Tomes 1, 2 et 3

Éditions Komikku – 2015 – 205 pages, 186 pages, 189 pages – 9 €

Manga | Tranche de vie | Forêt | Amitié

Depuis plusieurs années, je vois passer sur les réseaux la saga Minuscule et elle me faisait de l’œil, pour cet aspect tranche de vie, pour les retours vantant le côté réconfortant et apaisant de la série, et enfin, le style graphique absolument trop trognon. Alors, j’ai enfin franchi le cap, j’ai emprunté les trois premiers tomes à la médiathèque et désormais, je suis conquise. A tel point que je vais poursuivre cette série et chercher à avoir les tomes chez moi.

C’est vraiment une saga doudou. Si vous cherchez à faire une pause manga, si vous avez une panne de lecture, pas de doute possible, il faut se pencher sur Minuscule. C’est tendre, apaisant, bienveillant, doux, réconfortant, les chapitres se suivent et ne se ressemblent pas. Nous avons des jolies scènes de rencontres, de petites péripéties, de joyeux repas, de créations et bricolages en tout genre… On ne s’ennuie jamais aux côtés de Mikochi, Hakumei et tous leurs amis.

C’est un manga tranche de vie, si l’histoire ne va pas comporter un début et une fin, si elle ne va pas être rythmée et tendue, ou avec des enjeux grandiloquents, la force de cette saga réside sur l’attachement que l’on a envers les personnages, pour l’univers qui s’étoffe chapitre après chapitre, pour cette atmosphère qui nous plonge dans une bulle qui fait un bien fou au moral. Pourtant, en trois tomes, je ne me suis pas lassée et je suis même impatiente de retrouver ce monde, ces protagonistes et cette ambiance.

Les personnages sont super touchants et sympathiques. J’aime leur caractère et leur passion, Mikochi est plus réservée et discrète, passionnée par la nourriture et la couture tandis qu’Hakumei est bien plus nonchalante et franche, très intéressée par le travail de la pierre, du bois, le bricolage. J’aime leur duo, elles fonctionnent ensemble avec une alchimie qui force l’admiration, et j’aime davantage les voir interagir avec d’autres personnages comme Konju la chanteuse, Sei et ses expériences atypiques.

Mon gros coup de cœur revient à l’univers qui m’a fasciné du début à la fin. Etant minuscule, tout est proportionné à la taille de nos protagonistes, ils prennent donc un quartier de myrtille, vive à plusieurs dans un arbre gigantesque, chaque action devient une aventure hors du commun – comme transporter un meuble. Au-delà de la fantaisie qui m’a séduite, il y a cette belle dose de bienveillance et d’humour, ces liens d’amitié et ces bons moments de partage, ces fêtes chaleureuses, cet optimisme indéfectible qui file la pêche. Le texte se laisse lire, il est soigné et malicieux, avec de belles émotions pour certaines histoires, sans oublier une relation entre les humains et la nature qui fait sourire.

Les illustrations sont splendides, chaque détail m’a happée – tout est soigné, lisible au niveau des émotions ou des actions, le design des personnages fait qu’il est impossible de les confondre, les décors sont merveilleux à admirer. Je trouve le coup de crayon fin et y a pas à dire, c’est si mignon à regarder, ces planches font clairement partie du charme de la série et ils sont parfaitement adaptés à ce côté mignon. Personnellement, j’en suis totalement fan et je suis plus que contente d’avoir craqué sur les trois premiers tomes. Ce fut une excellente lecture, j’ai eu un coup de cœur et j’ai hâte de découvrir la suite.