après-midi, soir), un nombre d’histoires bien définies (24 pour rappeler les heures). En ouverture une double-page avec un motif qui utilise le principe du kaléidoscope, motif que l’on retrouve avec plaisir dans la page qui suit, avec cette belle illustration pleine page signée Brian Selznick. J’aimais déjà ce coup de crayon avec Hugo Cabret, je suis très heureuse de le retrouver ici, le détail qu’il donne sur chaque illustration est hallucinant. L’utilisation du noir et blanc est parfaite vu le thème majeur du livre. Et donc, après cette belle illustration, vous avez l’histoire qui dépasse rarement les 3 à 4 pages.

Vous allez me dire que c’est très court, 24 petites histoires même avec des liens très forts (thèmes, éléments, personnages), ça reste 24 histoires courtes. Seulement, Brian Selznick maîtrise parfaitement son récit, les histoires offrent une jolie histoire d’amitié – comme dit plus haut, avec beaucoup de justesse dans les émotions, des idées délicieuses pour notre enfant intérieur, et un sens de la précision pour le texte (dialogues comme descriptions). Nous avons donc des voyages dans la forêt, des histoires d’objets antiques et artisanaux, des promenades dans des jardins, des créatures fantastiques et merveilleuses comme des géants, des dragons ou une momie, sans compter des lieux féeriques comme la lune, une bibliothèque, un musée, des vieilles bâtisses…

C’est un voyage unique que propose l’auteur, car toutes ses merveilleuses histoires sont rattachées à James, à notre enfant-narrateur qui a perdu James et qui tente de le retrouver, çà et là. Nous suivons son deuil, et chaque rencontre avec James permet d’explorer les souvenirs, le temps, la mort, la valeur de l’amitié, le pouvoir de l’imaginaire. L’ensemble est très poétique, délicat aussi, car chaque débat est soulevé sans jamais y apporter une réponse franche – ce qui agacera certains lecteurs – mais qui permet à chacun de réfléchir aux sujets abordés de manière personnelle.

J’ai adoré le récit proposé par l’auteur, même si je me dois d’être honnête. Je l’ai commencé, j’ai mis du temps à comprendre le récit devant moi, j’étais donc décontenancée par ce récit que je jugeais incomplet, étrange et ambigu. J’ai dû lire les notes et remerciements de l’auteur pour comprendre l’origine de l’histoire, relire les chapitres déjà lus en faisant davantage attention à certains points. Et finir ma lecture, bien plus enthousiaste qu’au commencement. Je ne vais pas vous dire comment lire le récit, je suppose que c’est à chacun et chacune de choisir comment l’aborder, toutefois, je suis admirative du travail fait par l’auteur.

J’ai beaucoup aimé le narrateur et James, j’ai été très touchée par cette lecture et émerveillée par l’expérience qu’elle a générée. J’espère poursuivre ma découverte de l’auteur avec d’autres récits.




Livre lu pour le Blossom Spring Challenge, édition 2023


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Bulle dans sa bulle de Christian DEMILLY et Audrey CALLEJA
Éditions Grasset Jeunesse – 2022 – 40 pages – 17 €50
Masse Critique Babelio
Album Jeunesse


Bulle aime manger des amandes. Bulle aime manger du saucisson. Bulle adore les cornichons, les bananes (pas trop mûres), le yaourt, le sirop de citron et les éclairs au chocolat. Une fois même Bulle s’est préparé un immense bol avec des amandes, du saucisson, des cornichons, des bananes (pas trop mûres), du yaourt, du sirop de citron et des éclairs au chocolat… Mais, bizarrement, Bulle n’a pas trouvé ça bon du tout. Bienvenue dans l’univers de Bulle ! Découvrez ce qu’il aime, ce qui lui fait peur, ce qui le rassure… Dans sa bulle, Bulle tisse un cocon qui lui permettra de voir à quel point la vie est belle, quand on sait la regarder, même si elle peut être bien dure parfois. Une ode à la vie intérieure et au foyer, pour apprendre à s’aimer, se connaître, s’accepter ; se construire et aller de l’avant malgré les difficultés.


Énorme coup de coeur pour cet album qui est à mettre entre toutes les mains, et il intéressera davantage les petits comme les grands qui se sentent introvertis, celles et ceux qui aiment le calme, la vie intérieure – je pense que le titre lui va comme un gant, c’est un album qui parle de rester dans sa bulle, du bien-être qui s’en dégage, sans aucun jugement ni injonctions, ça fait tellement du bien et ça fait tellement plaisir. C’est un album paisible, bienveillant et poétique.

Je remercie donc les éditions Grasset ainsi que le site Babelio pour cette découverte, j’aurais aimé lire ce type d’histoire plus petite pour ne plus me sentir bizarre ou en décalage. Je me serais dit que je suis comme Bulle et que c’est OK, que tout va bien, je ne suis pas obligée d’être comme les autres. Les messages envoyés par l’album sont positifs, émis avec beaucoup de respect et une petite pointe d’humour délicieuse qui rend le texte charmant.

Par ailleurs, j’aime beaucoup ce texte qui est très lisible et agréable à lire, il est chantant et poétique dans le choix des mots, du rythme des phrases et des rimes – ce qui fait qu’il est génial à lire à haute voix. J’aime aussi cette typologie en petits points que l’on trouve dans le titre et qui se voit sur les premiers mots de chaque page.

Et les illustrations accompagnent à merveille le texte, le style graphique est une affaire de goût personnel, cependant, vu la thématique de l’album, je trouve les illustrations apaisantes. Des traits sans aplats de couleurs (ou peu), avec des couleurs loin d’être agressives, des dessins qui permettent d’identifier rapidement les éléments, les objets, les situations… J’ai adoré cet univers simple, épuré et très tendre qui renforce l’atmosphère souhaitée pour cet ouvrage.

Tout est doux et malicieux, sans être mielleux ou mélancolique, c’est pétillant et charmant, j’ai adoré le lire et le relire, et nul doute que je le relirais très souvent. J’aime la maquette de l’album qui a su mêler texte et image, le texte ne mange pas les illustrations et celles-ci ne supplantent pas le texte. Le format rend l’ouvrage hyper agréable à prendre en main, une couverture cartonnée et mat, un personnage en relief sur la couverture, une reliure soignée qui permet d’ouvrir le livre en grand, du beau papier. L’objet est délicat et aussi satisfaisant que ce qu’il renferme, un album inoubliable.





J'ai parlé de cet album jeunesse dans deux vidéos : mes lectures préférées de 2021/2022 et mes lectures préférées de cet hiver 2022/2023.

Livre lu pour le Cold Winter Challenge 2022

Crédits images :
Livraddict * Flaticon * Canva * Unsplash




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Ewylyn ✨

Ewylyn * 33 ans


J'aime les genres de l'imaginaire et j'affectionne les récits historiques et/ou d'aventure. J'adore la non-fiction, les albums jeunesse ou encore les BD et mangas. Je raffole de thé et de pâtisseries, de jeux vidéos, d'animation, d'histoire de l'art et d'histoire, de papeterie et de bujo.


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