Les enquêtes d'Enola Holmes (BLASCO et ARNOUX) - Tomes 4 à 6
Les enquêtes d’Enola HOLMES de Serena BLASCO et Lucie ARNOUX
D’après les romans de Nancy SPRINGER
Tome 4 : Le secret de l’éventail – Tome 5 : L’énigme du message perdu – Tome 6 : Métro Baker Street
Éditions Jungle – 2017, 2018, 2019 – 72 pages, 64 pages – 13 €
Bande dessinée | Adaptation | Policier | Ère victorienne | Conditions des femmes
Tome 4 >
Mai 1889, Londres. Enola semble reconnaître sur son chemin Lady Cecily Alistair, accompagnée de deux chaperonnes. La jeune femme, en détresse, confie à Enola son éventail rose qui contient un message codé d appel au secours. Enola découvre que Cecily est séquestrée en attendant son mariage avec Bramwell, son peu aimable cousin. Enola décide alors de venir au secours de Cecily et elle s’aperçoit que son frère Sherlock est investi de la même mission. Mais Enola a bien l intention de mener son enquête seule…
Tome 5 >
Londres, juin 1889. En rentrant chez elle, Enola découvre son nouveau foyer dévasté et constate l’enlèvement de sa chère logeuse, Mrs Tupper. Aussitôt, Enola se lance à sa recherche, et s’aperçoit que l’origine de cette disparition est liée à un énigmatique message brodé sur le ruban d’une robe appartenant à Mrs Tupper. De filatures en fouilles acharnées, son enquête la mène à la célèbre Florence Nightingale, infirmière britannique qui a dédié sa vie aux soins des malades, notamment lors de la guerre de Crimée, trente ans plus tôt. La grande dame pourrait bien être à l’origine du message crypté, qui, dévoilé, provoquerait un véritable scandale…
Tome 6 >
1889, Londres. Enola enquête sur la disparition de lady Blanchefleur del Campo lorsqu’elle apprend que ses frères, Sherlock et Mycroft, la recherchent désespérément. En effet, Sherlock vient de recevoir un mystérieux paquet en provenance de leur mère, adressé à Enola, et qu’elle seule peut déchiffrer. Ensemble, les trois Holmes devront résoudre ces différentes énigmes.
Quel régal de pouvoir enfin lire les tomes 4, 5 et 6 de cette adaptation, vu mon profond amour pour la série de romans. Depuis 2019, je cherchais à mettre la main sur le tome 6, chose faite en l’empruntant à la médiathèque et ce fut un réel ravissement à découvrir. Si vous souhaitez vous mettre à la saga, mais que les romans ne vous tentent pas de prime abord, lisez ces bandes dessinées, ce sont de très bonnes et belles adaptations.
Je retrouve avec plaisir la personnalité extraordinaire d’Enola, sa force et sa sensibilité, ses espoirs quant à retrouver et suivre la trace de sa mère, ses déboires avec ses frères qui prennent une tournure inattendue, sa débrouillardise qui la pousse à chercher la vérité, à se sortir de situations périlleuses, son esprit de logique et son intuition qui font d’elle une très chouette héroïne, une inoubliable enquêtrice. Et je suis davantage ravie de voir le personnage prendre forme et couleurs avec le travail de Serena Blasco et de Lucie Arnoux.
L’intrigue du tome 4 est passionnante à lire, j’assiste au rapprochement entre Sherlock et Enola, j’ai aimé suivre son enquête au sein d’un orphelinat sordide sous une sombre histoire de mariage arrangé. La victime est cette chère lady Cecily Alistair, une amie d’Enola qui va devoir se triturer les méninges pour la sortir une nouvelle fois des griffes d’un père détestable. Quant à l’histoire du cinquième tome, les pas de l’enquêtrice se dirigent vers une personnalité emblématique de la médecine, Florence Nightingale. Notamment parce qu’on parle de messages codés, de secrets bien gardés, de politique et de loyauté, le tout en sauvant la vie de Mrs. Tupper. Enfin, pour le sixième tome, une intrigue plus personnelle pour la famille Holmes, on retrouve un peu la construction du premier opus. Enola, Mycroft et Sherlock vont devoir travailler de concert pour retrouver une lady disparue et leur mère.
Dans les trois tomes et fidèle à la série de romans, des destins de femmes connues ou non, on y parle des conditions des femmes, de corsets infligeant des dégâts corporels irréversibles à de la manipulation mentale, on parle de la liberté des femmes de créer, d’étudier, de mener leur vie à leur guise, des thématiques et des messages impactants, le tout avec une immersion réussie dans le Londres victorien. Les histoires sont très bien adaptées et rythmées, je ne me suis pas ennuyée une seule page, j’ai adoré ce mélange d’action, d’humour, c’était dynamique et agréable à lire.
Les illustrations sont magnifiques, ce côté aquarelle donne des effets, des détails que j’aime découvrir, voir. Je suis admirative de ce style, les couleurs sont merveilleuses, j’adore voir ce Londres du 19e émerger à travers les décors des bas ou beaux quartiers. Les planches sont agréables à admirer pour les détails, les couleurs passionnantes, le design des personnages et leur expressivité. Je suis totalement sous le charme du découpage, et ce sixième tome est absolument merveilleux sur le plan visuel, il y a des planches de toute beauté, et les petits bonus à la fin sont ravissants, le carnet est aussi touchant que splendide.
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