Balivernes – 2017 – 32 pages – 9 €

Masse Critique Babelio

Famille | Voyage | Anniversaire | Album Jeunesse

Je suis tellement heureuse d’avoir reçu cet ouvrage à l’occasion d’une Masse Critique organisée par Babelio ! Je vous avais présenté Satoe Tone sur le blog avec son excellent « Une si jolie Terre », me revoici aujourd’hui pour vous parler d’un ouvrage plus ancien « Joyeux anniversaire, maman ! ». Plus ancien, mais qui est toujours d’actualité, d’autant plus que le coup de coeur se confirme.

Cet album respire la mignonnerie absolue ! Impossible de ne pas craquer ou fondre devant ce style adorable, ces tons pastel et pour la quête de nos cinq petits poussins. D’un point de vue objet, le livre est très joli, facile à manier en raison de son petit format, couverture en hardback. Les illustrations sont magnifiques et le texte prend peu de place, ce qui permet de les admirer. Le texte revêt une très belle police d’écriture qui ne la rend pas illisible pour autant.

Le style de Satoe Tone est parfaitement retrouvée, pour ma plus grande joie ! Des animaux stylisés avec un côté très mignon, limite kawaii. Il y a des décors somptueux, ils ne sont pas détaillés, toutefois, l’illustratrice donne suffisamment d’éléments pour nous représenter la mer, la prairie. C’était mon coup de coeur numéro 1 sur cet album, les paysages et les couleurs, elles sont merveilleuses, ça donne beaucoup de poésie et de charme.

L’histoire nous offre une parfaite dose de mignonnerie, avec cinq frères poussins déterminés à trouver le parfait cadeau d’anniversaire pour leur maman. Les voilà en route par monts et par vaux, dans les airs, sous l’océan, au coeur du danger afin de trouver de quoi offrir pour cette occasion qu’ils jugent unique. J’ai beaucoup aimé cette histoire, le voyage rend nos petits héros très attachants, chaque lecteur pourra facilement s’identifier aux personnages et à cette problématique qui est universel.

Le message final est un peu naïf et facile, moins subtil et élégant que sur « Une si jolie Terre », mais dans le même temps, je ne peux pas en vouloir à l’autrice, il est difficile avec un tel sujet de ne pas avoir un final touchant et facile. Du côté du texte, il est simple et efficace, avec toujours cette part de mystère et de poésie, pour laisser l’imagination planer avant de découvrir la réalité. J’aime beaucoup ce procédé, ça instaure un décalage très amusant ou effrayant selon les situations.

Balivernes – 2020 – 32 pages

Album jeunesse | Environnement | Animaux | Voyage

Depuis pas mal de temps je suis le travail de Satoe Tone de loin, je mets sur ma wishlist beaucoup de ses albums parce que je suis très fan de son style d’illustration. La récente masse critique jeunesse organisée par le site Babelio me permet aujourd’hui de découvrir une petite partie de son univers. Merci à Babelio et aux éditions Balivernes, parce qu’aujourd’hui, je sais qu’il s’agit d’une belle porte ouverte et que je garderai cet album, tout comme j’irais acheter et lire les autres.

Cet album est à mettre entre toutes les mains, il a une portée écologique et poétique, il y a de l’humour et beaucoup de douceur, pas de jugement ou de moral, il est très doux et lumineux, drôle et onirique. Je l’ai reçu et lu dans la foulée, et j’ai bien dû le relire quatre ou cinq fois depuis, parce qu’il est court, percutant et très agréable à lire.

Déjà, c’est un bel objet avec son format en paysage bien pensé vu l’importance des décors et des paysages. Il a une très belle couverture qui attire forcément l’oeil, le mélange de rose et de bleu, ça a fonctionné direct avec moi ! Les petits pompoms entre rose et blanc paraissent duveteux et tout mignons, pareil pour ces charmants pingouins avec cet arbre si travaillé dans son feuillage. Ca donne à cette couverture une dimension fantaisiste, magique qui a su m’émerveiller. De plus, le livre est en hardback et en fin d’ouvrage, il y a une double page autour du message écologique.

Cette double-page explique très bien les dates importantes en matière de protection de la Terre, avec le sommet de Rio, le protocole de Kyoto ou encore la COP21. Le texte revient aussi sur la difficulté de faire respecter ces engagements et sur l’importance de protéger notre espace de vie commun, la Terre. C’est simple, efficace, bien écrit, avec des faits sans être culpabilisant – ce qui fait du bien, un message d’espoir avec des gestes simples à faire chez soi et à quel point chaque pas est précieux, chaque petit geste compte. C’est un message super important à faire comprendre, on peut et on a le droit de faire de petits pas, de petits gestes vers la bonne direction.

L’histoire est super chouette. La scène d’exposition nous présente une adorable famille de 84 pingouins (le 84 est expliqué dans la double-page) qui se retrouve obligée de déménager, car la banquise fond. L’histoire se découpe en plusieurs double-pages qui joue des contrastes très forts et intéressants. Ils vont aller au sud, au nord, à l’ouest, à l’est pensant qu’il fait plus beau, que l’herbe est plus verte ; d’ailleurs ils rêvent de paysages magnifiques, luxuriants et chaleureux. Malheureusement, la joie est de très courte durée quand survient le retour à la réalité. Suivre les pingouins dans leur périple est à la fois drôle et triste, on finit par s’attacher à ces braves animaux et à espérer qu’ils trouvent un bel endroit où vivre.

Le texte est parfait. Il est parfait parce que simple, sans mots complexes, sans jugements. Il est explicite, simple à comprendre, à lire, efficace et percutant, sans fioritures et pourtant très poétique. On sent poindre l’espoir, l’envie puis la désillusion, un peu de panique et de tristesse. De plus, le texte est toujours lisible ce qui facilite la lecture en solo ou à plusieurs.

Quant aux illustrations, c’est réellement un coup de coeur ! J’adore les couleurs utilisées dans cet album, les pages colorées sont parfaites pour s’évader, s’émerveiller. Il y du bleu, du rose, la prairie est magnifique avec ce vert et ces escargots, pareil pour les collines en fleur, c’est juste merveilleux. Comme si nous avions des paysages de fantasy, des paysages d’ailleurs, plein de magie et de beauté. Je suis complètement sous le charme. Et les illustrations des paysages réels, ceux que nos pingouins trouvent font d’autant plus mal que tout est vide, avec des couleurs plus sombres avec du noir, du gris, des bleus ou des verts très foncés, mêmes nos personnages principaux perdent de leur éclat dans ces décors. Nos amis pingouins sont d’une grande beauté et ont beaucoup d’élégance, ils ont tous un joli nœud papillon et un super chapeau haut-de-forme. Ils sont entre blanc et rose, ce qui leur donne fière allure, ce qui les rend facilement repérables, je les trouve très beaux et trop mimi. Côté style graphique, j’aime bien ce côté crayons, pastels et craies, ça donne un aspect innocent et naïf aux illustrations, en tout cas, les illustrations ont cet aspect dessin traditionnel que j’aime énormément – même si c’était fait au numérique, le résultat est bluffant. Je suis impatiente de retrouver Satoe Tone dans d’autres albums.