Les carnets de l'Apothicaire (NANAO, NEKOKURAGE) - Tomes 7, 8 et 9
Les carnets de l’Apothicaire d’Itsuki NANAO et NEKOKURAGE
Tomes 7, 8 et 9
Editions Ki-Oon – 2023 – 176 pages, 170 pages et 172 pages – 8 €
Chine | Univers féminin | Poisons & remèdes | Intrigues de cour | Enquêtes policières
D’après l’œuvre originale de Natsu HYUUGA
Avertissement : [scènes de violences, thème du suicide et de la prostitution, meurtre et tentative de meurtre, attentat, empoisonnement]
À 17 ans, Mao Mao a une vie compliquée. Formée dès son jeune âge par un apothicaire du quartier des plaisirs, elle se retrouve enlevée et vendue comme servante dans le quartier des femmes du palais impérial ! Entouré de hauts murs, il est coupé du monde extérieur. Afin de survivre dans cette prison de luxe grouillant de complots et de basses manœuvres, la jeune fille tente de cacher ses connaissances pour se fondre dans la masse. Mais, quand les morts suspectes de princes nouveau-nés mettent la cour en émoi, sa passion pour les poisons prend le dessus. Elle observe, enquête… et trouve la solution ! En voulant bien faire, la voilà repérée… Jinshi, haut fonctionnaire aussi beau que calculateur, devine son talent et la promeut goûteuse personnelle d’une des favorites de l’empereur. Au beau milieu de ce nid de serpents, le moindre faux pas peut lui être fatal !
Je suis très contente de poursuivre la saga avec trois nouveaux tomes et je trouve que c’est un bon moyen d’avancer, sans se lasser ni avoir l’impression de lenteur en termes de progression. Ces nouveaux opus étaient super intéressants à découvrir de mon point de vue et mine de rien, j’ai aimé en apprendre plus sur certains personnages, voir les évolutions des uns ou des autres, avec des nouveautés qui piquent ma curiosité.
Comme toujours, j’aime ce rythme lent, contemplatif où l’on se concentre sur les personnages et leurs relations, leur passé aussi, où l’on prend le temps de comprendre la cour intérieure et ses nombreuses intrigues. Certes, certains diront que c’est trop lent, que le fil rouge est noyé, mais personnellement, je suis convaincue que toutes ces affaires de meurtres, d’empoisonnements, de complots divers et variés permettent de faire évoluer les protagonistes. Et très curieusement, je me demande si toutes ces histoires ne se répondent pas, de près ou de loin.
En tout cas, ça ne me dérange pas de ne pas toujours avoir de fil rouge tant les enquêtes de Mao Mao me fascinent. La preuve en est que le tome 9 m’a totalement séduite pour toute cette histoire autour de la servante, d’une concubine ancienne et de champignons. En plus de ça, ces événements me permettent de découvrir davantage notre héroïne, son passé, notamment l’histoire de ses parents qui m’a captivée. Mao Mao reste un personnage incroyable, j’aime son intelligence, son originalité, sa verve et sa discrétion – elle sait quand elle doit intervenir et enquêter, où elle doit se taire et laisser les autres trouver la vérité.
Sa relation avec Jinshi est ce qui me plaît le plus, et le moins que je puisse dire, c’est qu’elle est toujours aussi riche de conversations savoureuses et piquantes, de quiproquos avec fou rires à la clé et une alchimie qui les rend attachant et fascinant. C’est un régal de les voir ensemble, c’est un duo parfait. Je me pose encore mille questions sur Jinshi qui reste un personnage que j’aime énormément, et j’espère en apprendre plus sur lui dans les prochains tomes.
Les illustrations sont toujours soignées et élégantes, raffinées et expressives ; l’humour est au poil, je pense à cette scène entre Likahu et Mao Mao qui n’en finira pas de me faire mourir de rire. Le texte ne mange pas les planches, c’est agréable à lire, drôle et avec une petite pointe de sarcasme qui m’a totalement séduite. Le coup de crayon est super chouette à admirer et les quelques pages couleurs – généralement les couvertures et les premières pages, permettent de baver sur les très belles palettes colorées.
Franchement, je ne sais pas combien de tomes comportera cette saga, mais je sais que je prends toujours du plaisir à regarder les personnages s’amuser, résoudre des enquêtes, se chamailler aussi. J’aime également l’engagement pris à travers les conditions des femmes, celles des domestiques aussi – notamment l’alphabétisation des dames de compagnie, le monde de la prostitution. Je reste très fan et aussi enthousiaste qu’après le premier tome, donc je continuerai de lire deux ou trois tomes d’un coup.
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