Contes des royaumes (PINBOROUGH) - Intégrale (3 tomes)
Contes des royaumes de Sarah PINBOROUGH
Tome 1 : Poison – Tome 2 : Charme – Tome 3 : Beauté
Lu en version numérique, existe en version papier et en version intégrale
Éditions Milady – 222 pages, 255 pages et 217 pages – 2014
Roman | Adulte | Romance | Réécritures de contes | Fantasy | Magie
Avertissements : [scènes explicites à caractère sexuel, violences physiques et verbales]
Les contes de Blanche-Neige, Cendrillon et de la Belle au bois dormant revisités : cruels, savoureux, tout en séduction. Découvrez les versions qui n’ont jamais été révélés et redécouvrez ces histoires différemment.
En fan de contes et de réécritures, j’avais depuis fort, fort longtemps les versions numériques de ces trois romans qui ont été à leur sortie hautement commentée et prisés sur les blogs. J’en entendais souvent parler et j’étais curieuse de m’en faire mon propre avis. Si vous voulez la vérité, ce sont des récits particuliers et j’en garderai pas un souvenir très longtemps dans ma mémoire. Néanmoins, ces contes revus et corrigés sont intéressants sur certains aspects, mais ils me posent de nombreux problèmes.
POISON
Les grandes lignes du conte sont reprises, par conséquent, je ne me suis pas sentie perdue et on y retrouve le prince, la princesse et sa belle-mère, la pomme et les nains. Pour autant, les personnages ne sont pas du tout travaillés ni très attachants, j’ai trouvé des changements de personnalités au sein d’un même protagoniste peu crédible, voire incompréhensible. L’univers est pas assez fourni en développement pour capter mon attention et la plume reste peu captivante et soignée.
Ce qui m’a surtout interpellé, ce sont les scènes 18+ qui n’apportent absolument rien au récit tant elles sortent de nulle part – on aurait dit les cliches des films pornos, tout étant prétexte pour écrire ces scènes. La question du consentement sur certains aspects m’a également fait grincer des dents. Et pour finir, si la fin est cruelle et intéressante en soi, elle est hyper mal emmenée et même en la relisant plusieurs fois, je n’ai toujours pas compris.
CHARME
Cette fois-ci, l’histoire est davantage captivante, car bien des éléments du premier opus trouvent des avancées, des réponses, des explications bienvenues. Par ailleurs, la réécriture de Cendrillon est mieux tournée je trouve, on y retrouve les fondamentaux avec quelques twists appréciés.
En effet, la relation entre le chasseur et Cendrillon est elle sympathique à découvrir et à voir évoluer. Idem pour ce qui est de Rose avec le prince charmant, c’était très chouette à lire, avec pas mal de mystères aussi. En revanche, le personnage même de Cendrillon était insupportable, agaçante et égoïste, très méprisante à l’égard des autres, ce qui m’a plus d’une fois gênée et surprise.
Autre point dommageable, cette affaire d’enfants disparus qui aurait gagné à être plus développée. Dans le reste, la plume s’améliore légèrement, mais elle reste très pauvre, formelle et pas assez soignée pour me captiver du début à la fin ; quant aux scènes 18+, elles ouvrent des sujets passionnants, ça au moins je le reconnais, autour du plaisir féminin, mais elles restent mal écrites, mal insérées au récit aussi.
BEAUTÉ
Une histoire qui est certainement la meilleure des trois, parce qu’ici, l’autrice nous offre un savoureux mélange entre La belle au bois dormant, La Belle et la Bête, et une légère pointe de Rumpelstiltskin et c’est bien dosé, développé. J’étais très contente de lire cette réécriture.
Seulement, on reste sur la direction artistique des autres opus, présenter de très bons éléments, de bonnes trouvailles qui sont si peu développées que c’est ultra frustrant. Certes, les romans sont très courts, mais j’aurais aimé que l’autrice prenne son histoire plus au sérieux, parce que c’est hyper bancal à l’arrivée. C’est trop dommage, parce qu’avec du recul, l’ensemble avait du potentiel !
L’ambiance plus sombre, plus violente et pesante permet aussi une meilleure immersion dans le récit, c’est triste de voir de bons personnages rester en surface. Toutefois, l’autrice a réussi à faire des scènes 18+ mieux tournées, moins nombreuses, sans prétextes trop louches et qui servent le récit. Quelque part, il y avait du mieux.
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