Les enquêtes d'Enola Holmes, tome 9 (SPRINGER) : Enola Holmes et la marque de la mangouste

by - 13.10.24

Photo de la couverture du livre Enola Holmes et la marque de la mangouste de Nancy SPRINGER aux éditions Nathan avec des objets rappelant l'ambiance du livre, de vieux journaux et papiers, des dessins en noir et blanc

Enola Holmes et la marque de la mangouste de Nancy SPRINGER
Tome 9 des Enquêtes d’Enola Holmes
Éditions Nathan – 2024 – 256 pages – 15 €
Littérature adolescente | Policier | Ère victorienne | Féminisme | Sororité | Littérature | Médecine



La jeune détective Enola Holmes et son frère Sherlock sont appelés à la rescousse pour retrouver un éditeur de renom qui a disparu… et qui n’est autre que le meilleur ami de Rudyard Kipling ! Durant leur enquête conjointe, Enola va devoir se frotter à des chiens enragés, à des savants fous, et à la mystérieuse confrérie portant la marque de la mangouste…



Je suis une très grande fan de cette héroïne qui compte parmi mes préférées jusqu’à ce jour. Je me suis précipitée pour acheter ce neuvième tome et pour le lire durant le défi de Mister Kev, le Ice Cream Summer Challenge de 2024. Après coup, je pense que si j’ai passé un bon moment, j’ai préféré les deux opus précédents à celui-ci. Mais ça tient à des détails, à des différences d’ambiance et d’intrigues qui sont des goûts personnels. Le roman reste par ailleurs très bon, et la saga demeure une référence du polar jeunesse et adolescent.

J’ai aimé retrouver Enola, comme toujours, c’est un régal de parcourir le Londres victorien en compagnie de cette héroïne résolument féministe, débrouillarde, curieuse, sensible et perspicace. Elle est mise à rudes épreuves dans ce tome, un brin chahutée – notamment dans le final, ce qui permet d’aborder une autre facette d’Enola, parce que mine de rien, elle reste surprenante à se lancer dans l’aventure, à affronter physiquement des malfrats. Elle m’épate encore, même après neuf tomes.

J’aurais aimé une histoire mieux construite, amenée et rythmée. L’intrigue est pourtant super intéressante quand on prend les éléments en solo. Nous avons un auteur, Rudyard Kipling (Le livre de la Jungle), il y a cet ami et éditeur disparu, ces animaux atteints de la rage, la confrérie de la mangouste, quelque part, c’est un bel hommage à Kipling qui a souvent écrit sur des animaux (comme dans les Histoires comme ça). J’ai adoré le Londres victorien qui se mêle aux premiers pas de l’Art déco, c’était fascinant aussi. Bref, tout était soigné, travaillé, j’étais vraiment dans l’ambiance du récit.

Mais l’enquête, elle a peiné à démarrer, j’ai souvent eu du mal à raccorder les wagons et j’ai eu cette impression de brouillon, de confusion durant toute la lecture, en dépit du fait que j’étais à fond dedans et que j’aimais ce livre. J’aurais aimé un peu de ligne directrice et de cadre, par ailleurs Sherlock m’a pas mal manqué, je l’ai trouvé éteint et peu utile par endroit, les interactions entre les deux me paraissaient moins fortes que dans les autres opus. Donc mon intérêt pour l’histoire a vacillé par instant, rien d’alarmant en somme, mais des petits couacs çà et là.

Rudyard Kipling était passionnant comme personnage, c’était un sacré numéro, impressionnant, atypique, il n’apparaît pas souvent, mais quand il est là, il prend la lumière, s’impose et se révèle captivant. Pas toujours très aimable, toutefois, je suppose que cela va avec ses problèmes de santé et de vie. Les autres personnages étaient sympathiques, pas aussi développés que j’aurais aimé, mais j’ai eu beaucoup d’affection pour l’éditeur disparu et sa sœur, pour le Dr. Lister et ses recherches.

Mine de rien, ce roman a une âme différente, il m’a davantage rappelé les Colombes du Roi-Soleil, une intrigue qui permet de développer des thématiques spécifiques, comme pour parler d’un auteur en particulier, de l’écriture et des mots, de la rage, de l’art nouveau et de l’art déco, c’était un très beau voyage malgré une enquête un peu confuse.


Crédits images :
Livraddict * Flaticon * Canva * Unsplash

Bannière d'Ewylyn pour parler du soutien sur Patreon et Tipeee
Patreon - Tipeee. Merci 

You May Also Like

0 comments