La longue marche des dindes (BISCHOFF et KARR)

by - 20.10.24

visuel créée sur canva pour la chronique lecture de La longue marche des dindes de Léonie BISCHOFF aux éditions Rue de Sèvres


La longue marche des dindes de Léonie BISCHOFF
D’après le roman de Katherine KARR, L’école des loisirs (1999 et 2018)
Éditions Rue de Sèvres – 2022 – 145 pages – 18 €
Bande dessinée | États-Unis | Historique (1860) | Voyage | Amitié | Famille
Avertissement : [violences physiques et verbales, usage d’armes à feu, thème de l’alcoolisme et de la maladie, mort]



Missouri, été 1860. Après avoir quadruplé son CE1 à 15 ans, Simon diplômé d’office par Miss Rogers se voit refuser l’entrée en CE2 et doit gentiment déployer ses ailes. Aussi, le soir même de cette mauvaise nouvelle, lorsqu’il apprend que les dindes sur pattes valent 20 fois plus à Denver que chez lui, il décide d’acquérir 1000 têtes pour les convoyer sur 1000 kilomètres et prouver ainsi qu’il a le sens des affaires. Il recrute pour l’escorter une équipe improbable avec laquelle il va devoir traverser le désert, affronter les rocheuses et négocier avec les Indiens ! Ces derniers accepteront-ils de laisser passer cette étrange caravane qui doit atteindre Denver pour y faire fortune ?



Je ne connaissais pas du tout cette histoire avant de voir la bande dessinée apparaître çà et là sur quelques blogs que je suis ET dans le livre Tout sur la littérature jeunesse de Sophie van der Linden (Gallimard Jeunesse). Parce que le pitch m’intriguait fortement, je me suis décidée de l’emprunter à la médiathèque, et j’ai passé un très bon moment de lecture. À tel point que j’ai hâte de pouvoir lire le roman de base de Kathleen Karr.

J’ai trouvé l’histoire passionnante à suivre, j’ai adoré découvrir Simon à travers son voyage, un défi incroyable qui donne une aventure humaine riche en enseignements. Chaque partie amène son lot de problèmes, de solutions à trouver, d’antagonistes ou d’alliés, de messages à apprendre sur soi ou les autres. C’était un récit très touchant et chargé en émotions, dès les premières lignes et jusqu’à la fin, j’étais à fond dans la bande dessinée.

Nous avons un univers bien construit autour des États-Unis des années 1860, avec des questions liées aux armes, à la nature et aux animaux, aux relations humaines qu’elles soient familiales, amicales ou amoureuses, au dépassement de soi et à la confiance en soi. C’était comme si les petites histoires de ces personnages très différents nous permettaient de comprendre, d’entrevoir l’Amérique de cette époque. J’ai donc été très sensible aux thématiques exploitées durant le récit.

Si je ne peux pas juger de l’adaptation, je peux néanmoins apprécier le découpage en plusieurs parties qui permettent de faire de réelles avancées, les 145 pages passent à une vitesse folle et j’ai beaucoup aimé le style d’écriture, soigné, élégant, sans pour autant être désuet, c’était fluide et moderne, très agréable à lire, j’ai apprécié le fait que chaque personnage s’exprime différemment. Les bulles ne dévorent pas les illustrations, c’est lisible en termes de typographie.

Le personnage de Simon est ultra attachant, j’étais super heureuse de trouver un jeune garçon déterminé et sensible, débrouillard et curieux, malin et énergique. J’ai aimé le lien qui l’unit à ces dindes qu’il transporte depuis chez lui vers Denver, c’était un lien précieux et touchant. J’ai apprécié les personnages que Simon va rencontrer comme Emmett le chien, Mr. Peece qui conduit le chariot, Jo qui a fui l’esclavage et tant d’autres. Ils sont humains, en bien comme en mal, ils évoluent, apportent leur pierre à l’édifice, je suis impatiente de pouvoir les retrouver dans le roman.

Enfin, les illustrations sont d’excellentes qualités, j’ai trop aimé les style de Léonie Bischoff. Les personnages sont identifiables au premier coup d’œil et ils sont très expressifs, les décors font voyager et accompagnés des objets, des véhicules et des vêtements, j’ai eu une vraie plongée dans les années 1860. Les planches sont lisibles, les couleurs sont très bien choisies, douces et naturelles pour renforcer ce voyage au grand air. J’ai beaucoup aimé regarder les pages de cette bande dessinée.


Planche de la Longue marche des dindes de Léonie Bischoff, bande dessinée adaptée du roman de Katherine Karr aux éditions Rue de Sèvres, sans spoilers


Crédits images :
Livraddict * Flaticon * Canva * Unsplash

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