Arcana (BLASCO) - Tome 2 : Le parcours du fou
Le parcours du fou de Serena BLASCO
Tome 2 de la saga Arcana
Tome 1, Le coven du Tarot (ma chronique à relire)
Éditions Drakoo – 2023 – 118 pages – 16 €95
Bande dessinée | Aventure | Magie | Tarot | Famille | Prophétie | Divination
Radar à diversité : [emploi du iel, personnages non-genrés, personnages LGBTQIA+]
Fauna et Flora, deux jumelles de 15 ans qui ignorent tout l’une de l’autre, ont grandi sur deux îles différentes. Envoyées sur l’île d’Arcana pour intégrer les brigades des arcanes majeurs au coven du tarot, elles découvrent leur parenté. Les deux sœurs ignorent encore qu’une terrible prophétie plane au-dessus d’elles.
Un second opus que je me suis empressée d’acheter pour aussitôt l’engloutir avec Fais vriller ta PAL, et quel tome formidable ! J’ai adoré chaque page lue et je suis désormais impatiente de savoir comment va se passer la suite, comment toute cette histoire va s’achever. Parce que le final de tome 2 est captivant et donne envie de se jeter sur le troisième.
L’histoire poursuit son chemin avec un fil rouge recentré sur les deux sœurs, et j’ai aimé les suivre à travers les énigmes et les épreuves pensées par le Fou. Nous reprenons donc la route depuis la fin du premier tome pour arriver dans un endroit aussi merveilleux que terrifiant, avec son lot de surprises, de révélations, d’émotions et de péripéties. Je ne me suis pas ennuyée une seule fois pendant ma lecture, j’ai passé un très bon moment à découvrir chaque étape pensée l’une des Arcanes Majeures.
C’était rythmé et passionnant à lire, avec comme toujours de la part de l’autrice, de beaux messages côté diversité et inclusion, des thèmes sur l’amour de soi et des autres, le respect d’autrui. Cela peut paraître mièvre prononcé comme ça, mais j’aime énormément les répliques apaisantes et bienveillantes. Par ailleurs, j’ai eu beaucoup d’affection sur les thématiques liées à l’anxiété, aux doutes sur ses capacités, aux peurs.
Mine de rien, ce parcours du Fou mène à de l’introspection, à des questionnements personnels, à des interrogations plus intimes. Nous avons donc un deuxième tome plus profond, plus chargé en émotions, plus sombre également en dépit des couleurs fantastiques dont se parent les planches. Le texte est soigné, simple et efficace, le récit avance à un bon rythme. Et le final est prenant, je suis restée subjuguée par cette fin qui – avec les révélations faites au cours du tome – me rend curieuse, tendue aussi.
Comme pour le premier tome, Serena Blasco profite de ce second opus pour étoffer son univers, le renforcer, développer les personnages et leurs liens. J’ai aimé découvrir les nouveaux protagonistes comme Star par exemple et son comparse Mérope, j’ai pu apprécier de nouvelles Arcanes, certaines sont hypers mystérieuses, d’autres sont intéressantes – j’arrive pas à savoir si ce sont des amis ou pas. En tout cas, je suis trop contente de revoir les anciens, de voir les évolutions des deux sœurs. J’aime l’une comme l’autre et elles forment un tandem formidable à suivre, je suis impatiente de voir ce qui va leur arriver dans le prochain tome.
Là où je suis fan de cette bande dessinée, c’est qu’au lieu d’alourdir l’intrigue principale, l’autrice a marqué des pauses avec des pages permettant de creuser son monde, les notions exploitées, les personnages et s’en amuse même avec L’Arcazine, le journal lié à son univers et mettant en scène les avancées, exploits réalisés durant le parcours du Fou. Une excellente façon de lier l’utile à l’agréable. Ce sont des pages que j’ai adoré explorer et cela permet de créer des interludes comme des minis cliffhangers.
Le texte fluide, élégant et charmant, cela se lit facilement et il y a un bon équilibre entre l’absence de bulles pour mieux nous faire apprécier la tension et les actions ET les moments où des explications sont nécessaires pour avancer hypothèses et marquer les révélations. Enfin, l’objet-livre est splendide, une belle couverture, des décorations soignées, des illustrations de toute beauté, colorées et travaillées, les planches se laissent admirer, tout est lisible et expressif. Les illustrations sont faites avec de l’aquarelle et ça renforce mon admiration pour le travail abattu par Serena Blasco.
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